Le radicalisme de gauche, une chance pour la majorité.

Comme assez souvent ces temps derniers, François Hollande, revient sur une promesse. Celle-la, il l’avait faite aux Radicaux de gauche. A savoir, le retour à une circonscription unique pour l’élection en France, des députés européens, en 2014.
Les Radicaux de gauche n’auront donc pas l’occasion de faire campagne pour les européennes. L’allié, par peur du suffrage universel, s’est dérobé. La sociale-démocratie, qui triomphait, il y a 6 mois, semble déjà moribonde, du moins, trés affaiblie.

Pas de campagne nationale, pour le PRG, en indépendant. Dans un domaine, où sa légitimité ne laisse aucun doute planer. L’Europe.

Le parti qui a joué le jeu des primaires citoyennes, pour qu’une candidature d’union à gauche soit présentée devant les Françaises et les Français, en 2012, pour minimiser les risques d’une absence de candidat de la gauche de gouvernement, au second tour, devait trouver sur ce terrain, un moyen de reconquête de l’opinion. En exprimant, haut et fort, ses convictions pour une Europe fédérale.

Les Radicaux de gauche doivent donc trouver d’autres moyens d’expressions et, par là, montrer que le radicalisme peut encore apporter des solutions aux maux d’aujourd’hui.

Il est temps pour les Radicaux de faire entendre, non pas leur petite musique, mais la symphonie radicale. Nous devons nous positionner fortement, au grand bénéfice de la majorité, sur des créneaux que nous connaissons bien depuis des décennies, mais que d’autres occupaient à notre place.

Faisons reconnaitre, au-delà de quelques spécialistes et de nos proches alliés, que le radicalisme de gauche est une chance pour la majorité. Que nous, Radicaux, par notre positionnement au sein de la gauche, pouvons toucher une population, qui doute, qui pense ne plus être entendue. Soyons les porte-paroles de ces Françaises et Français, qui espèrent toujours en la Gauche, car ils voient, combien le travail mis en oeuvre est courageux, mais qui ne voudraient pas être les éternels sacrifiés de la politique gouvernementale, quelque soit la majorité.

Faisons entendre la voix des classes moyennes, des artisans, des PME, des agriculteurs de taille humaine, des jeunes. Nous avons été en avance lors des primaires, sur le mariage pour tous, sur le droit à mourir dans la dignité, sur la libéralisation du cannabis. Soyons ceux qui, entre les démagogiques de l’ultragauche et la social-démocratie, subjuguée par le CAC40 et ses dirigeants, sauront proner la voie de la solidarité et de l’égalité.

Mais aussi, ceux qui diront que l’impot n’est pas une fin en soi, et que ceux qui le pensent sont en manque d’imagination ou prisonniers d’une doctrine, qui n’est ni celle des radicaux, ni celle, tradionnelle, de notre pays.

Clamons que l’entreprise crée l’emploi, mais qu’au 21e siècle, la participation de la gestion de celle-ci, doit être partagée avec ses salariés. Le capital apporté par les salariés au titre de leur labeur et identique en valeur à celui apporté par la finance.

Soyons ceux qui feront reconnaitre que l’agriculture francaise doit prendre le virage serré de la qualité. Que c’est par cette voie qu’elle assurera à nos concitoyens la sécurité alimentaire et qu’elle s’assurera de la juste valeur de sa production. Certes, l’exportation a besoin de ces usines à produire que sont les grandes exploitations, mais la demande domestique exige la qualité du produit, du respect de l’environnement et des conditions de travail des salairiés agricoles, que seules peuvent lui offrir les exploitations humaines.

Nous sommes forts sur nos valeurs républicaines, laiques et europénnes. Soyons de nouveau présent, sur le terrain économique et social. Redevenons ce parti « généraliste » que nous avons été dans notre grand passé.

Le radicalisme, ce n’est pas la sociale-démocratie. Le radicalisme, ce n’est pas le libéralisme. C’est le radicalisme. En en cela, il se suffit à lui-même. Faisons le entendre !