Magazine

Mémo de mes mots aimés – 3

Publié le 17 avril 2013 par Richardb

VOYOU

Je n’aime pas trop les voyous, mais j’aime bien le voyou, ce garnement qu’on attrape par les oreilles, cet ado qui ose sa première cuite ; et cet homme qui belmondise les femmes par un ensorcelant  toc toc ! v’là l’amour ! 
Un voyou qui ressemblait à

belmondo

mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu’il me jeta
me fit baisser les yeux de honte.    Alcools (1913), Guillaume Apollinaire

Le voyou est quand même bien plus sympathique que ses acolytes d’ombre et de rue. Le coquin n’a pas d’importance, la canaille pas d’honneur, la crapule pas de morale, la fripouille pas de honte et le truand pas de scrupules. Seul le chenapan le rivalise en empathie.

  »Le vent a les yeux d’un voyou et les mains d’un ange. » Pascal Quignard. 

Le voyou a de la littérature, du cinoche et même de la musique.

Le voyou préfère les voyelles, quatre sur cinq ! Le brigand et le bandit penchent plutôt pour les consonnes. Mais il ne faut pas se tromper, l’encre de leurs exploits se teinte toujours de filouterie, mensonges et tricherie.

1-cahuzac
Et la tenue du voyou, qu’est-ce qui la différencie de celle d’un escroc ou d’un tricheur ? le costume et la cravate de ces derniers, surtout en affaires et politique ? Difficile en effet de cravater un voyou en cravate, son tour de cou de prédilection étant surtout col roulé ou chemise grande ouverte ? 

Ma joie serait grande de le pouvoir nommer fripon, fripouille, canaille, crapule, voyou, filou, jolis noms chargés d’évoquer ce que par dérision vous appelez un joli monde. Journal du Voleur (1949) de Jean Genet

mémomesmotsaimésmémomesmotsaimésmémomesmotsaimésmémomesmotsaimés

GRATIFICATIONS

gustave Doré
pourboire – cadeau – don – prime - commission – avantage – pot-de-vin - dessous de table – largesse - jetons de présence – stock options – chèque – liquide – enveloppe – mallette – valise – étrenne – faveur – boni –  bonus – arrosage – largesse – bakchich – commission… pfff ! suis épuisé là !

« Pendant que je le pressois inutilement de m’accorder une gratification, il s’avisa d’en proposer une à Platon qui ne l’accepta point. Je dis tout haut : le roi ne risque pas de se ruiner ; il donne à ceux qui refusent, et refuse à ceux qui demandent. »
Voyage du jeune Anarchasis en Grèce dans le milieu du 4e siècle avant l’ère vulgaire. Abbé jean-Jacques BARTHÉLEMY 1788

 ©RichardB

Publié par | Le mémo de mes mots aimés


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Richardb 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte