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Comment concilier travail et voyage à Amsterdam ?

Publié le 13 mai 2013 par Alanlimo @ChristoChriv
© Moyen_Brenn (Flickr)

© Moyen_Brenn (Flickr)

Pour les besoins d’un reportage, je vais peut-être aller passer quelques jours du côté d’Amsterdam vers la fin de l’année.

Ça va parler de drogues de synthèse, du Thalys, de petits producteurs indépendants et des porte-conteneurs qui se baladent avec des centaines de kilos de produits illicites / illégaux – le « Benelux » étant classé par Europol comme étant l’une des cinq plaques tournantes du crime organisé en Europe.

« Principal coordinateur de la distribution de la drogue, grâce à sa proximité avec les marchés de destination à haut profit, ses infrastructures commerciales et logistiques bien développées, et sa capacité de production »

Je ne sais pas trop encore comment je vais me débrouiller … D’autant que je ne serai mandaté par aucun média. Mes chances d’entrer au Monde sont à présent quasi-nulles pour tout un tas de raisons et le projet que j’ai, concernant les dites plaques tournantes, est beaucoup trop ambitieux (voire irréaliste, impossible, casse-pipe, prétentieux) pour être accepté par quelque canard que ce soit ; mais j’ai quand même envie d’essayer, quitte à me casser les dents. Ça fera mal, mais ça fera toujours moins mal que d’avoir regrets.

Mais, Amsterdam est aussi une jolie ville qu’on visite, qu’on découvre et qu’on apprécie autrement que pour sa weed et ses prostituées. Amsterdam, c’est : des canaux, des musées de dingues (sans mauvais jeux de mots), du romantisme à gogo et du pittoresque, du calme, de l’humain et des balades au vert et au sourire.

Pour ceux qui aiment l’eau, les villages et les ponts, les péniches et les vélos ; pour ceux qui bouderaient Venise et voudraient voir des maisons colorées, de petits cafés désuets, des bougies et des touristes à foison – mais, comment profiter de tout ça lorsqu’on est sur place pour bosser ? En allant chercher une auberge de jeunesse sur Hostelbookers et, en sillonnant le site ici, me croire retourné en mode « backpacker » ? Faire du couchsurfing et embarquer mes hôtes avec moi en reportage ?

Tout au long de mon périple en Amérique latine, j’appliquais la méthode « chaque chose en son temps » ; des semaines consacrées uniquement au boulot, d’autres journées consacrées uniquement au voyage, au tourisme et à la découverte, sans pression d’article à rendre ou de deadline à respecter. Mais, pour Amsterdam, impossible de prendre trois jours, trois semaines, pour glandouiller tranquillement sans se soucier du lendemain ou de l’hier. Si je pars dix jours, ce sera dix journées de boulot, point barre – pas une de plus ou de moins pour le farniente ou juste profiter. C’est comme ça, c’est dommage, et c’est pas possible de faire autrement pour des raisons qui n’appartiennent qu’à moi.

Alors, comment vous faites, vous, les voyageurs permanents ? Les abonnés du Miles et des Hôtels Ibis ? Les ceux-qui-dorment-au-volant, les commerciaux, les businessguys, les conférenciers, les écumeurs des petits fours, les qui-doivent-beaucoup-bouger, bref, vous qui sautez souvent d’un endroit à l’autre pour des raisons professionnelles ?

Les dernières personnes que j’ai rencontré qui étaient dans cette situation (des hackers venus pour la conférence Hackito Ergo Sum) me répondaient, laconiquement : « on s’en fout un peu, du moment qu’on peut aller se trouer la gueule quelque part » et puisque les organisateurs avaient prévu une péniche entière où la vodka, le rhum et les clés USB sifflaient dans tous les coins, la question de « où aller » et « quand y aller » ne se posait pas.

Mais, si quelqu’un pouvait me dire comment profiter d’Amsterdam autrement que par les amphet et les filles, je lui en serais très reconnaissant.


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