Magazine Cinéma

Postman

Publié le 16 mars 2013 par Olivier Walmacq

2013. Les Etats-Unis le monde est en ruine, des militaires ont instauré la loi martiale et peu de populations résistent, espérant un espoir. Mais un homme venu de nulle part va progressivement orienter ces communautés en remettant en place la poste...

Affiche Française - Postman
 Une affiche qui fait sévèrement mal aux yeux (c'était ça ou l'affiche ricaine avec un beau drapeau américain -NDB)

La critique postière de Borat

On dit souvent que la carrière de Kevin Costner s'est viandé en beauté à cause de Waterworld, blockbuster qui est vraiment tombé à l'eau. Pourtant, deux ans après, l'acteur-réalisateur se mettra en tête de réaliser Postman. Accueil critique glacial, public inintéressé (18 millions de $ de recettes pour 80 de budget!), Razzie Awards à foison (pires film, acteur pour Costner, réalisateur, scénario et bande-originale)... Le film a été encore plus mal accueilli que le film de Kevin Reynolds et rajoutera de la terre au dessus du cercueil de Costner. On peut dire que Waterworld est pas terrible mais le mettre au même niveau que ce Postman serait franchement dégueulasse. De toutes les réalisations de Costner, c'est probablement son plus mauvais film. Vous l'aurez compris dès le synopsis, Costner se concentre uniquement sur les Etats-Unis. Les USA flanchent donc tout le monde part en berne c'est connu! Allez hop, ça c'est fait. Donc nous revoilà du temps des colons mais avec des armes à feu de pointe, où le militaire est un grand méchant qui ne veut pas que la démocratie se fasse. Non! Lui il veut juste opprimer un peuple pour les envoyer à l'abbatoir sur des lions ou autres (oui vous avez bien lu). Mais un seul homme va se lever et il se nomme le Facteur. Et non, il ne sonnera pas deux fois (oui, je sais, deux personnes vont comprendre la vanne mais bon).

Will Patton - Postman
 "C'est moi le meilleur, les autres vous suivaient"

Voici venir l'ami Kevin, chevauchant son canaçon qui lui sert d'âne, espérant trouver un minimum d'eau (le parfait contraire de Waterworld, où le coco cherchait de la terre) et se fait enroler par un méchant leader militaire appelé Bethlehem (oui, comme la ville où est né le Christ...). Mais contre-toute-attente, Costner se sauve et découvre un sac bourré de lettres. Foutu pour foutu dans ce monde de merde, il décide de parcourir l'Amérique avec ce sac, sur un malentendu ça peut marcher. Et le pire c'est qu'il réussi le bougre! Il parvient même à tirer sa crampe avec Olivia Williams, au point que l'on se demande si un film où le Kevin ne fait pas l'amour avec sa femme avant 1997 ça existe. Ah si dans Les incorruptibles de Brian De Palma. Bon continuons. Ainsi, Kevin est dans une communauté où on chante de la country tout le temps. Un monde rêvé où tout le monde ne s'entretue pas en pleine anarchie. Petit à petit, le coco commence à se faire une réputation à travers les USA, au point de véritablement créer une société postale! Vous ne vous êtes pas encore endormi devant cette gentillesse trop utopique? N'avez vous pas encore rit avec cette chronique (pourtant ce n'est pas force d'essayer...)? Bon, vous aurez bien compris que l'ami Costner se met les pieds en plein de la guimauve la plus poussive.

Kevin Costner, Olivia Williams - Postman

D'un côté, le gentil menteur qui devient un héros en donnant des lettres (humour); de l'autre, la caricature du militaire qui a de la culture pour régner (sa référence? Shakespeare!). La caricature par excellence du très gentil et du très méchant. Le problème également de cette entreprise, c'est que Costner ne sait jamais où aller. On commence avec de l'anticipation (un monde post-apocalyptique sans gouvernement stable), puis par du western (chevauchée de Costner après l'esclavage) pour passer sur du social (la poste next-gen) et ensuite revenir à l'anticipation (lutte des classes dans une société pourrie et invisible), pour finir sur du western (final avec duel)! Sans compter ce fond mieilleux qui atteint des sommets à des moments que cela en devient vraiment plombant. Par exemple, quand Larenz Tate se décide à jouer les lieutenants de Costner dans sa lutte pour créer la Poste! Du portnawak total d'autant que Postman dure quand même 2h58! Oui, vous avez bien lu et c'est dire le calvaire que peut être ce film si vous avez envie de passer une bonne soirée. ça peut vite tourner en bataille entre couple, surtout que ce film passe relativement souvent sur la TNT et notamment sur la divine NRJ 12 (vous vous doutez bien que je l'ai vu sur cette chaîne hein?). Pour ce qui est des acteurs, cela peut encore passer. Le Kevin y croit, les autres aussi plus ou moins. Reste qu'on se demande encore qu'est-ce que Tom Petty est allé faire là-dedans...

Postman appartient à ces films tellement chiant, mieilleux et cliché qu'on finit par réhabiliter certaines oeuvres d'une même personne. En d'autres termes, vive Waterworld!

Note: vive la poste!

Note naveteuse: 16/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines