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Greenpeace localise la flotte japonaise en Antarctique

Publié le 20 janvier 2008 par Isanatori

Bien qu'il ne ce soit pas passé grand chose ces derniers jours, il y a eu beaucoup d'articles dans les médias australiens et anglophones à propos du programme de recherche japonaise sur les cétacés en Antarctique.
Tout d'abord, le nouveau gouvernement travailliste australien a été vivement critiqué lorsqu'il s'est avéré que ni le navire des douanes, ni l'avion de reconnaissance n'avaient pris leur départ vers l'Antarctique pour surveiller les activités de la flotte japonaise. Ce n'est finalement que mardi dernier (le 8 janvier) que l' Oceanic Viking a quitté le port de Fremantle. Il lui faudra au moins une semaine pour atteindre la zone où les navires du programme JARPA2 effectuent leurs activités.
Un autre sujet de critique et coup dur pour la crédibilité du gouvernement de Kevin Rudd est l' annonce que le programme de recherche australien sur les cétacés en Antarctique a été annulé pour cette saison. L'objectif était de survoler à basse altitude les eaux au large du continent antarctique avec des avions pour comptabiliser les rorquals de Minke et ainsi démontrer que la recherche sur les cétacés pouvait se faire sans tuer d'animaux. L'annulation est, semble-t'il, due à un retard dans l'obtention de l'autorisation de survoler la zone de recherche.
Cependant, on est en droit de se demander pourquoi les gouvernement australiens n'ont jamais lancé ce genre de programmes de recherche sur les cétacés depuis les quelques vingt ans que le Japon conduit les siens en Antarctique. Les politiciens australiens oublient également de préciser que les programmes japonais comportent également la collecte de données par le biais de de méthodes dites non létales et que deux des six navires de la flotte JARPA2 sont des bateaux d'observation.
Une information est passée complètement inaperçue le mois dernier. C'est le départ depuis le port australien de Fremantle d'un navire affrété pour les programmes de recherche sur les cétacés (IDCR/SOWER) de la Commission baleinière internationale. Ce navire et son équipage sont mis à la disposition de la CBI par le gouvernement du Japon. L'objectif de la recherche entreprise par le Comité scientifique de la CBI et à laquelle participe une équipe de chercheurs internationales (dont des scientifiques japonais) est d'observer les cétacés en Antarctique pour en établir les populations. Quand on considère que, malgré leur proximité de la zone de recherche, les gouvernements australien et néozélandais ne contribue que peu à cette recherche sur les cétacés, on peut se dire qu'il ne se sentent pas très concernés par les travaux de la CBI.
La publication sur Youtube d'une vidéo critiquant l'Australie pour son traitement des dingos et des kangourous d'une part, et de la chasse à la baleine japonaise d'autre part, a fait beaucoup de remous dans ce premier pays. Le gouvernement australien a dénoncé cette vidéo d'environ 10 minutes comme étant une tentative des baleiniers japonais de forcer le gouvernement de Kevin Rudd à changer sa position sur la question de la chasse à la baleine.
C'est beaucoup de bruit pour pas grand chose, mais personnellement, je trouve cette vidéo de mauvais goût et condamne encore plus les messages racistes qui ont été postés à sa suite sur Youtube. La chasse à la baleine est devenue un problème où les émotions prennent le dessus sur la reflexion et le dialogue entre les parties. Le gouvernement de Kevin Rudd a d'ailleurs lui-aussi sa part de responsabilité puisque certains de ses membres ont qualifié la chasse à la baleine de "pratique insensée et brutale". J'imagine que les chasseurs de baleines inuits et tchoukotki apprécieront le commentaire.
Finalement, comme l'indique le titre, le navire que Greenpeace a envoyé en Antarctique, l'Esperanza a réussi à localiser la flotte japonaise dans la nuit du 11 au 12 janvier. On peut donc s'attendre aux même actions de protestation dangereuses qu'il y a deux ans lors desquelles un navire de cette ONG avait provoqué, entre autres, une collision avec le navire-usine japonais Nisshin-maru. Cependant, les actions de Greenpeace ne permettront probablement pas de sauver la moindre baleine comme il le prétendent, mais ont plutôt pour but de recueillir des images pour de futures campagnes médiatiques.


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