Magazine Culture

Saez, le coeur qui saigne

Publié le 03 avril 2013 par Nomdezeus80 @nom_de_zeus

Saez.
La première fois que je l’ai entendu… ça me rajeunis pas, c’était « Jeune et con » à la radio – 1999.
J’ai flashé, je l’adorais, je l’écoutais jusqu’à l’écœurement… Saez le torturé.

Ça fait du mal, ça fait du bien.
Entre poésie délicate et sombres idées, ses mélodies et ses mots me parlaient. Après « Jours étranges », les albums « God blesse » et « Debbie » m’ont accompagné comme la béquille soutient l’éclopé. Puis, je me suis peu à peu éloignée de sa colère et de cette voix larmoyante… Les années se sont écoulées et je ne parvenais plus à l’écouter.

Catharsis
Émilie, qui n’a cessé de le suivre passionnément, m’a convaincu de m’y replonger le temps d’un concert pour son dernier né « Miami ». C’était il y a tout juste 15 jours, Saez a irradié la scène du zenith d’Amiens tel un prophète devant ses fidèles. C’était intense, c’était beau, plus de 3H de concert. 3H cathartiques.

130325103819345_57_000_apx_470_

Ce qu’il nous arrive de penser, qui attriste et révolte, ce que l’on voudrait oublier, est au cœur des chansons de Saez. Mais il y a aussi ce qui obsède et qui ronge, les bons sentiments, comme les mauvais : la colère, l’espoir, l’amour, la dépendance… Les difficultés et les bonheurs de vivre ensemble, l’homme capable du pire comme du meilleur, la puanteur du pouvoir…
Ce soir là, le regard fou, le « putain ! » facile, Saez s’est épanché avec force et sincérité nous amenant tous à purger notre fureur et notre désespoir. Jouissif ! A travers ce concert, je réalise que je suis passée à côté de pépites que je prends le temps de découvrir aujourd’hui. Pour ceux qui auraient des réticences, vous devriez y jeter une oreille.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nomdezeus80 979 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines