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Trail world tour Shikoku, chemin des 88 temples, 19e etape. Entre morne plaine et montagne.

Publié le 08 mai 2013 par Sylvainbazin

Ce matin, ma journee demarre un peu differement des autres jours. Apres une bonne nuit dans le calme de ce temple haut perche, j assiste en effet, avec les autres hotes, a la priere du matin. Le pretre et son assistant officient. C est assez different des ceremonies bouddhistes que j ai eu l occasion de voir au Nepal ou en Mongolie. Les prieres sont le plus souvent chantees.
Je n ai jamais ete un grand adeptes des prieres et des ceremonies religieuses, preferant celebrer la creation en gambadant dans la nature, mais cette experience est tout de meme interessante. De plus, on s y sent le bienvenue, sans gene ou jugement.
Apres la priere, le moine discute un peu et demande a chacun d ou il vient. Je suis bien sur l hote le plus exotique du moment.
Ensuite, je dejeune a la table commune des hotes. Le gentil vieux monsieur assis en face de moi semble lui aussi faire le chemin a pied, a son rythme.
Je quitte ce bel et agreable refueg sous le coup d sept heure trente, gentiment salue par les dames de l endroit. Le prix au vu du confort et de la qualite des repas, est peu eleve.
Ma marche debute bien sur par une belle descente qui me fait vite rejoindre la vallee et le temple 59, pas aussi majestueux que son predecesseur. Malhureusement je rejoins aussi a partir de la une zone pas bien agreable pour ce qui est du paysage et du cheminement.
Au debut,je suis encore sur la lancee de cette belle halte au temple et de cette interessante debut de journee. Mais ensuite, le bord de route me rattrappe. Ce n est cependant pas aussi penible qu hier mais je traverse tout de meme une longue plaine agricole sans grand attrait. Les villages n y sont pas aussi coquets que ceux que j ai pu traverser auparavant. Meme les gens semblent moins agreables et les saluts se font plus rares. Le coin doit etre repute. Depuis hier, a part mon vieux monsieur du temple, je n aj rencontre qu un seul pelerin a pied. Pas un coin pour marcher, c est sur. Mais je prends mon mal en patience. Une chaine de montagne, qui me semble assez haute, barre l horizon. Je m y dirige mais ne la vois se rapprocher que lentement. Au detour d un virage, j apercoit un groupe de palmiers qui semble un oasis au milieu de cette plaine ou le soleil tape fort. Ma marche tient il est vrai un peu de la traversee du desert ce matin.
Je mange sur le pouce, devant un petit temple de bord de route.
Encore quelques kilometres de ce morne regime et j aborde enfin un endroit plus joli. Les jardins sont plus fleuris, la route commence a s elever. J accelere aussi mon rythme. Il me reste une petite dizaine de kilometres pour atteindre le 60e temple. Ils promettent d etre pentus car l edifice est construit sur un petit sommet mais l approche est agreable, surtout en comparaison avec ce que je viens de rraverser. Il fait certes chaud sur la route qui monte d abord tranquillement puis bien plus raide le long d un torrent, mais je retouv aussi des zones plus ombragees.
Un chemin grimpe ensuite vers le temple. Sur les trois derniers kilometres, c est vraiment raide. J ai beau avancer vite, m amusant meme a faire une pointe a 1700m heure sur mon altimetre et progressant a un bon 1000 a l heure, les metres lineaires eux ne gagnent pas vite. Les derniers metres se meritent mais l environnemet est a noubeau tres agreable et ma fatigue semble presque evanouie.
Me voila en haut, au 60e temple.mon altimetre indique plus de 800m d altitude, soit une bonne grimpette quand on est parti de 70 metres. Du temple, je retiens surtout une cascade de fleurs roses entourant les statues de bouddha et de Kobo Daishi.
J entame ainsi la descente qui doit me faire revenir vers le bord de mer. La pente, en l occurence la descente, est comme vient de me l indiquer un jeune homme qui parle tres bien anglais et que j ai rassure quant a la distance qui le aeparait du temple, est plus douce de ce cote ci. Je remonte meme de temps en temps. Le chemin est ombrage, agreable. Je rencontre a nouveau un long serpent qui daigne me ceder le passage apres un instant de reflexion. Ce sera ma seule rencontre de cette descente.
Les tous derniers kilometres vers le 61e temple descendent tput de mme bien. Plus que le temple lui meme, un immense et imposant unique batiment moderne qui tranche completement aec ses semblables, j apprecie les petits edifices qui le precedent dans ce retour vers la vallee. Une cascade naturelle ou de belles statues semblent habiter le paysage de facon tres scenique, un peu plus loin un joli temple, desert et au jardin laisse un peu a la nature, semblant agrege a la nature. Dans le calme de la soiree qui s avance doucement, le lieu est beau et inspirant.
Revenu tout en bas, je passe vite au 62e temple, qui semble un peu coince entre la route et la voie ferree et est en plus ferme. Je me mets alors en quete d un hebergement que je trouve sans mal quelques rues plus loin.
Comme le minshuku est complet, on me loge dans un appartement un peu plus loin ou je dine seul de quelques victuailles avhetees a la superette du coin. C est depuis cet endroit certes moins beau que mon logement d hier soir que j ecris.
J approche doucement mais a grand pas tout de meme de la fin de mon pelerinage et de la realisation de ce defi aussi. Dans quatre a six jours, je pense que j arai rejoins le premier temple. Mon corps, je l espere, me permettra d apprecier au mieux la fin du voyage et les nombreuses decouvertes qui m attendent encore. Pour l instant, ca va bien meme si les journees sont copieuses sr le plan de la depense d energie. Je suis affute en tous cas!


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