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L'ostéopathie permet d’aider les femmes enceintes

Publié le 12 avril 2013 par Santelog @santelog

Sage-femme, Frédérique Le Gall a suivi une formation en ostéopathie à l’Institut d’Ostéopathie des Professionnels de Santé pour développer de nouvelles compétences et prendre du recul par rapport à son métier.

L’OSTEOPATHIE permet d’aider les femmes ENCEINTES – IOPS

Pourquoi, en tant que sage-femme, avez-vous suivi une formation en ostéopathie ?

Pour des raisons professionnelles et personnelles. En tant que sage femme, je voyais régulièrement des patientes qui se plaignaient de lombalgie, de sciatalgie, de douleurs ligamentaires, au niveau de la synphyse pubienne ou encore du canal carpien. Toutes ces femmes se voyaient prescrire du doliprane ou du spasfon, mais on devait se contenter de leur dire que c’était comme ça et que ça passerait après l’accouchement. J’étais insatisfaite de leur répondre ça. Sur un plan personnel, j’avais rencontré un ostéopathe pour des douleurs lombaires. Puis je suis moi-même tombée enceinte, j’ai souffert de sciatalgie. J’ai vu l’ostéopathe qui a réglé mon problème en une séance et trois jours après je n’avais plus mal, ce qui a achevé de me convaincre de l’intérêt de cette méthode. Dès que j’ai accouché, j’ai fait en sorte de suivre une formation à l’Institut Ostéopathique des Professionnels de Santé (IOPS), l’une des rares écoles acceptant de former les sages-femmes et autres professionnels de santé — infirmiers, manipulateurs radio, laborantins, ergothérapeutes… Cette diversité témoigne d’une grande ouverture d’esprit. Ce qui est très important : autrement, seuls les kinés et les médecins pourraient devenir ostéopathes.

En quoi consistait cette formation complémentaire et que vous a-t-elle apporté ?

Nous avions quatre à cinq jours de cours par mois pendant cinq ans, après une année préparatoire centrée sur les Enseignements Théoriques des Sciences Fondamentales et de Biologie Humaine. Le diplôme d’ostéopathe est donc accordé aux autres professions de santé au terme de six années. J’ai choisi à l’époque de suivre une année supplémentaire de formation dédiée à la gynécologie, la puériculture et l’obstétrique — des domaines que l’on n’étudie pas forcément dans d’autres écoles. Cette dernière année n’était pas obligatoire, mais, pour moi, cela me semblait indispensable. La première partie de la formation m’a permis de mieux aborder les femmes enceintes dans le cadre de mon métier. En salle d’accouchement notamment, j’ai peu à peu disposé de méthodes pour détendre tout le système ligamentaire, pour faciliter la descente du bébé dans le bassin ou débloquer des accouchements difficiles. La seconde partie de mes études m’a appris à manipuler les patientes pour leur redonner un certain confort au niveau du vécu physique de la grossesse. On mobilise l’utérus, le bassin ou autre, de façon à rendre cet état plus facile à supporter.

Que diriez-vous aux sages-femmes qui s’interrogent sur l’utilité d’une formation en ostéopathie ?

Suivre une formation est un vrai plus ! J’interviens régulièrement dans les formations pour sensibiliser ces professionnels de santé, par exemple à l’école de maïeutique de Marseille, avec un ou deux responsables des études de l’IOPS. Je leur recommande de se forger leur propre expérience avant de tenter l’ostéopathie. Ensuite, cette formation pourrait leur être d’une grande aide, ne serait-ce que pour prendre du recul par rapport à leur pratique du métier. Les sages-femmes doivent comprendre que les études classiques ne permettent pas de répondre à tous les problèmes que rencontrent les femmes enceintes. L’ostéopathie est un outil intéressant pour les aider à mieux vivre leur grossesse, à soulager les diverses douleurs qu’on présente comme inévitables durant cette période particulière de la vie, et aussi ce qu’on appelle « les petits maux de la grossesse ». Toute sage-femme dit, à un moment ou l’autre de sa carrière que « ça va passer », qu’il faut « attendre la fin de la grossesse ». Mais ça n’est pas une fatalité ! L’ostéopathie peut véritablement améliorer notre approche de la grossesse et le vécu des patientes.

Source :  Le blog de l’ostéopathie 


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