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Les petits pois

Publié le 19 mars 2013 par Cebeji

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S’il est un sujet dont on débat peu, c’est bien de celui des petits pois et pour cause, ces insignifiants légumes, féculents de surcroît qui, à part faire parler d’eux par l’arrière, ne présentent pas plus d’attrait que l’honnêteté dans une campagne politique.


Rebelles par nature, nous nous y intéresserons comme autant de petits riens, antagonismes du star système et des lourdeurs médiatiques ; remarquons de prime abord leur homonymie étrange d’avec le poids qui lui confère davantage d’envergure.
Confondons donc sciemment l’un et autre dans cette brève mais ô combien pertinente description.

Les petits pois (ds) sont défavorisés dans notre société, écrasés par les grosses légumes dont on nous rebat les oreilles sans relâche, et qui,  laxatives à souhait, nous font chier !
En outre, les femmes, en tant que chasseresses de kilogrammes superflus, ont jeté l’opprobre sur les excès de pois alors que ces derniers se marient très bien avec le thon ; la loi de l’attraction des contraires semble t-il.

A y regarder de plus près, les petits pois sont verts,  comme disent les aquariophiles et leur verdeur, signe de fraîcheur éternelle, n’a rien à envier au décrépissement chenu des poids lourds pour lesquels tout est permis.
On les dit pauvres ou chiches mais toujours joviaux au point qu’on disait dans l’ancien temps que les pois riaient à se fendre la poire…mais bon, c’est sûrement une légende.
Il sont originaires de Grande Bretagne où ils vivaient dans les cosses ; aujourd’hui encore, certains demeurent dans les cosses toujours, tu m’intéresses…

Au fil du temps, malgré leur poids plume, ils ont fait mouche jusqu’à nos jours où, subissant l’hégémonie douloureuse des grands, ils ont ployé sous le joug des brimades ; du coup les pois sont dorénavant cassés.

Par conséquent, ils se font rares, les gens le disent :
On n’a plus un haricot !

Devenus objets de réinsertion, ils se réfugient comme décoration sur des cravates ou encore des papiers peints. C’est la débâcle !
Leur statut misérable leur vaut d’intégrer le vocabulaire à connotation péjorative à savoir, par exemple, la poisse ! (qui est au départ la femelle du pois, le sexisme existe aussi chez les petites gens).

Néanmoins, ne gâchons point la poétique vie du pois qui ploie plus qu’il n’en peut dans ce noir tableau ; même si la note reste salée, le pois tenaillé par tant d’épreuves, le pois vrillé résiste grâce à son piquant  et à son goût prononcé pour les sensations fortes.

Mais attention,  deux pois deux mesures !

Les petits pois dessinerons les sillons où les potes iront !!!

(texte de 2007 réactualisé)

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