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Le monde de Séphy ne s’améliore pas, « La couleur de la haine » (Malorie Blackman)

Par Lenbouquinee @lenbouquineee

lacouleurdelahaineLa couleur de la haine, Malorie Blackman

Éd. Milan Macadam

390 p.

« J’ai compris que je ne savais rien de la manière dont je devais m’occuper de toi, Callie. Tu n’étais plus une chose sans nom, sans réalité. Tu n’étais plus un idéal romantique ou une simple manière de punir mon père. Tu étais une vraie personne. Et tu avais besoin de moi pour survivre. Callie Rose. Ma chair et mon sang. A moitié Callum, à moitié moi, et cent pour cent toi. Pas une poupée, pas un symbole, ni une idée, mais une vraie personne avec une vie toute neuve qui s’ouvrait à elle. Et sous mon entière responsabilité.  » Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et Blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l’amour pour Séphy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse… celle de la haine. »

Mon avis :

Je dois vous avouer que cela fait quelques semaines que j’ai lu ce roman alors ce n’est pas un avis très frais que je vous donne ! Si j’ai mis autant de temps, ce n’est pas parce que ce tome m’a déçue loin de là (j’étais surtout occupée ailleurs…) !

Dans ce volume-ci, l’auteure à intégré les points de vue d’autres personnages. Ce sont des personnages qui étaient déjà là dans le premier tome et c’est vraiment intéressant car on en sait davantage sur eux : Jude est un bon exemple ! Dès le début du livre, on est replongé dans un univers rempli de haine. Jude, le frère aîné de Callum, veut à tout prix se venger. Pour cela il va essayer de s’en prendre coûte que coûte à Séphy en la menaçant elle et son bébé. Va-t-il parvenir à ses fins ? Mais veut-il étancher sa soif de haine envers les primas ou bien souhaite t-il réellement venger la mort de son petit frère ? Peut importe, il est guidé par ce désir haineux de violence et de pseudo justice. Pour cela il va essayer de s’en prendre coûte que coûte à Séphy en la menaçant elle et son bébé. Mais son plan machiavélique sera entravé. Bon ou mauvais obstacle ? Jude peut-il changer ?

Séphy, quant à elle, a enfin accouché de Callie issue de son union (celle de Séphy bien entendu !) et de Callum. Remonter la pente lui est très pénible. Un élément déclencheur va empirer les choses. Elle se méfie des gens, leur voue de la haine  et du dégoût (c’était déjà le cas bien avant) et se renferme sur elle-même, jusqu’à ignorer sa propre fille.

Paradoxalement, ce deuxième tome a été comme un souffle d’espoir mais également une invitation au désespoir. Pendant un certain moment j’étais pleine d’espoir, je pensais que la situation allait changer, je pensais que les gens et leur mentalité pouvaient changer aussi. Mais j’ai vite été rattrapée par la réalité des choses, que les personnes ne deviennent pas tout autre du jour au lendemain. Séphy nous le rappelle bien : lorsqu’elle se promène avec sa fille dans la rue, elle est mal vue, elle se fait insulter. Peu importe de quel côté on se situe, prima ou nihil, c’est la même chose. Toujours de la haine. Le personnage principal réussit à nous dégoûter de son monde. Cependant on a de l’espoir, on aimerait tellement l’aider et ce sont effectivement les deux mères (celle de Callum et celle de Séphy) qui vont jouer ce rôle.

Ce roman est vraiment à la hauteur du premier volume. Certes il n’est pas mieux que ce dernier mais il est toutefois riche en sentiments et en émotions !

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