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Linux à ceux qui n’en veulent pas et qui ne savent pas pourquoi…

Publié le 17 avril 2008 par Corentin Charron

Bonjour,

Je tente d’être présent sur un forum (une communauté graphique), j’y parviens d’ailleurs de moins en moins. Quand j’y passe, je surveille un topic parlant de Linux, et qui contient donc forcément des comparaisons vaseuses avec Windows. Etant parti pour une rapide intervention, j’ai finalement synthétisé le discours que je tiens habituellement aux novices intéressés. Ça nécessiterai sûrement une réécriture, mais j’ai pour l’instant la flemme de re-re-synthétiser tout ça. Je répondais en vrac à plusieurs affirmations erronées ou fausses au sujet de Linux. C’est surtout la seconde partie qui concerne vraiment Linux, mais je conserve l’intégralité du message par souci de lisibilité. Je vous donne ça a chaud, mais c’est vrai qu’il faudra réécrire tout ça… La discussion, c’était ici.

Bonjour, Précisions en vrac:

Le fait qu’il y ai peu d’utilisateurs en desktop sur Linux n’explique en RIEN, même pas 0.001% la non-présence de Virus sous Linux: zéro, niet, peanut, quedal: 80% des serveurs internet sont sous Linux/Apache, donc pour les hackers, il y aurai beaucoup d’intérêt à élaborer des virus pour linux, puisque ce sont les serveurs qui contiennent les base de données (avec les identifiants et mots de passe de beaucoup de gens…), les films de warez, etc… Donc NON, s’il n’y a pas de virus sous linux c’est parceque c’est tout simplement bien fait. Mais je tenai à insister sur deux points:

- Au sujet des hackers: Attention à ce que vous dites, un hackeur est un bidouilleur, un programmeur, qui aime bidouiller les réseaux et les systèmes, mais pas dans le but de nuire. Un hacker n’est en aucun cas un être nuisible, ce sont eux qui sont à l’origine des principales découvertes en matière de sécurité informatique! Ne confondez pas avec les lamers, ces petits adolescent boutonneux qui découvrent JTR et qui se prennent pour les rois du monde, après avoir vu Opération Espadon ou Matrix… Ces petits cons-là ne sont pas des hackeurs, et c’est à la presse que l’on doit l’amalgame entre les deux. Bref, Titoupath, ton extrait (erroné) du débat entre Mme Royal et M. Sarkozy est hors de propos, puisque les hackers sont généralement ceux qui résolvent les failles: tu crois qu’il travaille où maintenant Kevin Mitnick ? De plus, dans le monde où nous vivons, éradiquer la delinquance informatique ne servirai à rien puisque les gens, même s’ils n’avaient plus besoins d’Antivirus, de Firewall, demanderaient à être sécurisés. En informatique, sais-tu d’où viens la plus grande insécuritée ? C’est l’utilisateur lui-même qui est le plus dangereux… Ainsi, les mécanismes de sécurité que contient un OS sont soumis à un dilemme: préserver à tout prix l’integrité des données, quitte à priver l’utilisateur de ses droits et à mettre des systèmes de contrôles à son insu, ou laisser l’utilisateur libre, quitte à ce qu’il doive assumer ses mauvais choix. Entre les deux OS: chacun de ceux dont nous parlons ont fait un choix différent à ce niveau. Mais là où j’ai peur (et là où Orwell avait raison), c’est quand je vois que la majorité des utilisateurs lambda accepte, même quand ils connaissent tout les enjeux, qu’une part de leur liberté soit entamée au profit de l’efficacité de leur travail… Là, je ne peut plus rien faire…

-Deuxième point important: la démarche de développement de Windows et de Linux… Windows, derrière, c’est une société. Comme toute société, elle a besoin, en ce monde d’économie de marché, de survivre. Pour cela, l’entreprise a des impératifs financiers, des obligations de résultats. Contrairement à ce que l’on pense, tout ces enjeux étaient présent lors de l’élaboration de Vista, XP, NT, (…) et exerçaient une pression considérable sur les développeurs.Où veux-je en venir ? Dans le cadre de cette pression, une entreprise comme Microsoft va favoriser ce que l’utilisateur lambda voit en premier: Quand vous achetiez XP, vous n’étiez pas étonné que la session par defaut soit une session ayant les pleins privilèges, ce qui vous met à la portée d’une prise de controle par un pirate malicieux, non, vous vous en fichiez! A l’époque, vous étiez captivés par le thème, par le menu “Démarrer” tout beau et tout rond, avec un jolie Bleu et une belle prairie en fond d’écran… Vous aviez l’impression que Windows était mieux parce que le thème était plus moderne. Bref, il y a deux éléments à discerner: Ce qui fait que l’utilisateur croit que son système est bien, et ce qui fait que le système est véritablement bien. En terme marketing, il semblerai normal de favoriser le premier élément, qui est plus vendeur et plus parlant aux clients (=utilisateurs).
Bref, il y a la coquille et le noyau: la coquille, c’est ce que l’on voit, et le noyau, c’est ce qui fait marcher. A court terme, Microsoft a fait d’important bénéfice en peaufinant la coquille et en baclant le noyau. Mais à long terme, le noyau devient trop instable et la coquille se fissure. Alors que les développeurs de distributions GNU/Linux ont, dès le début, favorisé avant tout la stabilité/sécurité/viabilité du noyau, puis se sont ensuite intéressés à l’aspect. C’est pour ça qu’au final, en 2008, Windows peine tout juste à superposer en 3d toutes les fenêtres ouvertes, et que Linux, au même moment affiche 4 (ou +) bureaux en cube, fait exploser des fenêtres… Bizzare, non ?

Pour finir, je dirai que les habitudes acquises avec Windows faussent le jugement, et qu’en n’ayant connu que Windows, je trouve indécent de philosopher sur l’hypothétique supériorité de l’un ou de l’autre, sachant que les critères d’analyse ne sont basés que sur une expérience d’utilisateur moyen en environnement Windows.

Ha oui, dans mes metaphores vaseuse: quand je disais Noyau/Coquille, je ne faisais pas référence à la définition informatique du noyau, même si c’en est proche…

Je concluerai sur ce que je dit toujours aux gens avec qui j’en parle: Je ne dit pas que Linux est mieux qu’un autre, je vous rappelle juste que vous avez le choix entre Windows et autre chose, entre Office2007 et autre chose, entre Internet et autre chose. Choisissez celui que vous voulez, mais n’oubliez pas que vous avez le choix. Si 1984 pouvait ne rester qu’un roman, ça serai cool…

PS: Cette analyse reste subjective et personnelle, elle peut être fausse, mais ça me semble tenir debout…

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Voualou ! C’était la citation qui innaugure la catégorie “Philosophie de Comptoir” de ce blog. En effet, ça n’est peut être pas très pertinent comme réflexion, mais si vous avez des éléments à réfuter/corriger/approuver, n’hésitez pas à me le faire savoir…

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