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David Bowie ‘ The Next Day

Publié le 15 avril 2013 par Heepro Music @heepro

David Bowie ‘ The Next DayCette fois-ci plus que jamais, je me dois de dire « mieux vaut tard… » En effet, que dire d’autre lorsque l’on entre si tardivement dans le monde d’un tel artiste, depuis longtemps starifié, véritable icône de la musique mais aussi de l’Art tout court depuis bientôt un demi-siècle et son album éponyme de 1967.
Officiellement son vingt-quatrième album studio (!), The Next Day succède à Reality, sorti il y a dix ans déjà. Le hiatus entre ces deux disques est le plus long de toute sa carrière. D’où la surprise de quasiment tout le monde à l’annonce de ce nouvel album, tant il semblait évident que David Bowie avait pris sa retraite. Erreur ! Malgré son âge avançant, et la vie de rockstar qu’on lui connaît, il revient à soixante-six ans plus en forme que jamais, même si personne ne croira plus dorénavant à un retour possible sur scène, si ce n’est peut-être, et encore, de façon exceptionnelle. Une tournée pour The Next Day reste donc tout simplement inimaginable… surtout après la disparition de Michael Jackson qui montre à tous que même les Dieux vivants ne sont pas immortels.
Bowie ne sort pas un chef-d’œuvre en 2013, personne ne le dira. Bien qu’il soit depuis peu le premier artiste nommé à la liste annuelle des meilleurs disques britanniques pour la fameux Mercury Prize, je trouve très objectivement cela à la fois précipité et usurpé. Surtout quand il est annoncé qu’il en serait déjà le favori pour l’emporter ! Si tel est le cas, alors cela signifiera que cette 2013 n’aura pas été grandiose… Pour ma part, je peux déjà dire que James Blake a tout pour le devancer avec son second album Overgrown. Même Depeche Mode me semblerait mieux placer que Bowie pour le gagner, mais comme pour ce dernier, ce serait assez inattendu car Delta Machine, aussi bon soit-il, n’a rien de l’Album de l’année.
The Next Day a également surpris tout le monde à cause de sa pochette… disons, manquant cruellement d’ambition. On aura beau y chercher les interprétations les plus faciles et acceptables du monde, reprendre la photo de l’un de ses albums les plus appréciés, donc un album culte de l’Histoire de la musique, est tout bonnement inexcusable.
Passons sur l’histoire, et écoutons les quatorze titres. Bien sûr, l’album est très ambitieux, trop même, et la suppression d’une poignée de morceaux n’aurait pas été une mauvaise idée (je ne parle même pas des trois titres bonus de la version Deluxe ; les plus fervents fans devront même se procurer la version japonaise, qui atteint les dix-huit titre). À quelques exceptions près, Bowie a écrit et composé l’intégralité de The Next Day, ce qui montre bien qu’il est toujours en forme, malgré l’inégalité de certaines chansons. Nous lui excuserons, car il m’apparaît évident qu’il s’agit clairement de générosité, comme si ce disque était un concert avec un rappel, pour faire plaisir au public, pour faire la fête avec lui.
Musicalement, j’accroche très facilement à l’univers de Bowie. Tout n’est pas bon ou intéressant, mais des titres comme « Dirty boys » ou « Love is lost » son tout simplement énormes, justifiant à eux seuls du statut de l’artiste et de l’engouement de toute la toile pour son retour, forcément fracassant comme nous l’affirme avec aisance « (You will) Set the world on fire ». Parmi les autres bons voire très bons moments de l’album se trouvent « Valentine’s day », « If you can see me » et son intro presque gothique, « I’d rather be high », « Boss of me » et « You feel so lonely you can die ». Oui, j’ai cité plus de la moitié des chansons de l’album, car comme je l’avais dit d’entrée, seules quelques unes sont réellement dispensables car très passables. Réduit de la sorte, à une petite dizaine de titres seulement, The Next Day aurait pu alors prétendre au titre de très grand album. Mais Bowie ne cherchait sûrement pas ça, il revient tout simplement, presque avec une certaine candeur, comme s’il s’agissait d’un premier album. L’on comprend alors définitivement le titre choisi pour l’œuvre.
Alors que David Bowie est un artiste dont j’entends le nom depuis toujours, je suis content d’avoir enfin fait un premier pas dans sa discographie, et ai déjà commencé à la remonter tout doucement. Ahh, que « Days » est beau sur Reality… mais il me reste du chemin à parcourir avant d’en arriver à Heroes.

(in heepro.wordpress.com, le 15/04/2013)


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