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Enemies + Croupier + Reiziger @ Magasin 4

Publié le 25 mars 2013 par Cd13

Il fallait quand même être sacrément courageux pour affronter le froid et se rendre au Magasin 4 vendredi soir.

Boulot terminé, une frite-fricadelle et deux trams plus tard, j’arrive tout juste pour le concert d’Enemies. On apprend plus tôt que les gars de Croupier qui devaient jouer avant ont eu la malchance de voir leur van exploser en pleine jungle suisse. Shit happens. But show must go on.

Et du show, il y en a eu.

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Enemies, dernière pépite de la scène indé Irlandaise investit la scène sur les chapeaux de roue. Les 4 musiciens distillent un math-rock complexe aux boucles qui se croisent et s’entrecroisent. Les deux guitaristes usant de leurs pédales loop respectives, les possibilités de jeu sont illimitées. On se perd à deviner qui a joué quelle mélodie. Et prédire comment va évoluer la chanson est encore plus casse-gueule.

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Les percus sont assurées par le batteur aux rythmes aussi emmêlés que son combo cheveux-barbe. Une autre batterie se trouve également sur scène, investie de temps à autres par le guitariste histoire de rajouter quelques kick-snare complémentaires pendant que ses loops tournent. You had my curiosity, now you have my attention.

Enemies assure un set sans fautes, d’une précision d’horloger. La scène irlandaise a décidément de beaux jours devant elle.

Et info de dernière minute. « Croupier did it, they are here, they will play tonight ! »

Résumons un peu la journée de Croupier. Un van qui explose, 5 trains différents, trajet gare du nord – Magasin 4 à pieds dans la neige avec le matos. Le prix des tickets ayant été rabaissé, ils ne seront pas payés. Ils peuvent néanmoins s’intercaler entre les deux derniers groupes pour un show de 4-5 morceaux, pas plus d’un quart d’heure en gros.

Croupier saute sur l’occasion.

Et là, c’est la claque.

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Dès la première note (sans rire), on sent toute la frustration de la journée se traduire en décibels. Et Croupier fait pas dans la dentelle.

Karatékas sonores, les Irlandais balance un rock stroboscopique énervé et cathartique. J’assiste au concert de 15 minutes le plus violent de mon existence.

Les musiciens sautent dans tous les sens et le chanteur au charisme d’une patate chaude se révèle le plus fou de tous. Il terminera le concert à terre en pseudo crise d’épilepsie.

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Fin du calvaire pour les musiciens, job accompli avec honneur. Gommette en forme d’étoile sur leurs joues. Ils l’ont amplement mérités.

Le show se termine néanmoins vite et les roadies s’empressent à préparer la scène pour Reiziger.

Tête d’affiche de la soirée, Reiziger peut compter sur son public venu spécialement pour lui. Il faut dire que c’est leur premier concert depuis 10 ans.

Le quatuor bruxellois revient sous les projecteurs et entame sa tournée au Magasin 4.

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De style complètement différent que les deux groupes précédents, les musiciens de Reiziger déploient leur rock mélancolique avec savoir-faire. Chaque chanson est accueillie avec joie par les spectateurs de la fosse. Entre montées épiques et descentes brutales ; mélodies pop et distorsions apocalyptiques ; le groupe indé puise dans son répertoire fort de 7 albums pour un live d’une palpable émotion.

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J’ai cependant moins apprécié ce show que les deux précédentes donc je vais pas trop broder sur Reiziger, j’imagine (et j’espère) que des plumes bien mieux inspirées se chargeront de leur rendre honneur !

Il fallait quand même être sacrément courageux pour affronter le froid et se rendre au Magasin 4 vendredi soir. Mais sans aucun doute, ça valait son pesant de cacahuète.

Et puis l’aller c’est rien. Parce qu’on oublie vite qu’on est en Belgique, pays où la neige te fait un beau doigt d’honneur en décidant de se déchaîner en quelques heures. Un Bruxelles immaculé de blanc s’offre à moi pour le retour à pieds.

Cool le printemps belge.

Pablo Fleury


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