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Blanche Neige et le chasseur

Publié le 29 avril 2013 par Olivier Walmacq

Depuis la mort de son père par sa belle-mère, Blanche Neige vit recluse dans un donjon. A dix-huit ans, elle finit par s'évader et se faire pourchasser par les armées noires de la Reine. Elle est défendue par un chasseur qui va l'aider à se rebeller contre le pouvoir...

Blanche-Neige et le chasseur : affiche
 Pour les détracteurs de Kirsten Stewart, sachez que sur la jaquette du BR, vous ne voyez que Charlize Theron pile et une image très riquiqui de Kristen face. Sinon le film s'appelle toujours Blanche Neige et le chasseur!

La critique violente de Borat

Après la guimauve bollywoodienne, voici donc la deuxième fournée de Blanche Neige pour l'année 2012. Réalisé par Rupert Sanders, Blanche Neige et le chasseur a un casting composé de Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Sam Claflin, Sam Spruell, Ian McShane, Bob Hoskins, Nick Frost, Ray Winstone, Toby Jones, Eddie Marsan, Brian Gleeson et Johnny Harris. Comparé à la version de Tarsem, le film de Sanders fut très bien accueilli et les résultats au box office ont été très bon au point qu'Universal commande une suite. Mais le problème viendra quelques semaines après la sortie du film. En effet, la presse people s'empare de cette affaire du réalisateur fricottant avec sa jeune actrice et patati et patata. Tout ça pour dire que finalement on se souviendra plus de cette affaire d'adultère hors contexte que du film en lui-même. L'occasion pour votre cher Borat de critiquer certains sites comme Première.fr qui, au lieu de vous délivrer de vraies infos sur le cinéma, préfère vous souler sans boire avec des news people à l'intérieur de leur page dites "cinéma"! Parce que ce n'est pas comme si la section "people" n'était pas présente, il faut encore se taper toutes les news débiles avec comme titre évocateur "Rob Pattinson va tout seul à l'avant-première" ou "Kristen déprime" dans une section censée parler cinéma. Et dites vous bien que c'était cela pendant près de deux mois comme cela. Et après cela se dit journalistes professionnels...

Blanche-Neige et le chasseur : photo Charlize Theron, Rupert Sanders
 "Borat, dis-moi que je suis la plus belle! -Face à Kristen, il n'y a pas photo Charlize, c'est même une évidence, même si je préfère les brunes."

Mais je m'égare, revenons à ce qui nous intéresse donc, Blanche Neige et le chasseur. Le gros problème du film, c'est qu'il essaye de donner une version un peu ténèbreuse du mythe de Blanche Neige, mais n'y arrive jamais faute d'un PG-13 encombrant. Donc pas d'effets gore à la Blanche Neige le plus horrible des contes, pas de scènes trop crues pour que les petites n'enfants ne partent pas de la salle... Tout de suite, cela calme les ardeurs surtout que Rupert Sanders ne fait pas vraiment un film ténébreux, mais surtout d'Heroic Fantasy. Combats à l'épée à foison, univers tantôt lumineux (le passage dans la forêt toute lumineuse avec les mignons petits animaux en CGI), tantôt sombre (les armées noires qui s'éfritent une fois tapés)... Ainsi, on a parfois l'impression de se retrouver devant Le seigneur des anneaux du pauvre que devant une adaptation de Blanche Neige. Pour ce qui est de l'adaptation dans l'ensemble, cela se révèle bien étrange. Ainsi, on n'emmène plus Blanche Neige dans la forêt pour la tuer, c'est elle qui se sauve. Ce n'est pas le Prince, fringuant jeune homme qui ne parvient qu'à séduire des sirènes (remember Pirates des Caraïbes 4), qui embrasse Blanche Neige pour la réveiller mais ce bon vieux Chasseur! Vous avez dit portnawak? Et bien dites vous qu'il n'y a pas que ça d'invraisemblable dans ce cru. Les nains se révèlent encore moins utiles que dans Mirror, mirror; puisqu'ils ont beau être incarné par des stars, ils ne sont que des rajouts inutiles dans l'intrigue. 

Blanche-Neige et le chasseur : photo Kristen Stewart, Rupert Sanders
 Décidemment, la Kristen a toujours la bouche ouverte. Sur ce film, ça lui a causé des torts.

Pire, ils se ressemblent tous dans le caractère au point que l'on n'arrive jamais à en différencier un seul. Pour ce qui est de la Reine, Sanders essaye de nous montrer son passé dans peu d'extraits; comme en montrant qu'elle a subi la mort de son peuple avec son frère. Mais c'est finalement trop peu pour être intéressant. D'autant que par la suite, Theron surjoue beaucoup trop, au point que dans les séquences où elle se met en colère, cela devient franchement ridicule niveau mimiques sur le visage. N'est pas Jim Carrey qui veut... Quant à Blanche Neige, son parcours est pour le moins amusant. Ainsi, elle met des années à voir un clou qui dépasse un peu trop de son donjon et ce grâce à des animaux (parce que sinon, elle aurait attendu encore longtemps) et finit par se libérer. Puis personne dans le couloir, alors que le frère de la Reine vient de donner l'alerte! Puis elle sort par les égouts qui mène à la mer... et avec des rochers tout à côté. Pourtant malgré une chance sur 10 000 de tomber sur une pierre, elle arrive à aller dans l'eau. Qui plus est avec une robe où évidemment elle a un pantalon en dessous! Crédible! Mieux, d'une seconde à l'autre, elle passe de jeune fille tapottant le museau d'un troll (encore une aberration du film, parce que je n'ai jamais vu un quelconque troll dans Blanche Neige) à rebelle en puissance qui cherche à tuer la Reine. Humour quand tu nous tiens.

Séquence pompage de la critique: Regardez bien l'emblème sur le bouclier. Ne trouvez vous pas qu'il y a comme un gros pompage sur le buste de Viggo Mortensen aka Aragorn dans Le retour du roi?

Blanche-Neige et le chasseur : photo Kristen Stewart

Viggo Mortensen - Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi

Idem pour son combat avec la Reine franchement ridicule, où Theron donne des coups comme si elle faisait une chorégraphie de catch. Par ailleurs, sachez que Kristen adore toujours autant ouvrir la bouche. Le personnage du Prince est totalement inintéressant tout comme au final celui du Chasseur. Sanders joue à mort sur les sentiments du Chasseur, grand bonhomme complètement traumatisé par la mort de sa femme, l'ayant entraîné dans l'alcoolisme et voyant en Blanche Neige une manière de se racheter. C'est beau la redemption. Sans compter que le réalisateur n'hésite pas à aller piller là où il le veut bien. Ainsi, pour la clairière ensoleillée, on ne peut ne pas penser à Legend de Ridley Scott; pour le final avec la Reine, créant des créatures pour tuer les hommes de Blanche Neige à Willow de Ron Howard (et scénarisé par l'ami George Lucas); la bataille à la fois sur la plage et dans le château au récent Robin Hood de Scott (décidemment, manquerait plus qu'une séquence à la Gladiator ou Alien!); et pour finir la scène du cheval mourrant dans le lac à L'histoire sans fin de Wolfgang Petersen. Les références sont tellement grosses comme un paté de maison qu'on a peine à croire que Sanders ne s'en est pas inspiré. Le pire est encore une fois ce final. (attention spoilers) Universal prévoit de faire une suite, voire de faire une trilogie. Le problème étant que la Reine est morte, le frère aussi, alors où est l'intérêt de donner une suite au programme?! Qu'est-ce qu'ils vont nous trouver? Un mage noir sévissant dans les contrées et enlevant la Reine Blanche Neige? Sans compter que Blanche Neige hésite entre l'alcoolo Chasseur et le Prince à côté de la plaque. Encore une belle saga avec Kristen Stewart qui est fascinée, tentée, puis hésite et a une révélation. Soupirs... (fin des spoilers)

Une revisite qui veut faire dans les ténèbres, mais copie sur les autres récits d'Heroic Fantasy et multiplie les incohérences avec l'oeuvre initiale.

Note: 1.5/20 (parce qu'il passe quand même mieux que le film de Tarsem visuellement)

Note naveteuse: 15/20


Blanche-Neige et le chasseur

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