Le point sur le i de cintré …

Fin d’une journée qui n’a ressemblé à rien, une journée qui inaugure une semaine qui ne peut être que médiocre, dont il va bien falloir se contenter, en compensant dès qu’un plaisir passe à portée de main.

On rentre on se fait un thé, détourne le regard du paquet de cookies, se souvient que l’on est au régime. Coup d’œil panoramique sur la cuisine à la recherche d’un machin goûteux et peu calorique qui puisse me redonner vie et séparer les parroies de mon estomac, et là je tombe sur ça

Monsieur chat, calmement installé dans le lavabo humide, à l’agachon d’une feuille de salade coincée dans la bonde. Par vengeance jeu, j’ai ouvert le robinet au-dessus de sa tête. Il s’est ébroué et contre toute attente, il a aimé. Et m’a fichu la paix, en hypnose aquatique.

Mais c’est qu’il m’aurait presque manqué, à ne pas être dans mes pieds, à ne pas me harceler à chaque instant.

Ben, non, il a attendu une goutte, la résurrection d’une feuille de laitue, l’éruption de la bonde, ou que sais-je moi, je ne suis pas un chat !…

Mais bon, à l’heure de la détente post prandiale, alors que je me laissais choir en canapé, il a déboulé, s’est essuyé les pattes sur ma robe noire, s’est installé sur ma robe noire, et a abandonné la moitié de sa fourrure sur ma robe NOIRE !

Et me voilà, écrivant et coincée par un chat complètement cintré, un chat qui grimpe sur les meubles, pose ses pattes sur mes épaules et me pète la bise lorsque j’arrive (j’ai un témoin!), un chat qui le soir venu me transforme en yéti au torse velu.

Suis pas sûre que ce soit bien raisonnable tout ça …

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