Le Spectre de Frankenstein

Genre : épouvante, horreur
Année : 1942
Durée : 1h05

L'histoire : Ygor, serviteur des Frankenstein, parvient à redonner vie à la créature du docteur. Il l'apporte alors au fils de ce dernier, Ludwig Frankenstein pour lui demander de l'aide. Ludwig, obssédé par l'idée de parfaire la créature, ne se rend pas compte que ses associés ont une autre idée en tête : transplanté son cerveau dans le crâne du monstre

La Critique d'Alice In Oliver:

Quatrième film de la saga Frankenstein, Le Spectre de Frankenstein, connu aussi sous le nom du Fantôme de Frankenstein, est réalisé par Erle C. Kenton en 1942. Au niveau de la distribution, ce long-métrage horrifique réunit Sir Cedric Hardwicke, Ralph Bellamy, Lionel Atwill, Evelyn Ankers, Lon Chaney Jr et Bela Lugosi. On retrouve donc quelques acteurs habitués à sévir dans le genre épouvante, notamment Bela Lugosi, vu plusieurs fois dans le rôle de Dracula, et Lon Chaney Jr.
Ce dernier a la lourde tâche de succéder à Boris Karloff.

Même remarque concernant la réalisation. James Whale n'est plus aux commandes. Ce qui se ressent très fortement dès les premières minutes du film. La mise en scène est plate et monotone. Quant au scénario, il n'est pas très convaincant non plus, même si on relève quelques bonnes idées.
Attention, SPOILERS ! Suite à la destruction du château du maléfique Frankenstein, Ygor, le serviteur du célèbre savant, libère la créature. La population, persuadée que le monstre est toujours en vie, réclame sa tête.

Ygor fait alors appel aux services de Ludwig, le frère de Frankenstein. Dans un premier temps, Ludwig refuse de changer le cerveau criminel du monstre. Puis, sous la pression d'Ygor, le savant finit par céder. Sans le savoir, il transfère le cerveau d'Ygor dans le corps de la créature.
Voilà pour les grandes lignes du scénario. Seule bonne idée à retenir: la schizophrénie latente de Ludwig en proie à ses propres démons, les fantômes de son frère et de son père réapparaissant pour le convaincre de travailler sur le monstre difforme.

Hélas, cette bonne idée est totalement sous-exploitée. Même remarque pour l'interprétation. Lon Chaney Jr ne parvient jamais à faire oublier l'interprétation de Boris Karloff. Néanmoins, le réalisateur, Erle C. Kenton, se veut fidèle à l'esprit de la saga.
Le cinéaste insiste largement sur l'existence d'une humanité chez la créature maudite. Mais encore une fois, cette bonne idée de départ est rapidement abandonnée au profit de plusieurs séquences d'expérimentation, peu passionnantes par ailleurs.

Cependant, malgré ses nombreux défauts, Le Spectre de Frankenstein n'est pas si mauvais. Ce nouvel épisode a surtout le malheur de passer après trois excellents volets. D'ailleurs, par la suite, les nouveaux opus de la saga sombreront dans une certaine routine, sans jamais parvenir à renouveler la franchise. Le Spectre de Frankenstein peut encore s'appuyer sur une ambiance brumeuse et putride.
On note encore quelques séquences réussies (même si elles sont rares). Bref, un quatrième volet à réserver aux fans acharnés de la franchise.

Note: 09/20

The Ghost of Frankenstein - Trailer par ohmygore