Profil d’une oeuvre : Rose Laurens

Notre lectorat a du goût. Mieux, il est généreux et n’hésite pas à partager ses découvertes. Sans Néfertiti, ce texte serait resté oublié, boudé. Et cela aurait été bien dommage.

Nous allons donc étudier Africa de Rose Laurens ou “Le discours de Dakar avant l’heure” ou “Rose Laurens est-elle en fait la femme d’Henri Guaino“.
“Je suis amoureuse d’une terre sauvage“

Bon chacun ses goûts et ils sont tous dans la nature. Moi c’est de Christian Troy. C’est moins original me direz-vous. Je me vois mal faire l’amour à une terre durcie par la sécheresse, labourée par les pluies, ravinée par l’érosion (crédits : cours de géographie de seconde + film “La secrétaire est une sacrée salope”).

“Un sorcier vaudou m’a peint le visage“

C’est grâce à ce genre de petit détail qu’on se rend compte de toute la portée anthropologique de cette chanson. Afrique oui mais plus précisément le Bénin ou le Togo comme nous l’enseigne notre professeur émérite Wikipedia.

“Son gri-gri me suit au son des tam-tams“

Vous notez la redondance ?

Néanmoins un bémol ; on n’appelle ça pas un grigri, on appelle ça un chienchien. Ou alors le grigri a pris vie et là on n’est plus dans le vaudou mais dans Carrie.

“Parfum de magie sur ma peau blanche de femme“

Ici Rose Laurens nous apprend deux choses.
1. Elle est pourvue de deux chromosomes X.
2. Elle est blanche.
Etait-ce nécessaire de le souligner ? Au vu de sa féminité éclatante, on peut en douter. Pourtant d’autres, obligées de foutre le camp en Galilée en suivant des yeux l’étoile du berger, pourraient nous dire le contraire.

“J’ai envie de danser comme toi
De m’offrir à ta loi
De bouger à me faire mal de toi
Et d’obéir à ta voix“

Bon. Elle aurait aussi pu dire qu’elle avait envie de courir le 100 mètres, ou de jouer au foot. L’image est originale. Voire même audacieuse, politiquement incorrecte, quasi géniale.

“Je danse pieds nus sous un soleil rouge“

Personnellement, je n’ai rien à redire à cela, sauf qu’elle devra ensuite aller chez la pédicure car cela va être peu ragoutant. Et on espère quelle a pensé à son bob.

“Les dieux à genoux ont le cœur qui bouge“

Notez que si le cœur ne bouge plus, on est mort. Dieu peut-il mourir, c’est un autre débat que je laisse aux nombreux théologiens de ce blog.

“Le feu de mon corps devient un rebelle
Le cri des gourous a déchiré le ciel
Dangereuse et sensuelle, sous ta pluie sucrée“

Et c’est là qu’on se rend compte que les africains nous font chier depuis 20 ans pour rien. Il pleut en Afrique et mieux c’est sucré.

“Panthère ou gazelle je me suis couchée
Au creux de tes griffes je suis revenue
A l’ombre des cases je ferai ma tribu“

Bon c’est pas pour dire mais elle doit avoir une grosse case (non pas en moins). Parce que toute une tribu logée à l’ombre d’une case faut en vouloir. D’autant que l’africain est prolifique selon un éminent sociologue.

Tout ceci nous fait quand même conclure que la relève de Margaret Mead est assurée. On est bien content.