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Le Führer En Folie

Publié le 22 mars 2013 par Olivier Walmacq

LE FUHRER EN FOLIE

genre: comédie
année: 1974
durée: 1H20

L'histoire: Durant la Seconde Guerre Mondiale, les troupes françaises et allemandes se livrent une bataille sans merci. Hitler défie les Alliés pour jouer le sort de la guerre au cours d'un match de foot ! Les troupes françaises s'entraînent ferme, sous la direction du commandant Pierre Doris. Agacé par la présence dans son équipe de trois footballeurs tire-au-flanc, Doris décide de les envoyer en mission derrière les lignes allemandes pour se débarrasser d'eux

La critique d'Alice In Oliver:

Sur ce blog, nous avons abordé tout un tas de réalisateurs experts dans le nanar: Bruno Mattei, Cetin Inanç ou encore Max Pécas, pour ne citer que ceux-là. Toutefois, il manquait encore à ce blog navrant une figure de proue: j'ai nommé Philippe Clair.
Pour ceux qui ont la chance de ne pas connaître ce cinéaste, ce dernier est responsable de nombreuses infamies: Tais-Toi quand tu parles, Rodriguez au Pays des Merguez ou encore Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir.

Evidemment, une telle carte de visite n'inspire pas vraiment la confiance. Influencé par Charlie Chaplin et l'un de ses plus immenses chefs d'oeuvre, à savoir Le Dictateur, Philippe Clair décide lui aussi de se moquer du dictateur nazi et moustachu.
Bienvenue dans Le Führer en Folie, sorti en 1982 ! Par respect pour le septième art, nous éviterons toute comparaison avec le classique de Charlie Chaplin. Néanmoins, dans son genre, Le Führer en Folie reste bel et bien une curiosité du nanar.

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Premier constat: on retrouve certains acteurs habitués à sévir dans ce genre d'ineptie. Michel Galabru, Lui Rego, Alice Sapritch, Maurice Risch, Patrick Topaloff, Henri Tisot et Pierre Doris font partie du casting. Le scénario est pour le moins idiot. Attention, SPOILERS !
Fan du ballon rond, Adolf Hitler décide de jouer le sort de la guerre lors d'une partie de football contre les Alliés. Le commandant des troupes françaises vire de son équipe trois soldats incompétents. Pourtant, ces derniers vont jouer malgré eux un rôle important dans la victoire française.

A partir de là, les acteurs sont condamnés à l'improvisation. En résumé, c'est une véritable catastrophe ! Pourtant, bien que le film suive les élucubrations de Maurice Risch, Luis Rego et Patrick Topaloff, les rares gags potables (oui, je sais, je suis vraiment gentil) viennent d'Alice Sapritch, qui nous refait le coup du strip-tease. Néanmoins, dans la série cabotinage, Henri Tisot, qui interprète Hitler, livre un numéro qui dépasse la raison humaine.
Tout comme Charlie Chaplin dans Le Dictateur (et oui, on y revient !), Henri Tisot délivre de nombreuses grimaces dont il a le secret.

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L'acteur surjoue son personnage à l'excès. Faute d'un véritable scénario et de pouvoir délivrer quelques gags dignes de nom, Philippe Clair joue la carte du délire. Pourtant, la formule ne fonctionne jamais, à l'image de la fin du film, qui se termine par une partie de football.
C'est une séquence qui s'étale sur 20 bonnes minutes de bobine. Elle est totalement indescriptible et atteint les plus hauts sommets de l'improvisation et de la débilité. Dans sa filmographie, Philippe Clair a réalisé de nombreuses purges.
Toutefois, Le Führer en Folie reste probablement son plus grand délire et sa plus gigantesque fumisterie. Cette comédie est une sorte de néant absolu, de vide abyssal qui tente laborieusement de combler une heure et 20 minutes de bobine par le biais d'acteurs pseudo comiques en pleine improvisation "nanarde". En trois mots: du grand art ! 

Note: impossible de noter un machin pareil !
Note nanardeuse: 17.5/20


Le Führer en folie : Le discours par Mandrakvids


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