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Spring Breakers - pourquoi tant d'éloges?

Par Emmerdante @mllemmerdante

Spring Breakers - pourquoi tant d'éloges?
Dimanche, après une journée touristique à Nantes, j'ai été voir Spring Breakers; sur les conseils d'une amie (une blogueuse mode de renom). Genre les Inrocks avaient dit que c'était un bête de film et ils avaient même mis 5 étoiles sur Allociné, alors si les Inrocks disent que c'est génial, C'EST génial. 
D'ailleurs ils n'étaient pas les seuls à en faire l'éloge. Quelques extraits de ceux qui ont vu dans Spring Breakers un chef d'oeuvre : 
Spring Breakers - pourquoi tant d'éloges?
En fait, j'aurai du lire ces critiques et me méfier des grandes phrases pseudo intellectuelles qui te donnent l'impression (quand comme moi tu ne les saisi qu'à moitié) (sans vouloir me lancer des flowers je pense que si  avec mon amour pour la métaphore je ne comprends pas tout, je pense que le français moyen qui ne sait pas accorder ses verbes en -é et -er ne le comprend pas non plus) (maintenant que j'ai dit ça, je sens la lapidation poindre si je fais une faute dans ce billet) d'être un imbécile inculte. Parce que ces critiques sont presque pédantes pour tous les autres qui n'ont pas compris la "poésie perdue" du film. 
Ce que je retiens, personnellement, c'est que c'est un film esthétique, à la manière de Virgin Suicides, les plans sont bien filmés, c'est "joli". Les couleurs, l’enchaînement des  différents plans, etc. Bon par contre niveau bande son, on est bien loin du très doux Playground Love. C'est Skrillex qui nous ambiance dès les premières scènes (ce qui a, au passage, écorché mes tympans, peu préparés à cet affront). Malgré la technique donc, sur le fond de l'histoire, je n'ai pas accroché. Je me souviendrias d'avoir vu 15 000 paires de fesses en 1h35, des filles sans morale ni cervelle, des gros pistolets, les chicos pourries de James Franco, et une jeunesse américaine un peu désolante. Ah la belle image... Penses tu vraiment que la moitié des spectateurs (qui sont âgés en majorité de 15 à 25 ans) (c'est la communicante que je suis qui parle, les cibles, les CSP et les 15/25 font partie de mon quotidien) auront la maturité de comprendre que dans la vraie vie les américains ne sont pas si stupides? Pas sur. 
Et puis au delà de ça le film n'a pas vraiment de sens. Il ne "dit" rien, sans un vrai début et une vraie fin. Il n'y a pas de fil conducteur, si ce n'est un genre de descente aux enfers. Certains ont vu dans ce vide une revendication ou une dénonciation ; moi, non. Après cette vidéo, je spoil un peu.Je préviens tu vois, parce que je hais les spoilers, ce sont des gens qui méritent de mourir. Surtout quand ils révèlent la fin de Desperate Housewives comme ca PAF, tranquille. (je t'en avais déjà parlé). 

On comprend mal les agissements des 4 filles, leurs motivations : sont elles loyales, est-ce qu'elles cherchent à revendiquer quelque chose? Ou sont-elles simplement bêtes et vénales? Et puis au delà de tout ça  même si on fournit tous les efforts du monde pour "rentrer" dans le film, certaines scènes beaucoup trop ridicules nous ramènent vite à la réalité. Genre le moment où James Franco, qui joue le gros mafieux à la dentition douteuse donc, se met à jouer Britney Spears au piano et que les 3 nanas, munies de grosses armes et de cagoules roses, commencent à l'accompagner au chant en se dandinant. Au loin, un superbe coucher de soleil orangé... Celui qui n'esquisse pas un sourire à ce moment là n'est pas un être humain normal. 
Bref, au delà d'un film qui m'a un peu laissée sur ma faim, et qui m'a fait rire sans le vouloir; ce qui m'a le plus gonflée, c'est le buzz qui se veut intello autour de tout ça. Apparemment ce réalisateur a des fans de la première heure (et je peux le comprendre, je vais pas cracher sur la manière dont le film à été tourné, j'ai bien aimé) qui sont aussi transis d'amour que les fans de feu Steve Jobs. Tout ce qu'il fait est génial, même si ca n'a pas de sens, ou peu (genre l'Ipad, on peut me dire à quoi ça sert? Ni téléphone, ni ordinateur, l'Ipad c'est juste un écran de plus dans ton quotidien, comme si tu n'en avais pas assez. Mais c'est un autre sujet). Sortir des Disney girls de leur image bien rangée? DINGUE. Faire un film esthétique avec 50% des plans qui montrent des grosses fesses? GÉNIE  etc.  (en parlant de grosses fesses, il y a en des très très grosses à la fin, du genre qui te font regretter d'avoir mangé des oréos dans la journée). 
Bref, un film qui suscite çà mon gout un peu trop de critiques aux envolées lyriques pour pas grand chose. 

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