Magazine Séries

Critiques Séries : Rectify. Saison 1. Episode 3. Modern Times.

Publié le 02 mai 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

vlcsnap-2013-05-02-09h15m05s63.png

Rectify // Saison 1. Episode 3. Modern Times.


Rectify est une série assez complexe malgré la simplicité des mots qu'elle emploie. Car ce qu'il y a de très intéressant avec Rectify c'est justement qu'elle choisit le silence plutôt que la parole pour exprimer les maux de son héros. Daniel Holden m'avait perturbé dans l'épisode précédent alors que l'on nous proposait une scène assez violente de lui en train de s'astiquer le tube de colle. Franchement, c'était bien trop cru. Et pourtant, je ne suis pas quelqu'un de prude (j'aime bien le sexe dans True Blood ou Game of Thrones). Mais je ne sais pas pourquoi, Rectify avait fait ça avec un tel voyeurisme pervers et Aden Young jouait ça d'une telle façon que l'on avait l'impression de partager ça avec lui. Mais passons, dans cet épisode il va se laisser contempler le monde qui l'entoure entre les plumes de son oreiller, sa volonté de rester enfermé (il n'arrive pas à sortir de sa chambre dans la première partie de l'épisode). Avec beaucoup de malice, les personnages tentent de le mettre en confiance. Un peu comme quand l'on adopte un animal et qui, au départ, reste caché. C'est différent pour l'homme qu'est Daniel bien entendu mais pas non plus si éloigné.
L'épisode parvient également à mettre en exergue le fait que son héros est encore perturbé. Notamment quand il découvre que son jeune frère collectionne des articles sur lui. Je pense que le fait qu'il soit innocent et que l'on ait pu croire qu'il ne l'était pas le traumatise encore. Surtout vis à vis de sa famille. C'est encore une fois fait sans un bruit, les images parlant dans Rectify beaucoup plus que les mots. Et ils ont bien raison. C'est un peu comme le deuil. Daniel fait le deuil des années qu'il a perdu et tente de s'ouvrir au monde tel un enfant (la scène des plumes, ou encore le moment qu'il va partager avec son jeune frère au skate park, sans parler de la console de jeu). Il rattrape ses années perdues en prison. Rectify c'est ça finalement, tenter de nous montrer comment on s'adapte à un monde que l'on ne connait plus. Les personnages secondaires sont là pour mettre à l'aise Daniel. Comme Amantha par exemple que j'aime beaucoup te qui offre à la série quelque chose en plus. C'est une soeur qui aime son frère et qui veut l'aider du mieux qu'elle peut. Ses aller retour devant la porte de sa chambre sont cocasses.

vlcsnap-2013-05-02-09h08m45s103.png
Surtout au début de l'épisode quand elle croit qu'il est encore en train de s'éponger le tubercule. Mais finalement, Rectify est une série fascinante sans pour autant que cela soit éclatant. Ce troisième épisode montre aussi les faiblesses de la série et de son évolution. Les choses bougent assez rapidement, et je me demande ce que la série pourra nous raconter par la suite. Le personnage de Tawney par exemple est là pour tenter de nous rappeler qu'il y a peut être d'autres choses à faire avec le personnage et Adelaide Clemens l'incarne avec beaucoup de sagesse. Le regard de la jeune femme offre au téléspectateur un regard nouveau sur le monde qu'elle décrit. Je n'oublie pas non plus Jon ou encore le sanateur Roland Foulkes qui milite encore et encore pour que l'on remette Daniel en prison. Ainsi, ce nouvel épisode de Rectify était réussi par sa simplicité et sa volonté de faire évoluer les choses de façon calme et voluptueuse. Mais ses défauts seront de ne pas trop en faire justement. C'est à double tranchant. Il y a une envie de la part du téléspectateur d'en voir beaucoup plus.
Note : 6.5/10. En bref, un épisode malicieux dans sa première partie, et un peu moins dans sa seconde amorce.
A noter, Sundance Channel vient de renouveler la série pour une saison 2 de 10 épisodes le 1er mai 2013.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines