Happiness therapy

Réalisateur : David O. Russell

Acteurs principaux : Bradley Cooper, Jennifer Lawrence

Durée : 2h02

Adapté du roman de « Matthew Quick », « Happiness therapy » est un film qui traite de la dépression. Il raconte l’histoire de « Pat » (joué par « Bradley Cooper ») qui après avoir découvert l’infidélité de sa femme voit tout s’écrouler autour de lui : il perd son travail, sa maison et connaît une dépression sévère qui le mène à passer un séjour dans un centre spécialisé. À la fin de ce séjour, sa mère vient le chercher, elle le ramène à la maison familiale où elle vit avec son père. « Pat » ne vit plus que pour un seul objectif ; reconquérir sa femme par tous les moyens. Ce moyen se présente sous la forme de « Tiffany » (jouée par « Jennifer Lawrence »), une jeune femme qui vient de perdre son mari et qui vit, elle aussi, dans une grande détresse. Naît alors entre eux une relation d’échange de bons procédés qui va les aider à remonter la pente.

Jennifer Lawrence (Tiffany) et Bradley Cooper (Pat Solitano)

Présenté de cette manière, le synopsis donne l’impression qu’on a affaire à un film noir. Ceci aurait été vrai si le sujet avait été traité avec complaisance, un piège qui a bien été évité vu que tous les éléments du pathos étaient réunis. C’est là que l’intelligence de l’écriture se dévoile.

Jacki Weaver (Dolores Solitano) et Chris Tucker (Danny)

Par contre, certaines scènes du film sont de trop et pèsent lourd sur son rythme. En effet,  une durée de plus de deux heures pour ce genre de film n’est pas justifiée.

La plus grande réussite du film est due à sa distribution. L’alchimie entre les deux acteurs principaux est plus qu’évidente. « Bradley Cooper » est très attendrissant dans le rôle d’un homme en perdition qui se raccroche à son ancienne vie et qui n’est pas capable d’envisager la rupture avec son ex-femme qui a tout de même obtenu un ordre de restriction à son encontre. Il passe de l’état d’un abattement total ou de grandes colères incontrôlées à un état de surexcitation créatrice donnant la fausse impression d’être sorti de la dépression. « Jennifer Lawrence » (oscar de la meilleure actrice) est éblouissante dans ce rôle de veuve qui ne voulant pas céder à la tristesse, cède au contrôle de sa libido déchaînée et de ses crises de colère intempestives. Le film est aussi servi par des seconds rôles prestigieux, tel que le rôle d’un père dépassé mais aimant tenu par « Robert De Niro » en personne ou bien la trop rare « Julia Stiles ». Il signe aussi le retour du pétillant « Chris Tucker » dont la carrière s’est éteinte après le troisième volet de la série des « Rush hour ».

Robert De Niro ( Pat Solitano Sr.)

Cette comédie dramatique (mais pas trop) est une bonne surprise, elle surprend là où beaucoup d’autres ont déçu en tombant dans la conformité, l’attendu. C’est un coup de fouet, on en ressort plein d’espoir. Bref, c’est une belle histoire d’amour.