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Lastman (T1)

Publié le 05 avril 2013 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Adrian Velba, 12 ans, va enfin pouvoir participer au grand tournoi annuel d’arts martiaux…

de Balak, Mickaël Sanlaville et Bastien Vivès Public conseillé : Tout public

Style : Manga / Arts martiaux Paru chez Casterman, le 22 mars 2013 

L’histoire

Adrian Velba, 12 ans, est heureux. Après avoir travaillé dur toute l’année dans l’école de combat de Maître Jansen, il va enfin pouvoir participer, au grand tournoi annuel parrainé par le roi Virgil et la reine Efira. Hélas, à quelques heures de la clôture des candidatures, son partenaire fait défection, malade. Le coup est terrible pour Adrian, car il faut être deux pour s’inscrire au tournoi. Échec sans appel ? Non, car in extremis surgit un grand gaillard que personne n’a jamais vu en ville, Richard Aldana. Aldana propose à Adrian, une alliance pour combattre ensemble. Pleine de méfiance la mère d’Adrian, donne son accord du bout des lèvres…

Le Contexte


Voilà une BD atypique. Lastman, le projet porté par Vivès, Balak et Sanlaville a été conçu comme une œuvre collective dans laquelle il est impossible de savoir qui fait quoi. Cette organisation « en studio », assez inhabituelle en France, est très courante en Amérique et au Japon. Ca tombe bien. Lastman est en quelque sorte « un Manga à la Française » avec une organisation et une présentation très japonaise, mais des thèmes et un traitement plus européen.
Il est évident que l’éditeur Casterman attend beaucoup de cette nouvelle série. Si Lastman capte le lectorat des Mangas en France (pré-adolescents et adolescents) ils ont tout gagné. Alors, au-delà de l’événement éditorial (nouveau projet de Vives, originalité du projet), qu’en est-il vraiment ?


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Ce que j’en pense


Nourris aux jeux vidéos (de « baston », si possible), aux mangas animés et aux films de kung-fu, Lastman assume ses références.
Pour situer leurs BD collective, Vivès, Balak et Sanlaville ont choisit un contexte hyper classique : le tournois d’arts martiaux. Quoi de plus simple et très codifié que ce cadre « idyllique » pour faire évoluer son héros ? Au début faible, la compétition sera l’occasion de démontrer les talents encore cachés et de faire évoluer émotionnellement le héros. Dans « Karate Kid », « Opération Dragon » (le dernier film de Bruce Lee), « Les chevaliers du Zodiak », « Dragon Ball Z » et j’en passe, c’est la base.
Dès les premières pages, c’est donc dans un univers connu et codifié que Vivès, Balak et Sanlaville nous baladent. Pour éviter de limiter l’univers à l’arène de combat, ils développent un monde médiéval fantastique européen qui nous parle un peu. Petit à petit, entre les scènes de combats épiques et la description de l’univers, ils construisent tranquillement leur « Manga, sauce grand veneur ».
Divertissant, ultra-lisible, Lastman n’est pas une réflexion philosophique, mais un formidable divertissement qui reprend avec bonheur les éléments d’un manga-jeux-vidéo.
Le dessin, même s’il n’est pas uniquement signé par Vivès, s’apparente très fortement à son style. Difficile de ne pas y voir sa « direction artistique ». Traits fins nerveux et gros coups de marqueur pour souligner l’ombrage, Vives et ses compères réinventent le dessin, comme Pratt a pu le faire à son époque (avec Corto Maltese). Même si j’ai toujours un peu de mal avec son traitement graphique, j’en oublie rapidement ces particularités, quand je plonge dans le récit. C’est la même magie qui s’opère sur Lastman. Une fois lancé dans l’aventure, Lastman se lit bien !
Les mises en page et le découpage sont totalement maîtrisés. Les scènes de combats (chorégraphiées et très cinématographiques) sont parfaites. Les scènes plus lentes sont justes et donnent de la profondeur au récit.

L’histoire et les personnages


Le récit se concentre essentiellement sur un duo antinomique classique : le très jeune et faible Adrian / le fort et mal dégrossi Richard Aldana. L’alchimie qui s’opère entre les deux héros donne lieu à de belles scènes de comédies. Vivès, Balak et Sanlaville s’en donnent à cœur joie pour glisser un second degré et des dialogues un peu crus (façon adolescent) « Putain mec, c’est quoi cette attaque désespérée ? ».
Enfin, les trois auteurs ont développé des intrigues secondaires qui prennent place naturellement dans les temps calmes : Rapports de séduction, rapports de force, de quoi alimenter des histoires parallèles qui étoffent l’univers.

Pour résumer


Manga-francophone, spectacle d’arts martiaux, jeux vidéo dessiné, intrigues amoureuses, Lastman c’est un peu tout ça. Si l’adolescent lecteur de manga est visiblement le lecteur de base attendu, ce premier volume innovant et réussi mérite aussi toute notre attention.


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