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Léon Boellmann et le « beau violon » alsacien

Publié le 17 mai 2013 par Bmgeneve

BoellmannCompositeur et organiste d’origine alsacienne, Léon Boellmann (1862-1897) a écrit une musique d’un romantisme fluide et chaleureux, proche de César Frank, Saint-Saëns, et même de Gabriel Fauré pour son ouverture vers une modernité naissante. Il a participé avec tous ces compositeurs à l’invention d’une notion bien française : le beau violon, le beau violoncelle. Entendez par là un style et un son ample, délié, généreux qui vient tout droit de cette fin de siècle française et romantique.

Le beau violon fut défendu plus tard par des artistes comme Ginette Neveu, Jacques Thibaud ou Christian Ferras. Le beau violoncelle français, quant à lui, a été porté par Paul Bazelaire, André Navarra, Maurice Gendron ou Pierre Fournier, parmi beaucoup d’autres. Mais au fait, le concept de « beau violon » est-il vraiment attaché à la culture d’un pays ? Non, bien sûr. Chaque pays a son « beau violon », sa « belle trompette », son « beau piano », défendus par ses artistes locaux.

S’agissant de Léon Boellmann, on aurait tort d’ailleurs de parler de beau violon français puis qu’il était Alsacien ! Alors qu’il était connu et apprécié de son vivant, Boellmann est tombé dans l’oubli après sa mort survenue beaucoup trop tôt : à 35 ans de maladie pulmonaire. Cet album nous offre une bonne occasion de le (re)découvrir.

Paul Kristof

BOELLMANN, Léon. Chamber music (MDG, 2012)   Disponibilité


Classé dans:Coups de coeur, Musique classique

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