La langue maternelle (Vassilis Alexakis) – la langue matièrenelle (Valère Novarina)
Dans la langue maternelle, Vassilis Alexakis part en (re)quête de la langue grecque autour du mystère de la lettre epsilon...
le grand mystère du E de Delphes !
« L'epsilon désigne le silence qui l'accompagne. Ce n'est pas l'intitiale d'un mot mais d'un silence qui permet d'entendre l'écoulement du temps. » (V.A)
« Il n'arrive jamais rien
simplement, parfois,
on entend
le bruit
que produit
le temps
en écrasant
du vide »
(poétisation d'une phrase de La Langue maternelle par Th. Jolif-Maïkov)
Dans ce texte insolite, portraits miniatures d'un dialogue avec une langue, Alexakis pose que le roman n'a pas de racines en Grèce. Ce que mes recherches confirment, le « roman » est occidental, une ombre portée. Alexakis souligne que, « par contre » la poésie et le théâtre y ont racines...
« Nous sommes les enfants d'une langue... C'est cette identité que je revendique... J'écris pour convaincre les mots de m'adopter. » (V.A)
En outre, avec une belle acuité, il pose également que le roman s'élève comme miroir de la société industrielle. Ezra Pound aurait dit « con usura », ce qui revient « au même » !