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Jurassic Park

Publié le 15 mai 2013 par Cinephileamateur
Jurassic Park De : Steven Spielberg.
Avec : Sam Neill, Jeff Goldblum, Laura Dern, Richard Attenborough, Bob Peck, Martin Ferrero, B.D. Wong, Joseph Mazzello, Samuel L. Jackson, Ariana Richards, Wayne Knight, Miguel Sandoval, Cameron Thor...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 2 heures 02.
Date de sortie : 20 octobre 1993.
Synopsis : Ne pas réveiller le chat qui dort... C'est ce que le milliardaire John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le "clonage" de dinosaures. C'est à partir d'une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d'espèces de dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c'était sans compter la cupidité et la malveillance de l'informaticien Dennis Nedry, et éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l'île...
Bande annonce française
"- John, le genre de contrôle que vous tentez n'est... n'est pas possible... écoutez, il y a une chose que l'histoire de l'évolution nous a apprise c'est que la vie ne peut pas être contenue, la vie prend le large. La vie conquiert de nouveaux territoires, elle renverse toutes les barrières. C'est parfois pénible, c'est parfois dangereux... Mais... enfin c'est comme ça.
- C'est comme ça...
- Vous insinuez qu'un groupe composé exclusivement d'animaux femelles pourrais se... reproduire ?
- Non non non je dis simplement que la vie trouve... toujours un chemin."

5
Jurassic Park
Normalement, même si ça faisais un sacré bout de temps que je ne l'avais pas vu, je n'avais pas prévu de revoir "Jurassic Park" tout de suite dans mon cycle consacré à Steven Spielberg. Cependant, le film bénéficiant d'une ressortie en salles et en 3D, je n'ai pas hésité longtemps avant de me plonger dans une salle obscure pour le redécouvrir sur grand écran.
Et c'est toujours le pied total. Je ne sais pas si c'est parce que ça faisais longtemps que je ne l'avais pas revu mais j'ai même eu l'impression de redécouvrir totalement ce film tant je ne me souvenais plus qu'il était aussi profond. Loin d'être qu'un simple blockbuster, le scénario écrit par David Koepp et Michael Crichton d'après la propre œuvre de ce dernier s'avère être extrêmement intelligent. J'ai vraiment été de nouveau captivé par ce film qui me propose son lot d'aventures sans oublier pour autant de poser les bonnes questions.
L'évolution de la vie, l'Homme qui à tendance à se prendre pour Dieu, le clonage, jusqu'où la raison scientifique peut elle nous amener, le pouvoir de l'argent... C'est autant de sujet très riche que le film aborde de très bonne manière sans jamais étouffer son aventure. Et c'est ainsi que le film se déguste en étant avant tout un grand divertissement mais qui n'oublie pas cependant de nous interpeller en posant des questions justes. Si juste d'ailleurs que derrière ce côté fantastique, le film gagne une crédibilité déconcertante. Le récit tient la route du début jusqu'à la fin. Ce parc aurait pu voir le jour, le fantastique devient ainsi très léger et on se laisse transporter très facilement dans ce film.
Si ça fonctionne, c'est aussi parce que le casting est très bon à l'image d'un Sam Neill en Docteur Alan Grant qui est parfait. J'ai beaucoup aimé le traitement de son personnage qui sais se poser des limites tout en vivant un rêve de gosse. La vision de son personnage sur sa passion mais aussi son métier qui tends à disparaître petit à petit à cause des machines m'ont paru très intéressante. J'ai aimé que ce personnage soit assez posé se mettant en parfait équilibre dans la balance au sujet du débat sur l'ouverture ou non du parc en étant jamais contre sans être totalement pour non plus.
La vraie bonne surprise pour moi revient à Jeff Goldblum en Docteur Iam Malcolm que j'avais oublié. Je ne me souvenais plus de son personnage et pourtant il s'avère être celui que je préfère tant je l'ai trouvé fun et profond. Fun car il est très drôle et chacune de ses apparitions m'ont fait beaucoup rire et en même temps très profond car derrière le stéréotype de son personnage, c'est lui qui va apporter les questions les plus importantes qui mérite d'être soulevés. L'acteur est en tout cas remarquable et apporte beaucoup à ce long métrage qui pourrait presque se voir juste pour sa performance.
A l'inverse, j'ai été surpris par Richard Attenborough en John Parker Hammond dont je ne gardais pas le même souvenir. De mémoire, c'était un peu le grand père décalé qu'on aimerait bien avoir mais j'avais oublié la folie de son personnage qui ne se rends pas toujours compte des risques qu'il prends principalement parce qu'il "paie sans compter". Ça ne rends pas son personnage foncièrement méchant, il est même plutôt maladroit qu'autre chose mais c'est un aspect de ce rôle que j'avais oublié et que j'ai là encore trouvé intéréssant de le redécouvrir. Quoiqu'il en soit, le comédien s'en sors très bien et fait ce qu'il faut pour que malgré ses défauts, on reste très attaché à lui.
Laura Dern en Docteur Ellie Sattler s'en sors très bien elle aussi. L'actrice joue bien, je l'ai trouvé assez sympathique et son duo avec Sam Neill fonctionne plutôt bien. C'est juste un peu dommage que dans ce couple elle m'ait paru un peu en retrait au fur et à mesure que le film avançait. J'ai bien aimé aussi retrouvé Samuel L. Jackson en Ray Arnold. J'avais oublié sa présence (ça faisais vraiment longtemps que je n'avais pas revu ce film) mais l'acteur est pourtant tout aussi excellent au point que j'aurais même aimer en voir plus avec lui. C'est aussi le cas de Wayne Knight en Dennis Nedry dont le personnage est assez cliché et qu'on voit peu au final malgré son importance même si du point de vue du scénario, je le comprends parfaitement.
Sinon j'ai un peu de mal en temps normal avec les jeunes comédiens mais ici Joseph Mazzello et Ariana Richards, respectivement Tim et Lex Murphy, s'en sortent très bien. J'ai une légère préférence pour le personnage de Tim que je trouve un peu moins tête à claque et dont le jeu m'a paru plus juste mais ce duo fonctionne bien malgré tout. Rien à redire non plus concernant le reste de la distribution qui joue très bien le jeu sans jamais trop en faire.
Derrière sa caméra, Steven Spielberg nous livre à nouveau une vraie leçon de cinéma. Chaque genre cinématographique qu'il touche, il nous livre au moins un film culte. Une référence dans son genre, ce long métrage continue d'inspirer de nombreux films du genre qui ont souvent tenté de l'imiter sans jamais réussir à l'égaler. Faut dire que sous son apparente légèreté, le cinéaste nous propose des plans riches et variés d'une très grande qualité. C'est dynamique, très rythmé et même si les premiers dinosaures mettent un peu de temps à pointer le bout de leurs nez, le film réussit quand même à nous captiver sans jamais nous perdre en cours de route.
Très agréable à suivre, le long métrage vieilli très bien et même au moment où j'écris ses lignes et que le film fête ses 20 ans, il ne semble pas avoir pris une ride. Il reste toujours d'une très grande efficacité avec des trouvailles visuelles que j'ai bien aimé comme ce code Gatacca qui "s'imprime" sur un dinosaure ou ce verre d'eau tremblant qui annonce un danger pour ne citer que celle ci. D'ailleurs, même en ayant un peu oublié ce film avec le temps (ça fait plus de 10 ans facile que je ne l'avais pas revu), certains plans restent mémorable et parfaitement identifiable à ce film comme la première vision d'un dinosaure du Docteur Alan Grant lorsqu'il se lève de voiture pour mieux les voir en restant ébahi ou encore cet œil de dinosaure nous épiant à travers la porte.
Visuellement, c'est donc très réussi et même les effets spéciaux sont convaincants. C'est d'ailleurs aussi parce qu'ils sont très réussis que cette histoire gagne en crédibilité et qu'on en oublie vite le côté fantastique de cette œuvre. On se sens à l'intérieur du parc, on se sens en danger nous aussi et la découverte des différents dinosaures m'impressionne toujours autant. Lors de sa ressortie en salles, j'ai eu la chance de pouvoir le découvrir en 3D et la conversion à ce format m'as paru très bien ficelé. Sans jouer avec le dinosaure qui sors de l'écran qui aurait pu apporter un côté cirque maladroit au film, la 3D permet au long métrage de gagner en profondeur et en intensité. Très réussi, on est plus en présence d'un simple gadget mais vraiment d'un outil qui apporte un réel plus au film.
Quant à la bande originale composée par John Williams, c'est toujours une merveille auditive. Le compositeur sais toujours se réinventé avec Steven Spielberg et nous livre une nouvelle fois une excellente musique qui accompagne très bien le récit et dont les premières notes nous permettent tout de suite de savoir dans quelle aventure on se trouve. Indissociable de l’œuvre de Steven Spielberg, John Williams signe à nouveau une très grande bande originale qui marque les esprits et ne vieillit pas également. Redécouvrir cette partition en salle m'a beaucoup plus en tout cas.
Pour résumer, moi qui avait quasiment oublié "Jurassic Park" après plus de 10 ans sans le revoir, j'ai pris un plaisir énorme à le redécouvrir sur grand écran. Avec un scénario aussi intelligent que divertissant, un casting excellent et une mise en scène parfaite dont de nombreux plans marque toujours la mémoire collective, ce long métrage s'avère être un film à grand spectacle d'une très grande qualité qui se regarde avec beaucoup de plaisir. L'exemple type du film qui peut être tous publics sans forcément être vide. Aussi réussi dans son fond que dans sa forme, Steven Spielberg nous offre là un énième film culte dans sa filmographie et une référence dans le genre. Un grand classique à voir et revoir sans aucune modération.
Jurassic Park
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