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une vie de Jésus de Ernest Renan

Publié le 14 mars 2013 par Triton95

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Plutôt que de faire un compte-rendu critique de mes lectures, ce qui nécessiterait plus de travail de ma part, de lire le stylo à la main, et de rapporter de manière plus détaillée, je me contente de relever quelques notations qui m’ont marqué, et qui montrent l’intérêt que le livre a eu pour moi. Je lis souvent des critiques professionnelles plus brillantes que les miennes, mais elles me donnent parfois l’impression de ne pas être allé au fond des choses, d’avoir bien su relever la sauce sans que le plat soit si consistant que cela, surtout lorsque l’on a lu le livre, et que l’on a du mal à y retrouver ce que l’on a pensé important.

Je préfère souvent dévider un raisonnement, essayer d’exposer une question en quelques phrases, plutôt que de rapporter de manière trop besogneuse ce qui appartient au lecteur, et je ne suis pas là pour rédiger des fiches universitaires. Je n’avais guère d’enthousiasme pour l’exercice du temps de ma scolarité, ne comprenant pas pourquoi l’on devait disserter à partir de citations d’oeuvres, plutôt que penser par soi-même, et essayer de chercher davantage en soi des questions que l’on ne s’était jamais posées, et que l’on ne se poserait plus jamais d’ailleurs.

Jean-Christian Petitfils va sortir sa biographie historique de Jesus en poche, ce qui me permettra de lire ce qu’il dit de la tunique d’Argenteuil, dont il considère bizarrement pour un historien qu’elle est authentique, alors qu’elle a été datée du VIème siècle par les expertises. Néanmoins, j’ai du mal à croire, que lui, le croyant, il ait pu dépasser la biographie de l’athée Ernest Renan. On sent un immense respect du personnage par cet auteur du 19ème siècle, et je comprend que ce livre soit encore lu à notre époque. Je suis frappé par deux réflexions, l’une qui explique qu’il fallait rajouter des miracles aux évangiles pour les rendre crédibles à cette époque, et qu’il faudrait plutôt en retirer à notre époque pour leur conserver leur crédibilité. Les besoins, et le soutien de la véracité sont donc bien différents 19 siècles après. Une autre réflexion de Renan, c’est le rôle politique du Christ, qui était condamné après avoir chassé les marchands du temple. Les prêtres juifs ont demandé sa mort aux romains, l’occupant, et les romains ont accepté de le sacrifier pour donner satisfaction à la population, et faciliter leur occupation. Au contraire du cardinal Lustiger, qui insistait sur la continuité entre ancien et nouveau testament, sur la religion juive et la nouvelle, pour Renan, Jesus devait dépasser cette religion, il était plutôt un révolutionnaire qu’un continuateur.



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