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Test : Sly Cooper Voleurs à travers le Temps

Publié le 10 avril 2013 par Sylis38 @Gamer_news_fr

slyIl n’aura fallu qu’un seul épisode pour élever Sly Cooper au rang de personnalité adulée du jeu vidéo. Son créateur, Sucker Punch, nous a gratifié de 3 épisodes sur Playstation 2 ; et chaque épisode était supérieur à son prédécesseur. Pourquoi avoir attendu la fin de vie d’une console (la Playstation 3 en l’occurrence) pour nous resservir une nouvelle fournée ? Infamous y est peut-être pour quelque chose … En tout cas, le développement de Sly Cooper : Voleurs à Travers le Temps n’a pas été assuré par son studio d’origine, mais plutôt par celui à qui l’on doit Sly Trilogy, refonte HD des trois premiers opus de la série sur Playstation 3. Alors, simple préquelle comme nous avons maintenant l’habitude d’en voir ou véritable suite des aventures du raton voleur ?

sly cooper

Difficile pour un studio tiers de reprendre une licence en cours de route, sans que cela ne transcende à l’écran. C’est pourtant haut la main que Sanzaru Games relève le défi. Il vous sera juste impossible de faire la différence entre les 3 premiers épisodes et celui-là : le développeur américain nous livre ici une copie parfaite (et très respectueuse) de l’univers de Sly Cooper jusque dans les moindres détails : bandes sonores, transitons « Bande dessinée », personnages, ambiance globale etc … Impossible de ne pas retrouver tous les éléments qui ont fait de la licence ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

Retour à la case « Départ »

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C’est donc avec une certaine joie que nous abordons ce tout nouvel opus en compagnie du Gang Cooper. Nous y retrouvons bien évidemment notre ami Sly, armé de sa serpe dorée et de ses talents de voleurs ; Bentley la tortue, le cerveau de l’opération, toujours prêt à nous concocter un plan à l’aide de quelques diapos bien senties, puis vient enfin Murray l’hippopotame, les « Muscles » de la troupe, prêt quand à lui à jouer des poings pour se défaire de quelques situations délicates. Les principaux protagonistes répondent tous présents pour nous replonger une quatrième fois dans leurs aventures intrépides aux quatre coins du globe. Et à la place de nous proposer une simple préquelle qui transporterait le joueur dans le passé, le scénario nous proposera directement de voyager à travers les Âges, nous permettant de rencontrer les ancêtres de Sly en leur temps. Une initiative basique sur le papier, qui se révèle au final bien plus jouissive manette en main.

Vous l’aurez compris : nos héros (ou anti-héros étant donné qu’ils sont voleurs) ne remonteront pas le temps pour s’amuser à détraquer le cosmos : un célèbre collectionneur d’œuvres d’art, nommé Le Paradoxe, prépare depuis quelques temps un plan machiavélique afin de … je ne vais pas vous dévoiler tout le scénario non plus ! Enfin, ce dernier prépare un sale coup, et le Volus Ratonus, héritage familial de Sly contenant toutes les techniques de vols de ses ancêtres, semble être en danger … Une bonne occasion de retourner dans le passé, et pourquoi pas de remettre un peu d’ordre à travers l’Histoire.

Sly 3, mais en mieux

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Sur le papier, ce nouveau jeu semble se démarquer de par son intrigue un peu plus « fantastique » par rapport aux autres jeux de la série. Ne vous y trompez pas cependant : il fait bien partie de la famille, et tous les éléments du jeu portent à le croire. Vous aurez, comme tout bon Sly Cooper qui se respecte, une petite scène de vol en guise d’introduction, histoire de vous mettre dans le bain. Les plans habituels commencent : Sly se faufile furtivement parmi les caméras de sécurité et autres appareils de surveillance. Puis vient le tour de Bentley, qui s’empresse de contourner les protections informatiques et les pare-feu en tous genres. Vient ensuite le temps des pains en compagnie de ce cher Murray, distribuant des claques à tout va. Scène de vol, l’argent Carmelita qui débarque sur les lieux du crime (un peu tard une fois de plus …) et début de l’aventure pour le Gang Cooper.

Ce quatrième opus reprend les bases déjà existantes des précédents volets : on retrouve donc un jeu divisé en plusieurs « mondes » différents de par leur ambiance, leur level-design et leurs lots de personnages en tous genres. L’environnement, comme depuis le second épisode, est toujours très « ouvert » et vous pourrez reprendre l’histoire du jeu au moment où vous le souhaitez. Autre bon point : la possibilité de refaire les missions déjà réussies, histoire de ne rien louper des quelques éléments cachés dans les niveaux. Ces derniers sont toujours présents dans cet épisode : bouteilles, masque (de Sly) et autres pièces dorées seront a récolter tout au long du périple. Les bouteilles permettront d’ouvrir un coffre « caché » dans les 5 niveaux qui vous attendent. Puis, les pièces vous permettront d’améliorer les compétences de vos personnages via Voleurnet, l’interface qui vous permettra d’acheter justement ces améliorations. Un bon paquet seront déblocables pour chacun des 4 personnages (oui, Carmelita Fox a elle aussi droit à ses propres améliorations !). La monnaie ne servira qu’à cela au final.

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Mais une des forces principales de ce Sly Cooper, c’est surtout son gameplay très diversifié : les développeurs ont tenté le tout pour le tout afin d’éviter que la routine ne s’installe chez le jouer ; et cela se ressent réellement manette en main. Même si certaine mission telle que les reconnaissances photos ou encore les prises en filature seront des missions qui reviendront fréquemment, la diversité des missions et des situations permettront de ne pas laisser place à l’ennui ou au « déjà-vu ». En plus de missions variées et plutôt bien fichues la plupart du temps, vous pourrez prendre le contrôle de personnages autres que les 4 personnages principaux (et cela, à tout moment, même hors des missions !). Les ancêtres de Sly y sont pour beaucoup dans la réussite du titre. En effet, non content de posséder tous une véritable personnalité, les 5 personnages seront entièrement jouables lors de votre passage dans leur « période ». Pêle-mêle, vous aurez le droit d’incarner Tennessee « Kid » Cooper, Rioichi Cooper, Richard Coeur de Raton et quelques autres personnages qu’il faudra découvrir par vous-même.

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Si ces derniers apportent un vent de fraicheur au gameplay bien connu de la série, c’est notamment grâce à leur diverse capacité : l’un peut bondir très loin, l’autre s’agripper à des parois verticales, ou encore un autre peut carrément jouer du fusil ! Ce passage au Far West est d’ailleurs une très grande réussite : on voyait mal la série accueillir une arme à feux ; et pourtant, les développeurs nous ont servi des séquences plutôt remarquables, avec quelques séquences TPS franchement réussies ! On prendra plaisir donc à découvrir chaque capacité des différents protagonistes au fil de l’aventure.

Gameplay +10 !

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Si Sly 3 faisait déjà très fort avec des phases de gameplay plutôt variées, ce Sly 4 frappe encore plus fort : à part les missions dites « bateau » comme les repérages photos ou les prises en filature, le gameplay est assez diversifié pour ne pas laisser place à la routine. Cette routine qui est cassée par les missions variées qui vous serons données : vol d’objets, sabotage, conduite de véhicules téléguidés mais aussi baston acharnée, phase d’escalade et recherches d’indices. Si certaines des phases sont présentes depuis le début de la série, d’autres font leur apparition, notamment grâce aux nouveaux personnages jouables. La présence de « mini-jeux » permettra également de « casser » le rythme : vous devrez principalement appuyer sur les touches de votre manette à un moment précis, ou encore jouer au barman tout en servant quelques rafraichissements aux bovins venus se détendre après une dure journée de labeur. D’autres épreuves vous attendent, et certaines d’entre elles demeurent très drôles !

Les déguisements prennent également une place bien plus pré-dominante que par le passé : ces derniers vous permettront d’agir directement, et non de vous faire passer pour quelqu’un d’autre (comme on le faisait dans Sly 3). Ces derniers permettront à Sly de lui octroyer de nouveaux atouts, comme un arc, ou le fait de pouvoir bondir sur ses ennemis sur une longue distance. Le piratage est également présent pour ce quatrième opus : en plus de l’épreuve du « mini vaisseau » dans lequel vous deviez dégommer le pare-feu, vous aurez droit à deux autres épreuves : une vous permettant d’incarner un « mini-Bentley » attaqué par des petits virus ; puis un autre qui vous obligera à utiliser la fonction Sixaxis de la manette de la Playstation 3. Cette technologie, trop peu utilisée en 7 ans de PS3, prend tout son sens dans cette épreuve : vous devrez remuer votre pad pour diriger une boule d’énergie qu’il faudra faire aller d’un point A à un point B. Sly 4, un des rares jeux à utiliser toutes les fonctionnalités d’une console …

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Dans cette optique, vous aurez droit au Cross-Play : vous achetez un exemplaire du jeu, vous aurez droit de continuer votre partie en cours de route sur la PS Vita !  Ainsi, vous aurez acheté 2 jeux en 1, et vous aurez une fonction de sauvegarde dans le cloud, histoire de pouvoir transporter vos sauvegardes dans les nuages et de reprendre vos parties là où vous le souhaitez.

Humour +20 !

Sly Cooper n’est pas qu’un jeu d’infiltration/action/ plateforme. Ce dernier possède depuis ses débuts une forme comique non négligeable : une fois de plus, on tombe sous le charme des 3 compères, mais également des personnages secondaires comme les boss ou les ancêtres de Sly. Ces derniers sont vraiment charismatiques, et  nous balanceront quelques répliques cultes qu’on retiendra forcément ! En évoquant cela, les doublages sont excellents et n’ont pas bougé d’un pouce : nous retrouvons donc les mêmes doubleurs que dans les précédents épisodes et c’est tant mieux. Du charisme, il n’y a pas que les personnages jouables qui en ont : les boss que vous rencontrerez tout au long du jeu en déborde ! Petite dédicace également à Grizz le grizzly rappeur qui nous a particulièrement marqué.

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Exempt de défauts ?

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Comme tout jeu, ce Sly Cooper : Voleurs à Travers le Temps n’est pas parfait. Ainsi, et même si la plupart du temps, vous n’aurez pas de soucis, le framerate a tendance à descendre lors d’environnements un peu trop « vastes ». Sur les 5 mondes ouverts, vous en aurez 2 qui ne demeureront pas parfaitement fluides. Rien d’alarmant cependant, le tout reste jouable. Gros bémol sur les temps de chargement : vous en aurez à chaque fois que vous quitterez le Refuge, que vous changerez de personnage et en début et fin de missions. Si certains ne dureront pas plus de 10 secondes, d’autres vous paraitront interminables … Si c’est cela le prix de la fluidité, à la limite, cela peut se comprendre ! Certains joueurs de la série pourront également reprocher au titre de suivre ses grands frères d’assez près au niveau du contenu. Même si le gameplay a été diversifié au maximum, certaines missions peuvent revenir et vous donner l’impression de refaire la même mission toutes les 10 suivantes.


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