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Evil Dead (The Evil Dead)

Publié le 29 avril 2013 par Cinephileamateur
Evil Dead De : Sam Raimi.
Avec : Bruce Campbell, Ellen Sandweiss, Hal Delrich, Betsy Baker, Sarah York...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 21.
Date de sortie : 24 août 1983.
Synopsis : Cinq jeunes vacanciers s'installent dans une baraque au cœur d'une sinistre forêt. En descendant dans une cave lugubre, les deux garçons de la bande découvrent un vieux magnétophone qui, une fois remis en marche, émet une incantation magique. Laquelle réveille les forces du mal, déclenchant ainsi une horreur sans nom...
Bande annonce française
4
Evil Dead
Ça faisait un sacré bout de temps que je souhaitais découvrir ce film culte. Oui, culte n'ayons pas peur des mots car que l'on aime ou pas, qu'on l'ai vu ou non, "Evil dead" à marquer l'histoire du cinéma est reste un film qui continue encore à faire parlé de lui de nombreuses années après sa sortie. J'étais pas sûr d'accrocher c'est pour ça que je ne l'ai pas vu avant (la jaquette me disait rien de bon) mais curieux de voir le résultat et ayant fortement envie de voir le prochain film qui traitera de ce sujet, c'est ainsi que j'ai décidé de découvrir enfin cette franchise cinématographique.
J'avais donc un peu de craintes avant de le découvrir mais je dois dire que c'est pas aussi terrible que ce que je craignais. J'avais peur de me retrouver devant un film d'horreur grotesque mais au final, je me suis laissé prendre au jeu. Le scénario écrit par Sam Raimi ne casse pas des briques c'est vrai en jouant sur de nombreuses facilités et sur des codes qu'on à déjà largement exploité depuis dans le genre mais cette histoire dégage une certaine ambiance qui permet aux spectateurs de se plonger rapidement dans cette intrigue.
Dès leur arrivée dans le chalet, on a l'impression d'être avec eux et même si parfois ça vole pas toujours haut, l'effet est réussi. Possédant un humour assez efficace, surtout dû à son exagération dans les scènes horrifique et avec une multitude de ficelles qu'on à déjà vu mais qui sont bien exploités, tout est réunis pour qu'on puisse bien savourer ce long métrage, un long métrage qui prend même une certaine saveur quand on le replace dans son époque. Datant de 1981, c'est sûr que de nos jours cette histoire semble avoir pris un coup de vieux mais c'est ce qui lui donne aussi tout son charme. Bien qu'il est un peu de mal à démarrer (il faut attendre une vingtaine de minutes environ), le film reste captivant et ce mélange horreur - comédie forme une très bonne alchimie.
Le scénario se savoure même mieux après un second visionnage je trouve (car oui j'ai pris la peine de le voir deux fois). Du moins de mon côté, j'ai ressenti plus de plaisir la seconde fois car justement, je savais cette fois ci où je mettais les pieds et j'ai ainsi pu prendre part au délire. Vu en version originale et en version française, j'ai une petite préférence pour la version originale qui apporte plus d'intensité au film grâce au jeu des acteurs même si les doublages de la version française peuvent faire un peu plus ressortir le caractère comique de cette aventure.
La distribution apporte elle aussi un petit plus au film. L'interprétation des différents comédiens est légère mais colle parfaitement avec l’atmosphère dégagé tout en collant à l'époque. Bruce Campbell, dont le personnage de Ash reste l'une des pierres les plus importantes de sa filmographie est excellent. Au début un peu en retrait, il fait évoluer son rôle petit à petit pour lui donner plus d'ampleur et alors qu'on à des doutes sur son jeu quand il essaye d'être romantique avec sa petite amie Linda (très bonne Betsy Baker soit dit en passant notamment lors des scènes où elle est possédée que j'ai trouvé bien fendard), il est plus convaincant dans les scènes un peu plus gore donnant le meilleur de lui même lors des dernières minutes du film, les plus rythmés et les plus intéressantes selon moi car on sens que le film n'a eu de cesse de grimper et est enfin arriver au sommet. Bruce Campbell arrive petit à petit à se hisser en haut de cette distribution donc, à devenir plus charismatique mais le reste du casting reste lui aussi très bon .
Par exemple, j'ai bien aimé Hal Delrich en Scotty même si lui fait le chemin inverse de Bruce Campbell dans le film. D'abord meneur, il va s'effacer petit à petit pour avoir une importance un peu plus secondaire. Ce changement de "statut" au sein de cette bande entre ses deux personnages est très intéréssant je trouve car du coup, le scénario réussi malgré tout à nous surprendre un peu. J'ai trouvé sympathique aussi le personnage de Shelly qui est bien joué par Sarah York tandis que Ellen Sandweiss en Cheryl est celle qui m'a le moins convaincu sauf après l'évolution de son personnage qui nous offrira quelques scènes très marquante du film avec cette fameuse cave que l'on scelle avec des chaînes.
A 22 ans et pour son premier long métrage, Sam Raimi réalise une performance incroyable en livrant un film qui va devenir un modèle pour beaucoup d'autres films du genre. Bourré de clichés et de références, Le réalisateur maitrise à merveille sa caméra exploitant du mieux que possible les décors qui sont à sa disposition. Des décors qui deviennent presque des personnages à part entière tant on à cette sensation d'être encerclé nous aussi par cette forêt qui ne veut pas que l'on s'échappe. Les effets spéciaux ont pris un sacré coup de vieux mais ils font parti de ses effets visuels qui gagne en beauté avec le temps. La scène finale en est un bon exemple où si on ne remets pas le film dans son époque, on risque fort de trouver ça risible et de perdre un peu de plaisir avec ce côté pâte à modeler et couleur fluo. C'est aussi ça qui donne du charme au film d'ailleurs car on sens le film à petit budget (seulement 350 000 dollars) qui à été fait avec passion et avec les moyens du bord, le film qui à été fait pour faire plaisir et pour se faire plaisir aussi. A cause du budget serré, il aura d'ailleurs fallu trois ans pour tourner ce film qui dut subir de nombreuses interruption de tournage mais qui démontre la volonté de son créateur de faire le film qu'il souhaitait faire.
Quoiqu'il en soit, les scènes sanglantes sont très bien foutu et comme je le dis plus haut, cette exagération qui fait qu'on va jusqu'au bout du concept est un plus pour ce long métrage. La caméra du cinéaste propose toujours des angles judicieux qui apporteront de la consistance au film. Dans son ensemble, le montage est lui aussi plutôt bon avec pas mal de rythme c'est juste dommage que par moment on sens quelque faux raccord car sinon une fois que le film démarre, c'est assez dynamique. La bande originale composée par Joseph LoDuca contribue aussi pour beaucoup à l'ambiance qui est dégagé avec des tonalités bien pensé qui joue beaucoup sur la tension que peut généré le long métrage.
Pour résumer, "Evil dead" est une comédie horrifique très plaisante. Les rides ont commencé à apparaître avec le temps sur ce film mythique mais je trouve quand même que le charme opère et même si le début est un peu long à démarrer, on se retrouve devant un bon divertissement. Moi qui pensais être déçu, je suis au final ravi de l'avoir enfin découvert (au point de l'avoir vu une seconde fois peu de temps après) et malgré ses défauts, je pense que c'est un film à voir au moins une fois. Je comprends mieux l'engouement qu'il y a autour de ce long métrage qui reste jouissif tout de même malgré le temps qui passe et qui est devenu un modèle pour certains. Si les autres volets sont du même acabit, ça pourrait me plaire mais en tout cas je suis maintenant encore plus curieux de découvrir le prochain remake de ce film. Un film indispensable à voir au moins une fois.
Evil Dead
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