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Iggy and the Stooges – Ready to Die [2013]

Publié le 16 mai 2013 par Feuavolonte @Feuavolonte

Iggy 150x150 Iggy and the Stooges   Ready to Die [2013]Iggy and the Stooges
Ready to Die

Fat Possum
États-Unis
Note: 7/10

Finalement reconnus par l’industrie et bien installés parmi les plus grands du Rock and roll à Cleveland depuis 2010, Iggy et les Stooges pourraient se la couler douce en s’appuyant sur un héritage dérangeant et bruyant. La chose aurait été encore plus justifiable considérant le départ éclair du guitariste Ron Asheton en 2009. Pourtant, le bon vieux Iggy a réussi à convaincre Jim Williamson (l’un des architectes derrière la deuxième mouture du groupe) de reprendre du service après plus de 30 ans de poussière accumulée sur sa six cordes. Il faut dire que le guitariste et réalisateur occupait un poste de v-p quelconque chez Sony depuis ses dernières collaborations avec le Parrain du punk à la fin des années 70.

Nous voici donc avec dix nouveaux morceaux qui retracent assez bien les différentes phases musicales qui auront marqué le parcours atypique de l’Iguane depuis la parution de Raw Power il y a plus de quarante ans. De l’énergumène qui s’époumonait en définissant les fondations du punk à sa vision personnelle du crooner moderne. Le meilleur d’Iggy y est honnêtement exploité. Dès les premières notes de l’album, on replonge dans les riffs singuliers et accrocheurs de Williamson. On se distance rapidement de l’approche sans compromis qui avait circonscrit The Weirdness en 2007. Un essai où Steve Albini était parvenu à capturer l’énergie brute que le groupe pouvait dégager sur scène. Malheureusement, les compositions n’étaient pas au rendez-vous.

Ici, les titres les plus convaincants sont possiblement ceux où l’on peut entendre résonner le saxophone de Steve Mackay (aussi présent sur Fun House et The Weirdness). Sex & Money nous démontre que la bande est toujours en quête de nouvelles idées à développer, alors que pour Dd’s, Iggy nous partage son amour des poitrines volumineuses. Il faut aussi souligner la pièce de clôture de l’album The Departed. Un hommage délicat à la mémoire de Ron Asheton. Un beau clin d’œil à I Wanna Be Your Dog sur rythmes militaires.

Quarante ans plus tard, on réalise que les ambitions d’Iggy n’ont pas vraiment changé avec les années. Tout comme à l’époque de Raw Power, il souhaite toujours tout faire sauter sur son passage et c’est très bien ainsi!

Deux petites suggestions: On visionne la brillante promo que Fat Possum avait imaginée pour l’album et on met aussi la main sur la réédition de Kill City (Bomp Records, 2010). Un petit bijou que Pop et Williamson nous avaient concocté en 1975 au moment où les jours des Stooges semblaient être comptés.


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