Very Bad Trip 2

Stu s'apprête à se marier en Thaïlande et invite cordialement Phil, Alan et Doug à faire le voyage. Sauf que la veille, la cuite va être une nouvelle fois rude et les voilà dans les bas-fonds de Bangkok...

La critique autoremake de Borat

Very Bad Trip ou The Hangover a été un succès surprise, au point que la Warner a tout de suite appuyé sur le bouton "suite" (ils ont déjà appuyé sur "reboot" pour Superman...). Le réalisateur Todd Phillips et ses acteurs en titre Bradley Cooper, Zack Galifianakis et Ed Helms reviennent avec un gros chèque. C'est le cas également de Justin Bartha, Ken Jeong, Mike Tyson, Sasha Barrese et Jeffrey Tambor mais avec nettement moins de flouze. Phillips a également invité Jamie Chung, Nick Cassavetes (pour le rôle du tatoueur initialement prévu pour Mel Gibson, mais comme il faisait peur aux acteurs, alors ils ont pris Liam Neeson, mais comme la séquence ne marchait pas et que l'actionner de Luc Besson n'était plus dispo, ils ont pris le réalisateur pour une séquence qui dure moins de cinq minutes!), Mason Lee et Paul Giamatti. Contre-toute-attente, Very Bad Trip 2 se dévoile en salle et fait encore mieux que le premier au box-office, mais les critiques se veulent plus sévères. Pour le coup la formule a du mal à passer et les arguments qui reviennent souvent est qu'il s'agit d'un auto-remake. Pour une fois, je suis bien de l'avis des critiques: cette suite reprend quasiment trait pour trait son original.

Après une énième beuverie, Stu, Alan et Phil se retrouvent en territoire inconnu, avec une certaine amnésie et quelques séquelles. Stu avait perdu une dent, là il a un tatouage à la Mike Tyson. Dans le premier, il se tapait Heather Graham, ici des transsexuels. Alan s'est fait tondre en plein temple boudhiste et le beau-frère de Stu a disparu malgré un doigt coupé apparant. Ah oui, on troque le tigre par un singe femelle. Pendant ce temps, la mariée attend avec le père qui se pose des questions sur son gendre. Ils finissent après moults épreuves par retrouver le gamin et à revenir de manière tonitruante en bateau. Sans oublier Mike Tyson qui se met à chanter One Night in Bangkok de manière aussi pitoyable (et donc jouissive) que In the air tonight. A la fin, on a droit aux photos cachées. Vous l'aurez donc compris, Very Bad Trip 2 est finalement identique dans son déroulement et on a l'impression de revoir le même film. Mais curieusement, malgré ce manque cruel d'originalité, se trouve plus drôle que le précédant. Un comble! C'est l'effet inverse d'un Maman, j'ai encore raté l'avion! Déjà on connaît les personnages et on s'attend évidemment à toutes les saloperies possibles. On sait Phil beau-gosse d'opérette et pourtant c'est le plus lisse de tous. Le moins drôle aussi. Il faut plutôt aller voir dans la détresse de Stu. Ce dernier aurait dû être le plus lisse. Or, c'est toujours le premier à se retrouver dans de beaux draps.

Comme dit plus haut, il aura une certaine douleur anale et se retrouvera également avec une autre faciale. Ce qui vaudra son pesant de kopecks. Quant à Alan le personnage est un peu moins pénible que sur le précédant, mais c'est aussi parce que Galifianakis me soule. Il en fait des tonnes et n'est pas souvent drôle. Encore moins Ken Cheong comme d'habitude en surexcité du sexe, incapable de débiter une réplique sans évoquer l'ami Popaul. Néanmoins, la poursuite en voiture se révèle assez amusante dans l'ensemble avec ou sans lui. De plus, Phillips s'amuse à filmer ses protagonistes dans des aventures encore plus Rated que le premier. Encore une fois, pour le transexuel, il fallait vraiment y aller. Le gag avec le moine et la bouteille, ainsi que le discours d'Alan sont excellents aussi. Reste que la séquence de Cassavetes ne sert à rien. Déjà le réalisateur ainsi que Neeson ont été payé pour vraiment peu, mais en plus, il n'y a rien de réellement intéressant là-dedans. Ce n'est qu'un passage obligé parmi tant d'autre. Les acteurs en revanche semblent s'amuser. En sachant que le personnage de Doug n'est plus qu'un itinéraire, ce qui n'est pas tellement préjudiciable puisque dans le premier on le voyait au début et à la fin. Phillips se trouve plus inspiré en faisant un auto-remake qu'en en faisant une vraie suite. Néanmoins on peut se poser l'utilité de la chose.

Une suite qui est surtout un remake, manquant d'ambition mais néanmoins plus drôle.

Note: 11/20