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Jakarta, le gros durian

Publié le 18 avril 2008 par Jean-Michel Frappier

Après un merveilleux mois passé en Indonésie, nous sommes de retour à KL, et oui le blogue est loin d'être à jour. On a bougé beaucoup ces dernières semaines et l'on a pas vus le temps passer, il y a tellement à voir en Indo et un mois c'est trop court. On a adoré ce pays même si les choses ont mal débuté........

Notre vol vers Jakarta est retardé de trois heures se qui repousse notre heure d'arrivée à une 1 h, c'est ça le plaisir des compagnies aériennes low cost. Pour ne pas avoir à chercher un hôtel en pleine nuit, on tente d'en réserver un sur le net, mais mauvaise nouvelle, tous les endroits pour un budget limité comme le notre sont complets, on a beau regarder partout le moins cher disponible est 50 dollars la nuit, notre budget est de 10 $! C'est jour de fête nationale pour commémorer la naissance du prophète Mahomet et les Indonésiens en profitent pour voyager un peu.

On sort de l'avion tout endormi, on prend nos bagages et l'on se dirige vers l'immigration pour obtenir nos visas. Le douanier qui prend l'air bête universel de sa profession nous accueille avec un gentil, 25 dollars US dits d'un ton autoritaire en tapotant un petit écriteau qui indique le même montant, pas de sourire pas de bonjours. On lui tant notre carte de crédit.

— No!

— OK vous prenez les ringgits malaisiens?

— No!

— Pouvez-vous m'indiquer les bureaux de changes?

— Close! US $ OK!

— Oui, OK, ben c'est que l'on n’est pas américains, est-ce qu'il y a une atm dans l'aéroport?

— Yes.

- Ha! c'est bon ça pouvez vous me dire ou il se trouve.

Le sympathique douanier nous pointe d'un geste nonchalant un corridor de l'autre côté des douanes où l'on se dirige aussitôt.

— Wait, you need a visa to go there.

— Oui ben on a besoin d'argent si l'on veut un visa, non? Est-ce que l'on peut rentrer illégalement dans votre pays, juste deux petites minutes?

— No!

-..............Euh......... OK................. euh, ben, euh...............Please, monsieur l'officier!

On nous escorte de l'autre côté comme deux criminels. C'est peut être la fatigue ou la grosse carabine et la ceinture de balle de notre accompagnateur qui nous rend nerveux, mais pour empirer les choses une fois l'argent retiré, on oublie notre carte dans le guichet. Il ne reste qu'une page vierge dans notre passeport et le visa, la prend au complet, pour être gentil on l'ouvre à cette page avant de le remettre au douanier. Il fronce les sourcils, peigne tranquillement sa moustache avec ses doigts, nous observe d'un regard rempli de soupçons puis nous affirme d'un ton accusateur que l'on a décollé un visa de notre passeport se qui est illégale.

— Quoi? Non, pourquoi on aurait fait ça?

— Je le vois clairement ici. NE ME PRENEZ PAS POUR UN CON J'AI LE POUVOIR DE VOUS REFUSER L'ACCÈS AU PAYS ET DE VOUS EXPULSER SUR LE CHAMP!!!!!!

— Non, mais quel visa, on ne comprend rien à se que vous dites, on veut seulement visiter votre pays.................Please monsieur l'officier!

— Bon, OK, ça va aller pour cette fois même si je sais bien que vous me cachez quelque chose, je vous ai à l'oeil.

On quitte rapidement avant que son power trip ne reprenne de plus belle ou qu'il change d'idée. Avec tout ce temps perdu, il est maintenant 3 heures du matin, l'aéroport est vide, le bureau des taxis officiels est fermé et à la sortie il n'y a qu'un seul chauffeur qui nous voit arrivés avec deux gros signes de piastre dans les yeux. Son compteur est étrangement « brisé », on a beau négocier notre budget en prend un sale coup.

La capitale de l'Indonésie est souvent comparée à un gros durian, un fruit du Sud-est asiatique à l'aspect repoussant avec des épines acérées et une odeur infecte, mais qui serait un pur délice si l'on réussit à passer par-dessus le tout. L'odeur de l'enfer et le gout du paradis selon le dicton, mais nous on a beau se forcer, on a jamais réussi à supporter les effluves nauséabonds, la texture fibreuse et le gout âcre, c'est pas beau, ça pue et c'est très très mauvais.
La comparaison tient quand même bon, parce que Jakarta est un gros bordel ou tout semble aller de travers, corruption, pauvreté et un très gros problème de pollution qui nous prend aussitôt à la gorge. On a beau essayer de passer par-dessus tout le chaos auquel on est pourtant habitué, on ne réussit tout simplement pas à apprécier le côté jeune, dynamique et branché tellement venté par certains. Le night life a beau être un des plus mouvementés d'asie, aller siroter des cocktails multicolores et danser sur les derniers hits dans une ville aussi triste est la dernière de nos envies, tout se que l'on souhaite, c'est quitter et au plus vite, c'est pas beau et ça pue!!!
Malheureusement, comme c'est toujours férié (après la naissance de Mohamed, on fête la résurrection de Jésus en ce jour de Pâques.) Les bus sont tout complets, ainsi que les trains et même les avions, on est coincé dans cette ville horrible pour les trois prochains jours, il va falloir donner une autre chance à la métropole qui figure maintenant en première position dans notre top des pires capitales d'Asie détrônant Manille haut la main.


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