Superman 3

De : Richard Lester.
Avec : Christopher Reeve, Richard Pryor, Robert Vaughn, Annette O'Toole, Annie Ross, Pamela Stephenson, Gavan O'Herlihy, Jackie Cooper, Marc McClure, Margot Kidder...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures.
Date de sortie : 17 juin 1983.
Synopsis : Ross Webster, patron d'une puissante société, découvre les talent cachés de l'informaticien Gus Gorman, véritable génie dans son domaine. Webster décide d'exploiter les dons de son employé, afin de prendre le contrôle de l'économie mondiale et d'anéantir Superman à l'aide d'une Kryptonite synthétique.
Bande annonce française


Toujours en continuant dans ma foulée concernant la saga de l'homme d'acier, c'est en toute logique qu'après "Superman 2", je me suis attaqué à "Superman 3". Je gardais un souvenir assez faible voire médiocre de ce volet et du coup, c'est en me souvenant quasiment plus de rien que je me suis replongé dans cette aventure.
Le fait de m'attendre à du médiocre, à regarder ce film en connaissance de cause à du coup atténuer un peu ma frustration durant mon visionnage mais soyons clair, c'est carrément mauvais. Ce scénario écrit par Leslie Newman et David Newman d'après l’œuvre de Jerry Siegel et Joe Shuster est juste pathétique. Quand on commence à mater un film sur Superman, on s’attend au minimum à un film de super héros mais au lieu de ça, on à le droit à une parodie potache totalement loufoque qui décrédibilise totalement ce personnage. Déjà qu'en soit il est assez faible et lisse mais là, le film réussi l'exploit de le rendre tout simplement ridicule.
En même temps, dès le début le ton est donné avec cette scène d'ouverture pathétique qui est juste une succession de gags mal ficelé qui semble même avoir été refusé d'un épisode de Benny Hill (on y retrouve d'ailleurs l'acteur Bob Todd, un complice de Benny Hill dans ses shows...). Des pingouins en peluche qui prennent feu, un aveugle qui va refaire le tracé d'une route, une femme en roller qui va faire tomber des cabines téléphoniques comme des dominos, le fameux coup du mec distrait qui va tomber dans un trou etc etc tout ceci trouvant son apogée avec Superman sortant d'un photomaton devant un gamin ébahi (qui n'est autre que le même acteur qui jouait Superman bébé dans le premier opus...) pour aller sauver un mec qui est en train de se noyer dans sa voiture.
La messe est dites. Dès cette scène d'ouverture, on sais que le fantastique sera à prendre avec des pincettes, qu'on à juste à faire à une comédie et que notre super héros n'est plus... Partant de là, entre gags pas toujours drôles et énormes facilités scénaristiques, le film peut se regarder comme un nanar qui peux faire sourire mais la frustration est telle qu'on arrive jamais réellement à apprécier ce film. C'est d'autant plus dommage que même si c'est très mal traité il y à quelques bonnes idées comme celle de Superman qui tombe du côté obscur de la Force avec une Kriptonyte synthétique (oui même dans le "sérieux" on tourne en ridicule) mais si ça nous offre quelques scènes quand même drôle, c'est loin d'avoir satisfait ma soif de super héros surtout qu'en arrière plan tout le sujet sur les ordinateurs est grotesque tandis que Superman devient un second rôle au détriment de Gus en clown de service.
Avec tout ceci, pas moyen de retirer grand chose du film. Pourtant à mes yeux le plaisir de retrouver Christopher Reeve dans la peau de Superman est toujours intact. Je trouve que le comédien possède une certaine classe, un certain charisme mais devant un scénario si risible, il en devient drôle son costume n'aidant pas. J'ai quand même apprécié son interprétation où on sens d'ailleurs bien la différence de jeu entre son personnage et son alter ego contaminé par la kryptonite de synthèse. Il cabotine à fond, on est dans la surenchère mais ça m'as pas déplu et voyant maintenant ce film comme un nanar, j'ai réussi à mieux appréhender son personnage dans ce volet.
Maintenant, il devient vite second rôle au détriment de Richard Pryor en Gus Gorman qu'on va mettre plus en avant. Le film était déjà un nanar à mes yeux mais en version française s'est même pire car on lui à coller la voix d'Eddie Murphy. Du coup, le cabotinage façon "Flic de Beverly Hills" avec la grande gueule qui va déclencher l'humour se fait ressentir mais même si Richard Pryor fait rire nerveusement, il n'a pas dans ce film le talent d'un Eddie Murphy... en version originale aussi d'ailleurs. Après, lui aussi n'est pas aidé par un scénario qui ira même jusqu'à lui faire faire un plan d'un super ordinateur sur des bouts de papier et autre emballage de paquet de cigarette...
Dans la bande des méchants on retrouve aussi Robert Vaughn en Ross Webster. Pas crédible pour un sou, il est très loin d'être convaincant surtout qu'à ses côtés on va encore appuyé sur la touche comique en lui collant des acolytes comme Annie Ross en Vera Webster, tout aussi peu crédible, ou encore Pamela Stephenson en Lorelei, la bimbo à la forte poitrine qui dans ce nanar me fait sourire nerveusement aussi du coup tant tout ses rôles sont ridicules de toute façon. Même Gavan O'Herlihy en Brad est le parfait exemple de ce cabotinage extrême qui semble avoir touché tout ce casting.
La seule qui sors un peu du lot sans pour autant être transcendante c'est Annette O'Toole en Lana Lang. Ça m'as fait rire de retrouver cette actrice ici car plus tard c'est la même actrice qui incarnera Martha Kent, la mère adoptive de Superman, dans la série télévisée "Smallville" mais la comédienne dont l'interprétation reste légère est quand même agréable à regarder. C'est sans doute elle qui est la moins ridicule de tous je trouve et qui livre la prestation la plus honorable où on ressens le moins le cabotinage général. On peut aussi noter au passage la courte apparition de Margot Kidder en Lois Lane qui apparait cinq minutes (apparemment ce serait une punition due à sa violente réaction après le départ de Richard Donner de "Superman 2" et l'arrivée de Richard Lester) mais dont j'aime toujours la présence à l'écran même si je n'ai pas pu en profiter dans ce volet.
Derrière la caméra cette fois ci Richard Lester n'as plus comme dans "Superman 2" une base solide crée par Richard Donner... Et ça se voit. En totale roue libre, c'est à lui que l'on doit du coup cet aspect comique qu'à pris la franchise et qui à sans doute été fatal à Superman sous l'ère Christopher Reeve comme le confirmera "Superman 4" mais j'y reviendrais plus tard. C'est mal filmé, il y à aucune profondeur, c'est ridicule et si en parodie on aurait pu avoir quelque chose de drôle, les moments où le film tente de se prendre au sérieux sont si pitoyable que cela ne fonctionne pas.
En plus d'avoir pris un coup de vieux visuel dans ses effets spéciaux et l'exploitation de ses différents décors, la mise en scène de Richard Lester plombe davantage le film et fini de l'achever alors qu'il avait déjà un genou à terre. J'avais beau aimé le premier volet sans le trouver transcendant, ce troisième opus nous rend très nostalgique de Richard Donner et nous démontre qu'entre de mauvaises mains, le résultat est rarement exceptionnel. Seule chose que j'ai apprécié du coup, c'est la bande originale signée Ken Thorne et Giorgio Moroder qui reste agréable même si elle reprends toujours les même notes et la présence du mythique thème du film crée par John Williams.
Pour résumer, alors que dans le précédent opus il arrivait à sauver un peu les meubles dans sa version du deuxième volet, cette fois ci Richard Lester s'enfonce dans le ridicule. Ne prenant jamais ce film au sérieux, "Superman 3" est ainsi un ratage complet qui est très dur à avaler. Pour ma part, les autres visionnages furent moins dur car en connaissance de cause, je savais que j'aurais à faire à un nanar mais il y à de quoi rester sur sa faim de devoir se contenter de rire nerveux provoquer par cette parodie bas de gamme qui à du mal à vieillir. Les amateurs de super héros auront de quoi être déçu en tout cas et même si je ris nerveusement, ça me fait toujours beaucoup de mal de voir ce film même si c'est rien comparé au quatrième film sur lequel je reviendrais plus tard... malheureusement.