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Illusion temporelle

Publié le 17 avril 2008 par Cebeji

   Après mon départ, je me suis senti revenu aux petits oignons, au poil.
Faut dire que j’étais un bon parti et quand un parti s’en revient, ça vaut le détour !
Pourtant parti de rien, j’étais arrivé au point de non retour, je n’en revenais pas.
Auparavant, je préconisais la fuite en avant sans souci de l’après mais un retournement de situation me fit prendre les devants pour éviter les après maudits du matin.
Encore fallait-il ne pas être en retard ; heureusement j’avais pris de l’avance sur ce retard.
En avance sur un retard ne signifie pas pour autant être à l’heure ni même être en retard sur l’avance.
Quoi qu’il en soit, finalement je fus à l’heure dite bien que je n’avais rien dit et que je n’avais pas rendez-vous.
Vous allez me dire, à quoi ça rime tout ça ?
A rien ! c’est toute l’histoire de ma vie !
Je passe mon temps à le chronométrer, de départ en arrivée, d’avance en retard.
C’est inepte, je le concède.
Je me suis dit : je me trouve où je me trouve au moment où ça se passe !
La vérité est là, point barre. On ne peut être ni en avance ni en retard, ni parti, ni revenu, on en est où nous en sommes.
La palissade ?
Non, je suis désolé. Le temps et l’espace confinent à l’illusion. Tout ce qui s’est fait l’a été parce que c’était le moment voilà tout !
Tout comme l’idée d’être en avance sur son temps, n’est valable que si le temps est lui-même en retard, autrement on rajeunirait.
Les génies sont-ils plus juvéniles que les autres ? Non, pourtant ils précoces.
Peut-on être en avance ou en retard sur sa mort ? Me trouverez-vous quelqu’un qui était tellement en retard qu’il est arrivé après sa mort ?
Non, encore une fois.
L’instant présent crucifie l’instant au mépris du temps et de l’espace, il n’a que faire du quand et du où, il est maintenant et maintenant n’a aucun repère !
Et voilà, je suis reparti pour un tour !
Enfin c’est ce que vous croyez, en fait, je ne suis jamais parti puisque je ne me suis jamais arrêté, comme le temps qui ne s’arrête jamais et qui pourtant, paraît statique.
Ce type de départ, en aparté, nous ramène à l’essence du mouvement et du temps.
Alors, effectuons un retour sur soi, prenons part ou des parts dans ce voyage imaginaire qui s’appelle l’évolution dont les outils s’incarnent dans le temps et l’espace et nous n’en reviendrons pas !
© Cébéji


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