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Prendre sa place dans la relation d’associés

Publié le 09 mai 2013 par Amvoilure @Amvoilure

se positionner entre associésPlutôt que de se lancer dans une joute oratoire stérile ou d’intervenir agressivement comment peut-on agir pour avoir des chances d’être entendu ? Voici l’exemple d’un associé omniprésent ce qui favorise les jeux relationnels.

Baptiste, les mâchoires serrées, murmure dans la réunion d’associés : « C’est toujours comme cela avec Paul, il prend la parole et il ne la lâche pas. Cela lui permet d’imposer son point de vue et de nous montrer ainsi l’étendue de son pouvoir ». Il interrompt brusquement Paul, lui demandant avec agressivité de le laisser aller jusqu’au bout de son raisonnement. Paul décrédibilise son message en lui reprochant son intervention brutale. Déstabilisé, Baptiste perd ses moyens et devient confus. Paul clôt le débat et impose son point de vue dans un silence général. En sortant, Baptiste est furieux et parle à qui veut l’entendre que cette domination il ne peut plus la supporter.

Pourquoi en sont-ils arrivés là ?

Se positionner ne veut pas dire agresser l’autre

La tentative de prise de parole a été maladroite de la part de Baptiste car il s’est placé sur le terrain de la joute verbale, un terrain qui sied particulièrement à Paul. Aborder l’autre avec agressivité rend inaudible le message de fond car c’est le message non verbal qui domine. Il est facile pour Paul de critiquer la forme ce qui lui évite ainsi de se rendre disponible pour l’écoute du fond.

L’omniprésence de l’un découle de l’espace libre laissé par les autres

Si Paul est omniprésent sur tous les sujets, lors des réunions d’associés, c’est que les autres associés lui ont laissé tenir cette place. En effet, ils participent, d’une manière implicite, à son attitude, en le laissant faire. Certains associés trouvent plus confortable de ne rien dire, pensant ainsi éviter les tensions. Ils ne perçoivent pas qu’ils :

  • se privent des richesses d’une réflexion collective,
  • pénalisent l’équilibre, toujours fragile, de la relation entre associés et nourrissent des jeux pouvoirs relationnels,
  • donnent, de facto, une légitimité et donc un pouvoir à l’un d’eux sans que ce soit décidé d’un commun accord,
  • ne participent pas réellement aux prises de décision qui les engagent.

Raisonner dominant/dominé écarte la possibilité d’un être ensemble

Baptiste vit la relation avec Paul dans un rapport de force dominant/dominé. Ce qui le révolte et le met dans une attitude agressive qui ne l’aide pas à se positionner avec assertivité, c’est-à-dire s’affirmer dans le respect de l’autre. Il ne peut pas participer, en s’exprimant ainsi, à la construction d’un « être ensemble » d’associés riches de leurs différences.

Que faire ?

  • Définir ensemble un fonctionnement qui permette à tous de s’exprimer lors des réunions.
  • Nommer un animateur de réunion garant de ce fonctionnement.

Ces différents échanges structurent et construisent la relation d’associés (…). Ils permettent de comprendre la vision de ses interlocuteurs, de se positionner, d’exprimer son besoin, de voir où on en est du projet, de donner son point de vue. (…) Ils consolident le lien entre les associés (…) tout en créant une dynamique « business ». Ils renforcent la sécurité individuelle tout en permettant de tisser l’ « être ensemble », cet alliage d’identités, moteur de l’entreprise.
Le livre : Associés et…heureux page 113.

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