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Les dessous de l’Isère

Publié le 25 mars 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Les dessous de l’Isère

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, chaque jeune fille confectionnait la lingerie de son trousseau qui, après son mariage, l’accompagnait sa vie durant. Ces « linges de corps » intimes répondaient aux besoins d’hygiène et de confort et excluaient toute fonction érotique. La tradition du trousseau dura jusqu’au milieu du XXe siècle mais ne résista pas à l’émancipation des femmes et à la consommation de masse.

Trois générations de femmes tirent l’aiguille, Faverges-de-la-Tour - Vers 1900 - Coll. Musée dauphinois

Fleuron de l’industrie iséroise au XXe siècle, la fabrication des sous-vêtements féminins a laissé dans nos mémoires des marques aux noms évocateurs : Lora, Lou, Valisère ou encore Playtex. Mais le savoir coudre alpin s’est exporté et nos usines textiles ont quitté l’Isère. Certaines d’entre elles portent encore, loin de leur lieu d’origine, la renommée d’un « savoir‐coudre » et de matériaux innovants nés en Isère.

Ouvrières de l’atelier de façonnage. Usine Alto de Bourgoin-Jallieu, 1965 - Coll. Archives communales de Bourgoin-Jallieu - © L. Villon

L’exposition proposée par le Musée dauphinois retrouve la mémoire de cette industrie disparue et par ces petits morceaux d’étoffe, elle retrace un siècle d’évolution des mœurs et de notre rapport au corps et à l’intime.

Au‐delà, l’exposition retrace un siècle d’évolution des mœurs et de notre rapport au corps et à l’intime.

Corset de femme - Sergé de coton écru, appelé coutil. Décor en fine toile de lin ajourée et brodée. Baleines en fanons de baleine - Vers 1860 - Coll. Musée dauphinois

On sait encore peu de choses sur la lingerie avant la généralisation du prêt-à‐porter. Conservateurs et historiens, masculins en grande majorité, préférèrent étudier les coiffes, les parures et les tabliers. Loin des fonctions de séduction, les sous‐vêtements répondaient à un besoin d’hygiène et de confort. Les femmes portaient des chemises à même la peau, un corselet ou un gilet matelassé tenait lieu de soutien‐gorge. Les habits cachaient des jupons de différentes étoffes. Au champ ou à la veillée, les jeunes filles tricotaient leurs bas de laine ou de coton maintenus par un ruban en haut de la jambe.

Les dessous de l’Isère

Longtemps absente de la garde‐robe, la culotte apparait à l’orée du XXème siècle ! Elle pouvait descendre jusqu’aux mollets et était souvent largement fendue, d’où le nom de « pisse‐droit » rencontré en plusieurs lieux.

LES DESSOUS DE L’ISÈRE
Une histoire de la lingerie féminine
Exposition présentée au Musée dauphinois
du 22 mars 3013 au 30 juin 2014

Le musée est ouvert tous les jours
sauf le mardi, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre
de 10 h à 18 h du 1er septembre au 31 mai et de 10 h à 19 h du 1er juin au 31 août

Musée dauphinois
30 rue Maurice Gignoux
38031 Grenoble

Dessous-Affiche


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