Notre défi à nous humains en ce début de siècle.
La compétitivité est un concept de guerre économique qui conduit à la guerre.
La capacité à innover existe chez tout nouveau venu au monde. A l'éducation de l'entretenir, de la conserver. L'esprit d'entreprise, au sens où il est entendu, stérilise l'invention.
Le mode de vie occidental (productivisme et consumérisme) en voie de généralisation au monde entier est condamné ou nous condamne du fait de son caractère destructeur. La "destruction créatrice" est devenue destruction destructrice.
L'homme a besoin d'un monde technique pour vivre du fait de son caractère inachevé.
Toute technique est à la fois poison, remède et bouc émissaire.
Toute révolution technologique est d'abord "poison" et nécessite une thérapeutique, une politique pour devenir remède.
En l'abandonnant au marché, la technologie analogique (cinéma, télévision, radio) a été captée par le marketing et son consumérisme mortifère pour le monde et l'individu.
Le risque, et l'espoir, est encore plus grand avec les technologies numériques qui nécessitent une nouvelle politique industrielle. L'Europe en a les moyens mais ni la volonté ni la lucidité. Quand l'Internet devient bouc émissaire c'est le symptome de l'absence d'une telle politique et de son abandon à GAFA : Google, Amazon, Facebook, Apple.
Résister, s'indigner ne peuvent être la seule voie. Il nous faut réinventer.
Il peut suffire de désamorcer ce qui va dans le mauvais, et de favoriser ce qui va dans le bon, le critère étant l'invention de nouveaux modes de vie.
La société productiviste prolétarise les citoyens en les transformant en employés avec perte de savoirs et de savoir-faire ou en en chômeurs.
La société consumériste prolétarise les citoyens en les transformant en consommateurs et en leur faisant perdre leurs savoir-vivre.
Travail (nécessité), oeuvre (utilité) et action (liberté) constituent la vie active.
Le productivisme en transformant les métiers en emplois étend le champ de la nécessité aux dépens de l'utilité et de la liberté.
La vie active est aujourd'hui asservie à l'exercice ou la recherche d'un emploi.
Deux illusions sont à surmonter pour réinventer, un monde, une politique : celle de la croissance, celle du plein emploi.
La croissance des pays développés n'est plus possible, n'a plus de sens. Les faits sont têtus comme le rappelle Olivier Berruyer : chaque décennie nous avons perdu un point de croissance, nous sommes dans la décennie de la croissance négative. Ce sera bientôt le tour de la Chine, de l'Inde, du Brésil....
L'emploi a tué le travail, tué les métiers, tué la part d'utilité et de liberté qui s'y trouvait.
La société productiviste tue l'emploi, seule la "croissance" le recréant. Comme la croissance c'est fini, dès maintenant dans les pays développés, demain dans les pays en développement....
La société consumériste a besoin de l'emploi pour survivre ou plutôt du "pouvoir" d'achat lié à l'emploi. Le remplacer par le crédit a provoqué la crise actuelle...
La société consumériste détruit le désir en s'appuyant directement sur les pulsions. Cette destruction du désir provoque la barbarie mais aussi l'effondrement inéluctable de cette société. A nous tous d'en civiliser la sortie.
Les "extrêmes" ne sont-ils pas ceux qui poussent la logique libérale à son bout rendant des millions de personnes "superflues" ?
A suivre...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble