Silas Corey (T2/2) Le réseau Aquila

Silas, Le dandy-espion (qu’on adore détester) revient pour boucler son histoire. En possession du timbre si convoité, à qui le vendra-t-il ?

Scénario de Fabien Nury, dessin de Pierre Alary, Public conseillé : Tout public

Style : Espionnage Paru chez Glénat, le 13 mars 2013 Share

L’histoire

Le premier tome de Silas Corey nous avait laissé avec un suspens intolérable, mais le dénouement approche. L’espion-dandy, aussi arrogant qu’efficace, avait dénoué les rouages de l’intrigue en échappant aux griffes d’Aquila, l’agent allemand. C’est bien le timbre collé sur la carte que cherchent ses trois employeurs respectifs. Son contenu est assez explosif pour compromettre le gouvernement et changer le cours de la guerre. Puisque ce timbre est en possession du journaliste Casella, il lui suffit (théoriquement) de l’acheter pour faire une grosse plus-value. Mais à qui le vendre ? Clémenceaux, son premier employeur, au chef du 2ème bureau à là solde du gouvernement Caillaux, ou à Mme Zarkoff, l’industrielle de l’armement compromise dans l’affaire. Intrigué par son contenu, Corey cherche à en forcer le secret à moins qu’Aquila ne le prenne de vitesse…

La suite

Le premier tome de Silas Corey fut une des très bonnes surprises de ce début d’année. Avec le dénouement de ce diptyque, la tension monte. Comme les règles du jeu sont établies et que les joueurs sont connus, l’histoire peut accélérer. Tandis que chaque camp avance ces pièces avec plus ou moins de dégâts collatéraux, c’est à Silas Corey de mener le bal, en gardant toujours un temps d’avance.

Intrigue et déroulement

Même si l’intrigue en fait est assez simple, Nury s’impose en un véritable orfèvre dans la narration. Sans chercher la révélation inédite, il pose chaque phase de son scénario avec une maitrise parfaite. Donnant à chaque personnage (fut-il secondaire) un rôle intéressant, il utilise la multitude de ses acteurs avec aisance. Renversements de situation, action omniprésente, humour pince sans rire, ce second et dernier tome du cycle avance avec bonheur jusqu’à la résolution finale. L’encrage « historique » du récit le rend plus fort, plus crédible sans parasiter le côté aventure à cent à l’heure.

LLe dessin ?

Pffffff, juste une merveille. Toujours à l’unisson avec Nury, Alary s’en donne à coeur joie. Son trait dynamique sonne toujours aussi juste dans les scènes d’action variées (terrestres, aériennes….). Les scènes poséees, reposant sur des décors détaillés, sont tout aussi réussies. De plus, la couleur de ??, tantôt froide, tantôt chaude, mais toujours marquée renforce l’atmosphère.

Pour résumer

Un héros délicieusement puant, un contexte historique parfaitement exploité, des dialogues ciselés, une enquête menée comme une horloge suisse et un dessin excellent. Tout est bon dans Silas Corey ! Vivement le prochain diptyque.