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Erik Spoelstra, une carrière atypique

Publié le 15 mai 2013 par Insidebasket @insidebasket

Erik Spoelstra est en route pour une troisième participation consécutive aux Finales NBA. Miami mène 3-1 contre Chicago avant un Game 5 à domicile. Mais le coach du Heat doit son incroyable parcours à une décision qui remonte à près de 20 ans.

En 1995, Spoelstra s’est trouvé face à deux offres d’emploi et un dilemme cornélien. Sa famille ne lui a pas facilité la tâche, avec des partisans de chaque côté de la barrière. Il pouvait choisir entre continuer à jouer pour une équipe professionnelle en Allemagne, ainsi qu’un peu de coaching, et un poste au sein du Heat en tant que coordinateur vidéo. Mais concernant le poste en NBA, il y avait un petit souci que Spoesltra a évoqué auprès d’USA Today.

Il n’y avait aucune garantie que je passerais l’été. C’est probablement la décision la plus difficile que j’ai prise dans ma vie, parce que j’avais une opportunité en Allemagne pour un nouveau contrat de deux ans.

Pour son père, Jon Spoelstra, ancien cadre des Blazers, des Nuggets et des Nets, le choix aurait été vite fait.

Jouer au basket, être payé et boire toute cette bière ?

Erik Spoelstra trouvait plus important à ses yeux de prolonger sa carrière de joueur plutôt que de bondir sur cet emploi furtif en dehors des parquets. Jusqu’à ce que sa sœur aînée, Monica, ne donne son avis. Selon Jon Spoelstra, elle aurait déclaré :

Mais à quoi penses-tu ? Tu te rends compte à quel point il est difficile d’intégrer la NBA ? Ce n’est pas parce que papa l’a fait que c’est simple pour autant. Avoir un job sur le bord du terrain ? Il faudrait être un idiot pour refuser.

Quelques jours plus tard, Erik Spoelstra appela son père pour lui dire qu’il avait changé d’avis. Depuis, il a gravi les échelons de la franchise floridienne, jusqu’à devenir le coach du Heat en avril 2008 et succéder à Pat Riley. En quatre ans, il a mené le Heat aux Finales NBA à deux reprises et a remporté le titre la saison dernière. Grandissime favori pour le millésime 2013, le Heat version Spoelstra a même réalisé une exceptionnelle série de 27 victoires consécutives, la deuxième plus longue de l’histoire. Cette réussite est le plus souvent attribuée aux talents de LeBron James et de Dwyane Wade. Un avis que Jeff Van Gundy, ancien coach des Knicks et des Rockets avant d’être consultant, est loin de partager.

C'est incroyable de voir comment les médias influencent la perception. Il est en haut de la liste quand il faut blâmer quelqu’un et tout en bas quand il s’agit de lui donner du crédit. Je peux vous garantir que tous les entraîneurs qui l'affrontent le considèrent comme un grand coach. Il ne tire jamais la couverture à lui mais quand il sera temps de regarder ce qu’il a réalisé, ce gars-là entrera au Hall of Fame.

Deuxième dans le classement des coaches de l’année en NBA derrière George Karl (Denver), Erik Spoelstra gagne chaque année un peu plus de reconnaissance. Si Miami continue d’exercer sa domination sur la ligue, il pourrait bien être le prochain lauréat.


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