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Rencontre avec tatiana de rosnay

Par Geybuss

SAM_2842.JPGC'était encore une fois le mois dernier. Tatiana de Rosnay a accepté l'invitation de la librairie Le Failler à venir présenter son dernier roman : A l'encre Russe. Cet événement s'est déroulé dans une bibliothèque rennaise, en présente de l'éditrice Héloïse d'Ormesson.

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Extraits de mes petites notes....

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 L'intervenant : L'encre Russe est l'histoire de Nicolas, un écrivain qui cherche à connaître son identité auprès de son père par la littérature. Et comme vous, il entretient une relation très particulière avec son éditrice....

TDR : Mon roman " Quand elle s'appelait Sarah" avait été refusé par mon ex éditeur. J'ai rencontré Héloïse d'Ormesson alors que j'étais journaliste chez Elle. Héloïse a publié ce livre refusé par 20 éditeurs (vendu depuis à plus de 2 millions d'exemplaires dans le monde depuis, pour info) Alors pourquoi quitter un tel éditeur . En plus, chez mon ex éditeur, mes anciens romans, épuisés, n'étaient plus édités. Héloïse les a réédités. Alors malgré l'appel des sirènes, je resterai chez Héloïse d'Ormesson. Je ne réponds pas aux messages des autres éditeurs que je pense ne lisent pas mes livres mais regardent juste les listes!

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HDO : Toute l'aventure de Sarah et celle avec Tatiana est le rêve  pour tout éditeur. C'est la consécration et la concrétisation du rôle d'un éditeur.

On a grandi ensemble. Il y a un côté conte de fées. Cette relation harmonieuse vient de nombreux paramètres dont le facteur chance. Tatiana ne voulait plus proposer son roman. J'ai pu lire le livre suite à une succession de hasards. Et le destin de ce livre nous à tous dépassés.

TDR : Elle s'appelait Sarah, ce n'était pas le best seller feu de paille puisqu'il y a eu un après Sarah. Il y a eu un travail sur le terrain, avec les libraires.

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L'intervenant : Dans l'Encre russe, Nicolas s'aperçoit qu'il y a des trous dans son histoire lorsque qu'il veut refaire ses papiers d'identité...

TDR : Oui, c'est un homme qui a grandi dans l'ombre d'un père perdu en mer, un père un peu comme Gatzby Le Magnifique, quelqu'un de fantasque. Nicolas s'est construit autour d'un vide. Mon oncle Arnaud de Rosnay a disparu en mer en Asie en 1984. J'avais envie, quelque part, d'exprimer ela et j'ai dédié ce livre à Arnaud.

Il y a des écrivains qui racontent leur histoire, comme Delphine de Vigan par exemple. Moi, j'ai transposé, ce n'est pas vraiment de la distance. Il y a beaucoup de moi dans ce livre, le succès littéraire, le cinéma, l'histoire du passeport... Je me suis retrouvé dans sa situation quand, en 2009, alors que je voulais refaire mon passeport pour aller sur le tournage de Sarah aux Etats Unis, la mairie du 14ème m'a dit qu'il me fallait désormais prouver que je suis française !

Nicolas est mon alter ego mais je n'ai pas pris de distance. J'avais envie de raconter le point de vue d'un homme.

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TDR : Dans les livres, tout est permis. On peut raconter une histoire sans donner son propre avis, pour complexifier les pistes. Nicolas n'a pas le problème de la page blanche, tout comme moi. Nicolas est addicte aux réseaux sociaux, (moi aussi !) Il est paresseux et aime se complaire dans le regard des femmes. Il est seul dans sa vie de tous les jours et entourés par des milliers de gens. On peut vraiment se perdre dans les réseaux sociaux. Ce n'est pas l'écrivain qui parle mais mais la femme.

Quand est venue l'histoire de mon passeport, 3 pistes se sont offertes à moi puisque ma famille a des origines anglaises, Mauriciennes et Russes. Je suis allée rencontrer ma famille à St Petersbourg. J'ai visité les maisons des grands écrivains. J'avais envie de raconter comment écrivent les écrivains de façon très technique, comment on écrit physiquement un livre, ce qu'est l'univers d'un écrivain, ainsi que la minute même de l'inspiration où naît un livre.

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Moi : Comment écrivez vous ? Quelles sont vos habitudes ?

TDR : La seule personne a être au courant de mon livre en court est mon mari. J'écris dans une petite chambre de bonne, dans le bruit, mais on ne me dérange pas. Au menu : thé, cachou et chocolat au lait !

Mes parents lisent aussi le livre mais c'est difficile pour une famille d'avoir une romancière.

Moi : Pourquoi écrire en Anglais ?

TDR : J'ai deux langues maternelles, l'Anglais et le Français. Quand j'ai commencé à 11 ans, j'ai écris pour ma mère en Anglais. Elle m'a encouragée. Don j'ai continué à écrire pour elle en Anglais. Il y a donc dans ma cave plein de romans écrits en Anglais qui ne seront jamais publiés.

C'est "L'appartement témoin, écrit en Français pour mon mari qui été édité en premier quand j'ai eu le courage d'affronter un éditeur. Plein de roman en Français ont suivi...

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  TDR... Puis j'ai écrit "La mémoire des murs", roman pivot pour moi qui m'a menée vers Sarah. Comme la journaliste était américaine, je ne me voyais pas l'écrire en Français. C'est mon mai qui m'a fait réaliser que je l'avais écrit en Anglais, parce qu'il avait été plus long que d'habitude pour le lire. Ce livre a d'abord était refusé. Puis j'ai écrit deux autres livres en Anglais.

Moi : Puisque vous êtes bilingue, pourquoi ne pas vous traduire vous même ?

TDR : Me traduire voudrait dire pour moi réécrire le livre. Hors une traduction a besoin d'une distance Voilà pourquoi je ne me traduis pas.

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TDR... POur l'Encre Russe, je me suis un peu traduite pour les passages clés. J'ai pris un grand plaisir à le faire. Mais je fais confiance à Héloïse et lui laisse apprécier la traduction

Comme d'habitude quelques photos d'effets de mains d'auteur...

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  Et puis, la romancière et la blogueuse 

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