Facebook se décide finalement à retirer la vidéo de décapitation

Si vous utilisez souvent Facebook il est possible que vous ayez vu passé dans votre flux d’actualité une vidéo montrant une jeune femme se faire trancher la gorge puis décapiter. Ce film publié par le cartel mexicain Los Zetas, réputé justement pour ces exécutions publiques circule depuis plusieurs jours sur le réseau social, et n’a été supprimé qu’aujourd’hui.

Facebook est facétieux. Lui qui nous avait pourtant habitué à retirer rapidement toutes les images qui pouvaient être plus ou moins choquantes, plus ou moins violentes ou plus ou moins pornographiques n’a pas ici fait preuve de réactivité. On se rappelle pourtant que plusieurs photo montrant des femmes allaitant leur nourrisson avaient été supprimées. Pire encore, un profil où l’on pouvait voir une image de l’Origine du Monde de Gustave Courbet a subi le même traitement.

La raison invoquée se trouve dans les conditions d’utilisation :

Vous ne publierez pas de contenus : incitant à la haine ou à la violence, menaçants, à caractère pornographique ou contenant de la nudité ou de la violence gratuite

Mais alors pourquoi avoir laissé cette vidéo naviguer de partage en partage ? Interrogé par l’édition suisse de 20 minutes le site s’est défendu :

La décision de ne pas supprimer ce contenu est basée sur le fait que les gens ont le droit de décrire le monde dans lequel nous vivons, de présenter et de commenter les actions.

Devant la gronde des utilisateurs, le réseau de Mark Zuckerberg s’est décidé à faire machine arrière en annonçant sur la BBC, cité par Clubic :

Nous allons supprimer les vidéos qui nous ont été signalées et réévaluer notre politique quant au traitement de ce genre de contenu […] Les gens partagent cette vidéo pour la condamner. Comme les journaux TV montrent souvent des atrocités bouleversantes, les utilisateurs peuvent partager ces mêmes contenus de manière à sensibiliser. 

Entre sa mise en ligne et son retrait, de la vidéo a potentiellement été soumise à ses 1,11 milliard d’utilisateurs actifs, dont certains sont mineurs.