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Gears Of War Judgment (Xbox 360)

Publié le 18 mars 2013 par Meidievil @gamerslive

jaquette judgmentGears Of War, vous vous rappelez de l’annonce du premier épisode de cette grande série ? L’Unreal Engine 3 nous en mettait plein les yeux, et le système de jeu était pour l’époque assez novateur. Pour ma part il avait réussi à me convaincre d’acheter une 360 day one (alors que le jeu est sorti près d’un an après le lancement de la machine de Microsoft ). Par la suite, les créateurs d’Epic Games ont su accoucher de deux volets de très haute volées, porte étendard des campagnes co-op et de la mise en scène hollywoodienne, cette trilogie marquera comme une des exclues les plus intéressantes de la dame blanche de Redmond.

Mais revenons en à nous moutons, vous n’êtes peut être pas sans savoir que Gears Of War 3 offrait déjà une conclusion à la série, alors quand Epic a annoncé un nouvel épisode, développé par People Can Fly (les petits gars qui ont fait le sympathique mais inégal Bulletstorm) sans l’aide de Cliff Bleszinsky parti bosser avec Hideo Kojima vers de nouvelles contrées, on était en droit de se demander si un 4ème opus de Gears était légitime et surtout, qu’aurait il de plus à raconter ? Mais vous êtes malins, et vous savez parfaitement ce qu’il en est, puisque ce phénomène qui touchait jusque là le cinéma principalement, devient à la mode dans le monde du jeu vidéo… roulement de tambour… Je veux bien entendu parler du prologue ! Vous êtes prêts à fermer les yeux sur cette facilité de scénario ? Alors voyons voir si ce Judgment vaut le détour.

Vous allez voir que les témoignages ça va être des flashbacks … Je le vois trop arriver

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Pour commencer, exit Marcus Fenix, le taulier, la marque de fabrique même de la série, et ce pour le solo comme pour le multi, Judgment se déroule quinze ans avant les évênements du 1er épisode, et vous narrera l’histoire de la Team Kilo, composé des désormais classiques Baird et Cole, ainsi que deux « petits nouveaux » qui sont Sofya ( le personnage sous exploité par excellence ) et Paduck le badass à qui ont accorderait volontiers la palme du sarcasme ( devant Baird ! ). Accusés d’avoir trahis la CGU  au cours d’une mission, les quatre protagonistes vont donc être entendus devant un tribunal, et vous jouerez sous forme de flashbacks chacun des témoignages, en contrôlant le narrateur de chaque chapitre. Notez que si vous vous débrouillez bien vous aurez la possibilité de déverrouiller Aftermath, le chapitre épilogue de Gears 3.

N’ayant jamais considéré la saga comme quelque chose de pleinement réussi en terme de narration, ce n’est pas cet aspect qui m’inquiétais le plus dans ce Gears Of War Judgment, en revanche, force est de constater que cet épisode se trouve – pardonnez moi l’expression – le cul entre deux chaises, visiblement pas assez riche pour n’offrir qu’un début, et encore moins pour se contenter d’une fin, People Can Fly nous offre donc les deux à la fois pour nous contenter, mais sachez que vous mettrez un peu moins de temps pour boucler ses deux histoires que pour boucler un des autres volets, et que vous n’aurez droit à aucune révélation digne de ce nom et c’est fort dommage.

La chasse aux étoiles, Gears Of War VS Super Mario

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Si pad en main, on retrouve toutes les sensations d’un Gears traditionnel, il y a néanmoins quelques nouveautés, pour commencer sachez que le système d’arme sélectionnable à l’aide du D-pad de la manette à tout simplement disparu. En lieu et place, vous ne pourrez dorénavant transporter que deux armes (au lieu de 3) quelle que soit leur calibre et leur encombrement et vous switcherez entre vos deux pétoires à l’aide du bouton Y. Faites donc vos adieux au slot dédié au pistolet, et dites bonjour au nouveau système de grenades qui n’auront plus besoin d’être sélectionnées avant un lancé, mais pourront être expédiées à l’aide d’une pression sur LB, à la fois plus classique et plus efficace donc. Pour le reste on retrouve des déplacements s’avérant un poil plus dynamique que dans les opus précédant, un petit plus non négligeable.

La grosse nouveauté du titre (du moins dans la campagne Judgment, Aftermath se déroulant comme dans les autres GoW) réside dans un système de scoring visant à accumuler des étoiles durant vos combats. Pour ce faire chaque frag, exécution, explosion… vous donneront des points faisant progresser une jauge vous permettant d’obtenir jusqu’à 3 étoiles par séquence de jeu. Chaque fois que vous devrez être réanimé  la jauge baissera, ce qui forcera les amateurs de high score à bien jouer pour ne pas perdre de précieux points. People Can Fly a également intégré le principe des Declassified Missions, concrètement au début de chaque séquence le logo de la série apparaîtra en gros sur un mur et vous pourrez choisir de le déclencher ou non, si vous décidez de le faire, des conditions spécifiques seront alors intégrées au prochain combat vous permettant de remplir nettement plus rapidement la jauge de score et donc de collecter plus aisément les 3 étoiles. Ces conditions se présentent sous diverses formes , pas de munitions en début du combat, pièce remplie de gaz fumigène, temps impartis pour terminer la séquence sous peine de mort… un petit plus sympathique qui pourra augmenter la rejouabilité du soft, d’autant qu’il vous faudra accumuler 40 étoiles pour déverrouiller Aftermath, mais n’ayez crainte l’objectif est largement atteignable, sachez que j’ai obtenu 80 étoiles dans ma 1ère partie en vétéran sans nécessairement faire toutes les Declassified.

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Si en théorie ce système de scoring à tout l’air d’être un gros plus, comme l’était le mode Arcade de GoW 3, dans les faits, on met le doigt sur ce qui est à mon sens le plus gros défaut du jeu. Pour faire simple, jamais le rythme de l’aventure n’aura été autant haché dans la série qu’avec ce principe, en effet, la progression devient bête et méchante, on démarre dans une salle avec des munitions et des flingues au sol, on choisit d’activer ou non la Declassified Mission et on avance vers une seconde salle qui elle est remplie de Locustes à dégommer. Une fois le combat terminé on se rend devant la porte menant à la salle suivante pour voir apparaître un tableau de scoring qui fige totalement le jeu pour nous faire un décompte de points. Le temps d’une petite cinématique et on recommence dans une salle avec des flingues des munitions et la Declassified… Il est vrai que finalement le principe de Gears Of War reste identique, et qu’ à part ramasser des flingues et tuer des locustes on ne fait presque rien d’autre, mais le fait de systématiquement casser le rythme pour afficher ce satané tableau est à mon sens assez maladroit et à rendu mon périple assez désagréable.

L’effet pub Haribo

Si techniquement Gears Of War Judgment est toujours aussi beau, et montre encore une fois ce que peux faire de mieux notre bonne vieille Xbox, les soucis se trouvent ailleurs. En effet, le level design de cet épisode n’est clairement pas  le plus inspiré de l’histoire de Gears, mais surtout, c’est un problème de rythme et de terrifiant classicisme qui se dresse devant le jeu. Où sont les moments de bravoures ? Que sont devenues les parties amusantes et dépaysante à bord de véhicules ? Où est passé la 3D stéréoscopique très convaincante du 3ème volet ? Et les Brumaks ? Où sont les légions de Brumaks ?! Quel intérêt de posséder un des plus beaux moteurs, et une équipe de designers si talentueux si c’est pour retirer tout le côté épique du titre ? Oubliez donc les nombreux boss et autres monstres de 30 étages hormis le boss de fin de Judgment qui n’est pas des plus inspiré, et quelques Reavers. On va même jusqu’à se payer des vagues d’ennemis dans le genre mode Horde simplifié à l’intérieur de la campagne ! On passera sur la bande son qui reste très classique par rapport à la série, sans apporter de morceaux originaux transcendants. Il reste donc un  jeu assez linéaire et poussif qui est… dépourvu d’intérêt en solo.

Les envahisseurs sont là !

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Pour le reste, si vous comptez jouer en multi c’est peut être là que vous trouverez votre compte. Si bien entendu les 2 campagnes – qui seront bouclées en une huitaine d’heures au total en Véteran pour votre 1ère partie – sont jouable en co-op à 2 par console et jusqu’à 4 sur le Live, Vous aurez également accès à tous le contenu traditionnel  taillé pour le multijoueur. Enfin presque, car le mode Horde 2.0 nous fait ses adieux, au profit des modes Survival et Invasion. Dans Survival vous incarnez la CGU avec un système de classe tel que soigneur, scout, assaut, ou ingénieur. En plus de vous imposer un équipement de départ, ces classes vous permettront d’avoir accès à une capacité spéciale permettant de réparer les fortifications présente sur le terrain et déployer une tourelle quelques instants, envoyer une sphère qui soigne tous les alliés dans une zone, fournir des munitions, ou repérer et marquer les ennemis. Votre objectif sera de protéger un point (généralement un générateur) durant 10 vagues, de ses immondes locustes en coopérant correctement avec vos alliés. si vous échouez vous serez téléporté à un autre point de la carte avec un autre objectif à protéger. Si vous perdez trois point avant d’avoir tenus 10 vagues, vous perdez la partie.

Le principe reste le même pour le mode invasion à une exception près, les locustes peuvent être joué par des joueurs. Leur objectif étant donc de capturer les points de la CGU tous les dégâts que vous infligerez aux structures, aux ennemis ou encore aux point stratégiques vous rapporteront des crédits que vous pourrez dépenser pour jouer des locustes élite durant un round comme les Boomers, les Serpents etc … dans ce mode les vagues sont remplacés par des rounds avec du temps. Si ces deux nouveaux modes sont vraiment sympathique, on ne pourra s’empêcher de regretter la bonne vieille Horde, le mode ne disposant que de 4 maps, et les zones étant bridées on ne peut en effet pas contempler la map dans sa globalité, on a donc moins de choix stratégiques qu’auparavant d’autant plus avec cette contrainte d’objectifs à protéger. Le système de défense à acheter, poser et améliorer soit même manque également à l’appel et aurait pu donner un peu plus de manières d’aborder les situations. Pour les autres modes c’est du classique mais notons que là encore il n’y a que 4 maps dédiées au compétitif… Gageons que les prochaines arriveront en DLC

6

Décevant, c’est le mot, sans être une catastrophe ou un jeu détestable à parcourir, Judgment se contente de reprendre les bases de ses aînés en y retirant des éléments essentiels comme la mise en scène. En résulte une campagne sans saveur et dépourvue de tout intérêt pour le joueur ne possédant pas d’abonnement Xbox Live. Pour les amateurs de multi vous saurez certainement vous amuser, mais dans une mesure moindre que le fun procuré par les précédents. À réserver seulement pour les fans Hardcore de Gears amoureux du jeu en ligne. Quant à ceux qui voyait en ce Prologue une façon d’entamer la série, dites vous que pour le prix de celui ci vous pourrez vous procurer les 3 autres si vous vous débrouillez bien…

Gears Of War Judgment (XBOX 360), 6.5 out of 10 based on 2 ratings
Gears Of War Judgment (Xbox 360)
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