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Critique Ciné : De l'Autre côté du Périph, au péril de vos yeux...

Publié le 19 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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De L'autre Côté du Périph // De David Charhon. Avec Omar Sy et Laurent Lafitte.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Omar Sy aurait pu s'engager dans pire après le succès d'Intouchables. Mais il ne s'est pas Kad Merad-isé. Car Omar Sy est quelqu'un de relativement drôle. Sauf que voilà, De l'autre côté du Périph ce n'est pas bon non plus. Le problème c'est que c'est un film qui m'a rappelé les comédies policières des années 90, à tendance Taxi sans les scènes d'action et l'humour Besson. Du coup, il ne reste pas grand chose dans ce film si ce n'est son humour ringard, et ses personnages rasoirs. Sans compter sur la présence de Laurent Lafitte qui est certainement l'un des choix les plus douteux de ce film. C'est dommage d'avoir voulu faire dans la régression alors que les comédies peuvent être drôle. Ces derniers temps, le cinéma français m'a donné envie de revenir encore et encore vers lui après des années de désamour. De l'autre côté du Périph fait partie des ratés de l'année précédente. Omar Sy a certainement préféré le joli chèque qui allait avec ce film navrant.
Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines. Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.
Malgré cela, De l'autre côté du Périph échappe à la beaufitude (ce dont nous semble être les rois dans les comédies policières comme Protéger ou Servir par exemple et encore cette dernière n'était pas totalement dénuée d'humour). Mais l'histoire de De l'autre côté du Périph est déjà vu milles fois et ne tente même pas réinventer quoi que ce soit. J'ai donc eu l'impression de voir un terrible épisode de Julie Lescaut dans des décors un tantinet plus accueillant et ressemblant moins à cette campagne paumée qui responsable bon le camembert. Omar Sy pourrait donc très bien être l'équivalent d'un Mous Diouf sauf qu'il n'en a pas la carrure et que ses dialogues ne sont pas aussi drôles. Cela manque de piquant ce qui ne parvient malheureusement pas à faire de ce film quelque chose de mémorable. Je ne suis pas certain qu'il y avait grand chose à construire non plus autour de ce scénario, mais je pense qu'avec un peu plus de vannes on aurait très bien pu avoir un bon petit film sans prise de tête.
David Charhon n'en est pas à son premier raté. A 41 ans le réalisateur est aussi l'auteur du navrant Cyprien avec Elie Semoun. Voilà donc qui aurait du me mettre sur la voie (et non pas le périph). J'aurais peut être évité de perdre autant de temps. Je n'oublie pas pour autant le dress code assez vieillot du film (qui pour le coup est entièrement voulu de ce que j'ai pu lire à droite et à gauche). Peut être que le but de De l'autre côté du Périph était finalement de nous remémorer les comédies de ce genre des années 90 sauf que cela ne fonctionne pas. La faute à quelque chose qui ne colle pas du tout et à des personnages pas vraiment développés. On se retrouve donc avec deux héros un peu sinistres sur les bords, avec quelques vannes (certaines sont drôles il faut bien l'avouer) mais avec globalement un film complètement à côté de la plaque. Dommage pour Omar Sy que l'on ne peut plus qu'attendre maintenant dans le prochain opus de la saga des XMen.
Note : 2/10. En bref, régressions et ringardises au programme d'une comédie policière datée.


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