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Trance est-il un bon Danny Boyle?

Publié le 08 mai 2013 par Unionstreet

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TRANCE de Danny Boyle

Le dernier Danny Boyle vient tout juste de sortir, et on est dubitatif avant même d’entrer dans la salle. Parce que Mr Boyle est l’exemple typique du metteur en scène capable du meilleur comme du pire. Réalisateur du cultissime « Trainspotting » et Oscar du meilleur réalisateur pour le phénomène « Slumdog millionaire ». Boyle a su réanimer le film de zombies avec « 28 jours plus tard » mais nous a aussi montré qu’il pouvait ennuyer ferme avec « Millions ». En voyant que le scénario de « Trance » est écrit entre autre par le scénariste de ses premiers succès, on garde une lueur d’espoir…

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La patte du réalisateur se fait sentir dés le début, B.O et mise en scène racoleuse, Boyle est un faiseur d’objets pop abordables; c’est ce qui fait son succès. Ici c’est un plaisir, ça colle parfaitement à l’univers du film, du moins au début qui est prenant et rythmé. Partant sur une trame classique, on assiste à un braquage de tableau au plan bien huilé, agrémenté d’une mise en scène moins conventionnelle que les films du genre. Sauf que la personne ayant pris ledit tableau (Simon), après avoir reçu un grand coup sur la tête, perd la mémoire et n’a donc plus aucune idée de l’endroit où il l’a mis…

C’est là que le film trouve son originalité, les braqueurs font appel à un hypnotiseur pour

Trance - main image (Rosario)
fouiller dans la mémoire de Simon. Et ça marche pendant un temps, on se laisse porter par l’expérience, étant nous-mêmes hypnotisés par l’une des plus belles actrices américaines: Rosario Dawson, qui fouille dans la mémoire de James McAvoy pour retrouver « Le vol des sorcières » de Goya. Quelques rebondissements habiles, la mise en scène clip, tout marche pendant un moment. Mais comme l’hypnose est un sujet avec lequel on peut tout faire, « Trance » décide surtout d’en profiter pour faire n’importe quoi. Le film bascule peu à peu dans la surenchère et on regrette d’avoir été transporté avec plaisir pour être abandonnés en plein milieu. Malgré les chemins tordus qu’emprunte l’histoire et les multiples rebondissements, on voit la fin venir après 30 minutes et le brillant casting ne peut rien contre un scénario aussi carnavalesque. Heureusement le film de manque pas d’humour. Loin d’être incompréhensible, il devient simplement grotesque et saccage lui même tout ce qu’il a construit d’intéressant à force de vouloir nous surprendre par n’importe quel rebondissement. Navrant donc, de nous promettre le meilleur pour nous emmener vers le pire (cf. définition du mariage).

Restent des images magnifiques (Anthony Dod Mantle, le chef opérateur d’ « Antichrist » travaille avec Boyle depuis « 28 jours plus tard »), et, « instant pervers »:  un plan mémorable partant du sol de chez Rosario Dawson, nous dévoilant toute son anatomie alors qu’elle vient juste de s’épiler…
Pour le reste le casting est impeccable, Mc Avoy s’il n’est pas l’acteur le plus charismatique de sa génération n’en est pas moins bon, et Cassel joue de son physique brut et animal parfaitement indiqué pour son personnage.
Et pour finir dans la médiocrité comme Danny, osons le jeu de mot: Mauvaise pioche pour ce Danny Boyle, qui ne nous met pas en « trance »…

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