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La fillette et le pitre sur un quai de métro

Publié le 02 avril 2013 par Desfraises
La fillette et le pitre sur un quai de métro
Alors là, je vous préviens, je vais la jouer quasi mystique. Mystique et fleur bleue, bisounours, ce que vous voulez, en gros à l'inverse du morose généreusement vomi çà et là. Façon, ce blog s'appellerait pas ce qu'il s'appelle s'il n'avait pas, au fond, une mission.
Un ami me confortait récemment dans l'idée des bienfaits des jolies choses, du bon, du beau. Attention... patatras, et là, je m'empêtre dans les justifications, les je-sais-la-souffrance-du-monde, les je-sais-le monde-qui-tourne-carré ou parallépipède, je sais-bref. Fleur bleue, bucolique aussi, poète cruel et tendrement amusé par ses contemporains, bisounours assumé qui manie, z'avez vu, le poncif à merveille (cf. l'accroche de mon blog où figure la mention "poncifs"). Camembert.
Ce préambule un peu frappé de la chéchia pour vous narrer la saynète improvisée par mon amie Amandine (celle-là même qui perdait sa jupe à trottinette).
Je digresse encore.
L'ex-homme-de-ma-vie, mon bel Australien, me racontait un jour comment il méditait le soir. Une séance de yoga où il passait en revue les bons moments de sa journée, il rendait grâce (je vous avais prévenu, quasi mystique). Rendre grâce, c'est dire merci. Éprouver et formuler sa gratitude*.
Amandine et moi nous séparons, gagnant chacun le quai de son métro. Ligne 13. Direction Asnières-Genevilliers pour elle. Châtillon-Montrouge pour moi. Une étreinte un au revoir. À travers les vitres blindées empêchant les gros dépressifs de se jeter sous le train, nous meublons l'attente en mime. Nous mimons, moi la douche en rentrant, la bouteille de pif que je débouche, le verre de vin que je me sers. Elle mime la fille de bonne famille ou la punkette. Une fillette se prête au jeu et s'ensuit une saynète qui m'emplit de joie. L'amie lève la jambe, la petite fille lève la jambe, l'amie fait des pointes, la petite fille éclate de rire et fait des pointes. Excitée comme une puce, elle ne lâche plus mon amie. La maman finit par se lasser de sa gamine qui fait des pitreries avec une inconnue. Amandine ne voit pas le monsieur à sa droite derrière elle qui ne se départira pas une seconde d'un sourire éclatant, bienheureux.
Ainsi que je l'écrivais dans le précédent billet, et dans le SMS envoyé à mon amie : *Merci Amandine d'être toi, *merci la vie.

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