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Lil Wayne « I am not a Human Being II » [Deluxe Edition] @½

Publié le 25 mars 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH
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Lil Wayne « I am not a Human Being II » [Deluxe Edition] @½

Gremlins 2, le retour. A 30 ans seulement, la vedette de Cash Money Records cumule plus d’une centaine de featurings et depuis ce mois de Mars 2013 un 10e album solo. Surhumain? La preuve que non, sinon il n’aurait pas été victime de ses premières crises cardiaques il y a quelques jours. Le syrup mélangé à l’hyper-activité vraisemblablement. Ou alors parce qu’il a totalement pété de plombs les plombs sur I Am Not a Human Being 2, version trash XXX de The Carter IV.

Lil Wayne a son cerveau sur les drogues et met sa bite dans le nôtre. Avec cet album, vous saurez tout sur le ‘Weezizi’ (Claire, si tu me lis, je reprends ton expression). Il en fait 27 occurrences. Pour résumé, il parle de baise sans cesse, quand il n’est pas question de tuer des gens (pour de faux bien sûr) ou dire qu’il est pété de thunes, ça c’est quand il fait de l’égotrip. Dès la 2e rime de l’album (sur l’intro « IANAHB2« ), il balance « She called my dick the next Black President » et quelques lignes après « I had a dream my dick turned to Megatron », le tout naturellement sur une prod composée principalement de piano. D’autres références à zgueg: « Call that breakfast for fed », « My tongue is a uzi, my dick is a AK », à quoi répond Trina sur « Wowzerz » que sa bouche est un jacuzi. Il pleut du sperme dans un océan de cyprine, c’est beau le pornolyricisme non? Pour être plus imagé, Lil Wayne est comme le héros d’un Hentaï avec des extra-terrestres, le délire hyper chelou et dérangeant vous voyez.

En dehors de toutes ces scènes porno franchement moches, cela reste un album de Lil Wayne tout craché, avec de l’autotune sur « Curtains« , son flow qu’il échange avec Drake, des singles potables (« Rich as Fuck » feat 2 Chainz, « Bitches Love Me » avec Drake et Future,…) et des belles idées qu’il aime dégueulasser comme sampler Jamie Lidell sur « Back To You« . Parmi les feats logiquement les membres de son label Young Money (loin d’être les mecs les plus talentueux du monde), puis les gars du sud qui ont de la hype, comme Gunplay et 2 Chainz dont on ne sait plus s’il faut le prendre au sérieux avec son couplet pas drôle du tout sur « Days and Days » (« last name ‘fuck’, first name ‘I don’t give a’ »). Weezy sort des punchlines tout aussi ridicules aussi au point que c’en est navrant (« I don’t turn to cop, I don’t speak piglets », « She swallow so many nuts, you fuck around, find a squirrel in her throat »). Facepalm.

Parmi les producteurs de l’album: Detail, Cool & Dre, Juicy J (très bien vu), Soulja Boy (WTF), T-Minus,… mais pas Kanye. Dans de précédentes interview, Lil Wayne avait déclaré que Kanye West avait une main importante sur cet opus. En effet, son association DONDA a réalisé l’artwork, bel engagement. A la prod, j’ai cherché partout, je ne l’ai trouvé nulle part. De quoi se sentir légitimement floué. L’éclectisme que Weezy essaie de prouver à chaque album ne fait que souligner le fait qu’il est incapable de tenir une ligne conductrice (sauf pour Rebirth mais le résultat était à chier). En donnant sa définition de la « Romance« , se cherchant dans la pop (« Back To You« ) et achevant l’album sur une note de métal (« Hello » et sans autotune svp), il ne fait que rendre I Am Not a Human Being II encore plus infernal, déjà qu’il était musicalement pauvre. De toute façon, comme le disait Pusha T, il n’a jamais lancé aucune tendance, ça se saurait.

Pour enfoncer le clou, ce qui aurait pu être les meilleurs morceaux du disque ne figurent que sur l’édition deluxe, comprenant le single « My Homes Still » feat Big Sean, « Hot Revolver » et « Lay It Down » sur une prod de Diplo et Hudson Mohawke. De nouveau, cela ne fait souligner à quel point la direction artistique est catastrophique. On savait pourtant que lorsque Lil Wayne se lâche en totale liberté, on peut se préparer à une catastrophe. Celle-ci est d’autant plus grave que le premier I Am Not a Human Being avait laissé un bon souvenir. Tant qu’à faire, autant relancer le débat: en restant terre-à-terre, Lil Wayne est-il le rappeur le plus sur-surestimé de la planète ?

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