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Le réseau d'un individu impacte le succès d'une opération de crowdfunding

Publié le 11 avril 2013 par Pnordey @latelier
Métaphore d'un réseau social

Relayer sa participation à une opération de financement collaboratif sur une plate-forme sociale ne sert pas uniquement à faire part de son activité : le degré d' influence serait important, qui encouragerait son réseau à rejoindre l'initiative.

Les réseaux sociaux seraient-il en partie à l'origine de la réussite des initiatives de crowdfunding ? C'est ce qu'avance en effet Massolution, une compagnie de conseil et de recherche spécialisée sur cette industrie, dans son 2013 CF – Crowdfunding Industry Report. Celui-ci rappelle que ce phénomène de financement collectif, qui permet de contribuer autant au développement de productions artistiques, entrepreneuriales qu'à but caritatif, est relativement récent et que les dynamiques à l’œuvre derrière sont encore assez floues. Le rapport fait donc la connexion entre liens sociaux et l'influence des médias et des réseaux sur le financement collectif. Et cela, pour expliquer qu'en 2012, les plates-formes de crowdfunding, tous pays confondus, ont soulevé un total de 2,7 milliards de dollars, dont la très grande majorité proviennent des pays européens et nord américains, augmentant ainsi le marché de 81%.

L'importance du lien social

Il est évident que les transactions économiques sont, à quelque niveau que ce soit, liées aux relations et aux réseaux des personnes. Le rapport note toutefois que peu d'études ont été faites sur le lien entre réseau social, réseau numérique et les plate-formes de financement collectif. Or, celui-ci rappelle qu'Ethan Mollick, de la Warton Business School, a précédemment prouvé le lien fort qui peut exister entre un site comme Kickstarter et Facebook : plus le parrain d'un projet possède d'amis sur Facebook, plus le projet a de probabilité d'atteindre ses objectifs. Cette première dynamique est liée à une deuxième tendance, présentée comme une « preuve sociale », qui pourrait expliquer le succès de ce format. Le psychologue Robert Cialdiani, interrogé dans le cadre de cette étude, explique cette théorie :« Lorsque les personnes sont indécises, elles observent les actions des autres pour guider les leurs. » Le réseau social deviendrait, ainsi, un engrenage particulièrement puissant pour financer un projet.

Les amis de mes amis

Un troisième mouvement, « la force des liens faibles », emprunté à l'économiste et sociologue Mark Granovetter de l'Université de Stanford, explique les raisons de ce succès. Le chercheur induit l'idée que les simples connaissances, dites des relations faibles, puissent avoir une meilleure propension à diffuser une idée à travers un réseau social que les amis, soit des relations fortes. En effet si les seconds permettent d'asseoir la légitimité et la qualité d'un projet, ce sont les liens faibles à travers les réseaux sociaux qui permettront d'asseoir la pérennité économique d'un projet et la venue, par la suite, de personnes totalement extérieures aux réseaux sociaux d'origine, ce qui assure, bien souvent, la réussite financière des œuvres caritatives comme des projets d'entreprises ou artistiques.


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