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Comedown Machine - The Strokes #Chronique

Publié le 18 mars 2013 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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C'était la semaine dernière, j'avais reçu le lien pour écouter le nouvel album de The Strokes et c'était formidable ce sentiment de faire partie des quelques happy few qui allaient pouvoir découvrir le nouveau bébé  en avant première. Petit frisson de privilégiée au moment d'ouvrir la playlist. Sauf que pas trop le temps de vraiment me poser pour l'écouter.

Encore moins de prendre quelques notes au passage. Une petite écoute discrète pendant un bain chaud et hop, je l'ai oublié jusqu'à dimanche. CE dimanche. Là je m'en vais écouter les titres et griffonner quelques notes deci delà, une sorte d'écoute introductive si tu veux.

Et puis, après avoir passé chacun des titres une fois (OK j'avoue, j'ai fait des boucles avec certains, ça doit être ça qui a fait exploser la machine), le stream s'est bloqué.

Super.

Non vraiment parfait.

Frustration maximale.

Un peu envie de tout éclater.

Bon et puis voilà je me suis dit tant pis c'est bien aussi, de chroniquer sur une première impression, le billet aura forcément une certaine fraicheur et puis de toute façon l'album n'étant pas pour maintenant, y'aura forcément quelques personnes que ça intéressera de lire l'article, allez hop. Je m'y mets.

Bon. Là dessus je me suis fait rattraper par mes obligations professionnelles (on en parle ou pas, de la rentrée?)(je décide que non)(qu'on évite même le mot dorénavant)(à vie) et j'ai remis ça à plus tard.

Et plus tard, c'est maintenant, donc.

Moi, seule avec mon écran, bien décidée à taper les quelques mots qui permettront de livrer ma première impression.

Sauf que, là, maintenant, nous sommes lundi soir et je découvre avec effarement que ce nouvel album de The Strokes est disponible en streaming accessible à tous et que ce billet n'a presque plus de raison d'être.

Ou plutôt si. Tant pis s'il n'intéresse personne, je vais quand même y aller de mon petit avis.

Avant toute chose, je tiens à dire que je suis un peu perplexe quant à la stratégie de communication adoptée par le groupe pour le lancement de ce nouvel opus. Le lancement de "One Way Trigger" a fait l'effet d'une petite bombe. Qu'on aime ou pas (et ciel! Que le débat a été houleux dans le petit monde de la musique) il avait le mérite d'être porteur d'un vrai message : "Oubliez tout ce que vous savez sur le groupe, ce nouvel album va décaper l'ancien son des Strokes pour lui donner un souffle nouveau".

J'étais pour ma part sous le charme de la voix de tête de Julian Casablancas que je découvrais à l'occasion et qui m'acomplètement scotchée. Javoue.

Et puis le second single a été lancé "All The Time" et là, je suis restée perplexe. Ah oui. Bon. "En fait on va faire du son nouveau mais pas trop" semblait indiquer ce deuxième titre.
 

Bon.

Attendons.

Et Comedown Machine est arrivé.

Angoisse et impatience mêlées.

Mais dès la première écoute je suis sous le charme.

Parce qu'au final c'est un vrai pari que le groupe a pris : explorer toutes les approches possibles.

Casablancas jouant de sa voix comme on ne l'avait jamais entendu jusque là (ces notes si hautes qui passent nickel : fascination), éventuellement en faisant appel au renfort d'un vocodeur (dont l'usage ne me convainc pas toujours mais ça, c'est un autre problème) :  je salue la volonté d'innover et d'aller au bout de toutes les pistes explorées.

Parce qu'on sent que tout a été énormément travaillé. 

Sincèrement, je crois que c'est une vraie mise en danger.

Parce que le groupe s'aventure souvent bien loin des rivages tranquilles le long desquels il avait l'habitude de naviguer.

Le choix d'ouvrir sur "Tap out" semble judicieux :  Batterie très présente, solo de guitare somptueux, voix ouatée qui joue aux montagnes russes. Ca me plait. Excellent démarrage.

On retrouve le duo batterie/guitare très présent sur plusieurs titres  : "Welcome to Japan" (qui a fait une bonne petite boucle chez moi)(les "ouh ouh ouh ouh ouh" du refrain : irrésistibles), "50 50" au son plus sale, plus rugueux, plus énervé ou encore sur "Partners in crime" qui me parait parfait pour danser, tout comme "Happy ending" d'ailleurs ("baby, show me where to go...") mais tout ceci , pour un album des Strokes, n'a rien de surprenant.

Mais mais mais, et c'est tout de même la grande nouveauté, il y a du GROS changement côté mélodies.

Qu'il s'agisse du background 8-bit qui interpelle sur "One Way Trigger", "Happy Ending" ou en background de "80's Comedown Machine" (et de la voix éthérée également, qui confère à ce titre une ambiance qui n'est pas sans rappeler certains grands moments de Air) ou du slow façon grande époque disco qu'est "Chances" (j'aime-j'aime-j'aime) ou encore du magnifique "Call it fate, call it karma" qui sonne comme un vieux vinyle, voix étouffée - son daté, qu'on imagine très bien en BO de film (quand le refrain arrive, les images de grandes étendues s'offrant à perte de vue me viennent systématiquement. Douce invitation au voyage), les surprises semblent ne pas devoir s'arrêter et le bilan me plait. Vraiment.

Ce Comedown Machine est typiquement le genre d'album dont j'écouterais tous les titres d'affilée sans me lasser (ce qui est de plus en plus rare chez moi -je ne sais pas pour toi mais vraiment ça devient sporadique) et, à ce titre, il est pour moi une vraie réussite.

Après, il y a une question que je me pose et qui me taraude VRAIMENT : le groupe a t'il prévu de tourner avec Comedown Machine? Parce que sincèrement, vu le recours outrancier à l'autotune (selon toute vraisemblance, hein, à moins que Julian ne se soit fait greffer de nouvelles cordes vocales et que personne n'ait été prévenu), ça parait compliqué de rendre en live les versions fixées sur l'album...

En tout cas s'il défend l'album sur scène tu peux clairement déjà me compter parmi les fans qui seront au rendez-vous.

Je frémis même d'impatience à l'idée de voir tous ces titres prendre vie sous mes yeux ébahis.

Oui-oui.

Pour écouter toi aussi les 11 morceaux de Comedown Machine, c'est par ici que ça se passe.

Enjoy.

XO, lecteur. 

Et à bientôt.

Mon top 3 :

50/50

Welcome to Japan

Call it fate, Call it karma


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