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Evil Dead (2013)

Publié le 09 mai 2013 par Olivier Walmacq

Des amis vont dans la maison de leur enfance pour seuvrer la soeur de l'un d'eux de la drogue. Mais quelqu'un va ouvrir le Necronomicon et le démon va venir...

Evil Dead : Affiche
 Un peu prétentieuce l'accroche non?

La critique "c'était mieux avant" de Borat

Dire que je n'attendais pas du tout ce remake d'Evil Deadrelève de l'euphémisme. J'avais même fait un article cinglant en novembre dernier sur Ciné Borat. Pourtant, par une actualité cinématographique pour le moins maigrichonne (j'aurais bien voulu voirStokerde Park Chan Wook ouMudde Jeff Nichols, mais ils ne sont malheureusement pas diffusé chez moi à mon grand regret) et vu l'enthousiasme de Mad Movies (qui m'avait déjà fait préférer voirJack le chasseur de géantplutôt queOz;ou me faire voir unScream 4qui me semblait naze dans sa bande-annonce), je me suis laissé aller qui plus est avec un ami (en ce moment, je préfère y aller groupé, c'est plus amusant pour ce genre de films). Parmi les arguments, le fameux passage devant la censure ricaine. De peu, le film a failli être NC-17 et pour éviter toutes pertes financières (surtout que ce Evil Dead 2013 a très bien marché aux States), le réalisateur Fede Alvarez a dû repasser par la case montage. Surtout que le réalisateur se vantait qu'une probable version Unrated serait disponible pour la prochaine sortie DVD-BR (oui, souvent un argument qui passe mal mais bon, on n'est pas tous comme William Friedkin). De quoi intéresser surtout qu'actuellement les rares films d'horreur qui passent devant la censure aux USA sont assez rares. Et il faut bien le dire, Alvarez ne laisse rien passer à ses personnages, qui se font soit décimés, soit souffrent énormément.

Evil Dead : Photo Jane Levy
 "Chéri, viens voir que je te coupe ta barbe!"

Dès l'introduction, on sent qu'Alvarez veut y aller franco avec le gore et comme on avait pu le voir dans les différentes bandes-annonces, le film se veut bien moins délirant que la trilogie de Sam Raimi. Un atout comme un inconvénient. Un atout par le fait de se démarquer de l'original et ainsi y aller plus loin dans le trash. Un inconvénient, car l'humour noir qui règne sur la trilogie est absolument merveilleux et si le premier volet était bien plus sérieux que ses suites, Raimi s'amusait avec ses personnages avec un plaisir sadique assez amusant, notamment avec le personnage de Ash qui devenait un souffre-douleur jubilatoire au possible. Là, ce n'est plus le cas et il ce petit manque risque de ne pas plaire à tout le monde. Par sombre, on peut aussi penser à cette photographie pour le moins sombre qui nous apparaît comme assez opressante au niveau des rares lumières. Ne vous inquiétez pas, on n'est pas dansAlien VS Predator Requiem! Ensuite, le remake ne s'éloigne jamais trop de l'original puisque les moments clés qui ponctuent la saga passent à la moulinette.(attention spoilers)Ainsi, on aura droit à une main dégénérée (ou plutôt un bras), le passage avec les arbres (pas tellement différent au demeurant) et bien évidemment à un bon petit coup de tronçonneuse.

Evil Dead : Photo Elizabeth Blackmore
 "On va saigner au fond d'une cuisine ou dans un vieux grenier!" Air connu...

D'ailleurs, parmi ces trois passages, j'hésite entre le bras démoniaque d'un gore pour le moins amusant (ça souffre une blonde, il ne faut pas croire) et ce défonçage de gueule final à la tronçonneuse pour le moins redoutable. Pour ce qui est du scénario, c'est à peu près, la même chose que l'original il faut bien l'avouer et ce malgré les nouveautés. Ainsi nos héros viennent surtout pour seuvrer la plus jeune, sérieusement touchée par la cocaïne et le binoclard de la bande (parce qu'il en faut toujours un pour l'ouvrir!) ouvre (justement) le fameux Necronomicon, objet au combien révélateur d'un démon peu fréquentable. Après cela, la quasi-totalité de la bande passera à la casserole, le moment le plus brutal étant peut être la violence de l'intervention de l'amputée. Pas grand chose de nouveau sous le soleil donc, sauf peut être une résurrection pour le moins inattendue et bien venu et un démon prenant réellement forme (qui plus est de la même manière que l'affiche du film de Raimi) pour un final assez redoutable. Néanmoins, quelques défauts apparaissent en plus de l'humour en moins et du manque parfois d'originalité qui confirme qu'on est bien devant un remake. C'est notamment le cas d'une introduction (décidemment, le Borat n'aime pas les introductions en ce moment! C'est qu'il deviendrait tatillon le cochon!) qui, temporairement, semble se passer bien avant le reste du film (le démon final est d'ailleurs symbolisée par l'aspect de la jeune fille possédée de l'intro).

Evil Dead : Photo

Sauf que tout cela est contredit par les dires des frère et soeur Mia et David disant que la cabane appartient à la famille (et les photos de famille en attestent). Ce qui n'est pas tellement crédible, puisque du jour au lendemain, cette cabane serait devenue une sorte de bordel à exorcisme où les chats et autres personnes possédés se retrouvent sur le bûcher ou pendus. Ensuite, il faut bien avouer que certains personnages sont à baffer. Le personnage de David en étant la preuve, pouvant être relié à l'expression du "j'y vais, j'y vais pas". Un personnage sans cesse sur l'hésitation, ce qui peut être terriblement barbant. Pareil pour le binoclard qui est non seulement celui qui ouvre le livre, mais en plus a beau regarder le Necronomicon à chaque incident, n'alerte personne! Il attend que la main de la copine de David se détraque pour enfin en parler. Soit depuis un bon moment du film! Pour finir, ceux qui ont vu ce remak auront bien remarquer que le passage où David fait marcher la tronçonneuse (pour le teaser c'était à 1 minute 08, pour la bande-annonce à 1 minute 41) a disparu du montage. Allociné semble parler de fin alternative. Sait-on jamais mais à mon humble avis, ce serait tout un pan du dernier tiers qui serait changer (soit au moins un bon quart d'heure) comme ce que Danny Boyle voulait initialement faire sans le concrétiser avec28 jours plus tard. A voir donc dans les prochains mois, en espérant que la version Unrated n'est pas une légende.(fin des spoilers)

Un remake qui s'en donne à coeur joie niveau boucherie pour notre plus grand plaisir, mais n'évite pas certains défauts et notamment de ne jamais égaler le produit qu'il remake.

Note: 13.5/20

La Critique De Titi70 :

Second remake de l'année à nous tomber dessus, après celui très réussi de Maniac, Evil Dead partageait avec celui ci le fait de dégager les mêmes craintes. Tout comme le remake du film de William Lustig, personne n'avait envie de se farcir une oeuvre aseptisé et mollassonne.

Pourtant, les doutes s'estompèrent rapidement devant les divers bande annonces et le fait que la nouveau réalisateur Fede Alvarez, remarqué par Sam Raimi, ici producteur grace à un de ses court métrage, insistent bien sur leur volonté de signer une oeuvre gore et sauvage (avec une nouvelle affiche tout simplement horrible, et pas dans le bon sens du terme).

Evil Dead (2013)

Autant dire que, comme beaucoup, j'attendais donc avec une certaine impatience cette relecture que beaucoup nous promettaient comme ultra violente.

Étant un grand fan de l'original, qui fait partie de mon top 10 des meilleurs films d'horreur de tout les temps,  je suis donc entré dans la salle de cinéma avec confiance.

Réunissant notamment Lou Taylor Pucci, Jessica Lucas, Shiloh Frenandez et Jane Levy, le film commence avec une introduction relativement inutile ou une jeune possédée se voit sacrifiée par son père, dans le sous sol d'une vieille cabane.

Quelques temps plus tard, on découvre que l'endroit appartient à une famille qui ne devait pas y venir souvent puisque le frère trouve le lieu saccagé et explique que l'endroit était souvent squatté par des jeunes (et pas seulement, si l'on en croit la fameuse scène du début).

Sur place, se trouve donc le frangin, Eric, entouré de sa soeur, Mia ainsi qu'une infirmière, le meilleur amie et la compagne d'Eric.

Tous ne sont pas venus pour camper, mais, aider Mia qui a un sérieux problème de drogue et inquiète ses proches de plus en plus, surtout après une nouvelle overdose.

Evil Dead (2013)

En réalité, c'est la seconde tentative pour que l'adolescente décroche enfin, la première s'étant soldé par un echec.

Ainsi, quand Mia commence à faire des crises de manque et demande à retourner chez elle, son frère et ses amis tentent d'expliquer l'interet de rester dans cette cabane. Malgré tout, l'adolescente parviendra à s'enfuir.

Dans le même temps, le meilleur ami d'Eric commence à feuilleter un bouquin trouvé dans la cave, prêt d'une remise ou sont resté pendu des dizaines de chats.

J'avoue qu'à ce moment la, j'ai commencé à m'interroger sur les capacités intellectuelles du bonhomme, car, malgré les deux messages écrit en gros rouge disant qu'il ne faut pas lire à haute voix, ni recopier l'incantation, notre personnage fait les deux (et il sait pourtant lire, comme nous le prouve une scène situé bien plus tard).

Rappelons au passage que, dans le film original, l'incantation provient d'un vieux magnétophone dont les bandes tournent à l'envers, la malédiction n'était pas totalement du fait des adolescents.

Ici, c'est bien le cas, et, après une bonne demi heure de mise en place, le carnage peut commencer avec, d'abord, Mia qui se fait violer par des arbres et se retrouve avec le démon dans le corps, entré par un endroit que la décence m'interdit de nommer.

Evil Dead (2013)

Retrouvée par le petit groupe, elle est soignée et ramené à la cabane. Évidemment, personne ne la croit quand elle parle d'une présence démoniaque, son frère pensant qu'il s'agit d'un nouveau délire lié au manque de drogue.

C'est quand Mia tente de s'immoler par le feu que le groupe décide de partir, avant de se rendre compte qu'un effondrement due à la montée des eaux les en empêche.

Dés lors, le cauchemar peut vraiment commencer pour le petit groupe, mais, aussi pour le spectateur.

Je ne m'attarderais pas sur la violence du film, pour la simple raison que je ne suis vraiment pas certain que la copie projeté soit la version intégrale. En effet, peu avant la sortie du long métrage, une rumeur est née qui voudrait que le film ait été censuré de ses plans les plus saignant au cinéma, et ne soit disponible dans sa version initiale que lors de la prochaine sortie dans les bacs. Un élément qui pourrait expliquer certains plans de la bande annonce absent du film, de même que certaines photos (notamment dans Mad Movies). En l'état, le long métrage est sanglant, mais, pas autant que la rumeur le voudrait.

Evil Dead (2013)

En revanche, très bonne idée de revenir au ton sérieux du premier opus et d'oublier la gaudriole inutile dans laquelle à sombré la franchise par la suite. On retrouve ici tout les éléments du premier film (y comprit le médaillon), sauf, la présence maléfique, incarné par la caméra de Sam Raimi dans le long métrage original, et cet élément sous jacent du voyage dans le temps. 

Par contre, ce nouveau Evil Dead souffre d'un problème de taille, à savoir une galerie de personnages irrémédiablement stupide et franchement agaçant, à l'instar du frère incapable de prendre une décision. De même, leur réactions sont beaucoup trop téléphoné (la blonde qui descend dans la cave et se fait avoir stupidement). On peut également s'interroger sur le fait de faire une mise en place aussi longue pour des personnages destiné à finir en charpie.

Mais, la ou j'ai vraiment un problème avec ce remake, c'est lors de la scène de résurrection. Qu'on soit bien d'accord, et c'est le cas également pour le Evil Dead original, lorsqu'une personne est possédée par l'esprit maléfique, elle est considéré comme morte, c'est pourquoi je trouve cet élément totalement grotesque.

D'autre part, chose amusante, l'infection touche rapidement les filles, mais, c'est beaucoup plus long en ce qui concerne les garçons.

Au final, ce remake mal joué et manquant cruellement d'idées (la plupart étant piqué aux deux Evil Dead originaux) déçoit fortement. Comme quoi, jouer à fond la carte du gore ne masquera jamais un cruel manque de talent ou d'inspiration, deux choses dont ce remake est totalement dépourvu. 

Note : 07/20


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