Riquelme rend hommage à Bianchi

En championnat de clôture, après 13 journées, Boca est pitoyable : le célèbre club de Buenos Aires occupe la 18ème place et n’a remporté qu’un match depuis le mois de février. Dans tout autre club, l’entraîneur Carlos Bianchi serait menacé. Mais Boca Juniors est toujours en course pour décrocher une nouvelle copa libertadores. Grâce à un but splendide de son meneur de jeu Riquelme, le club argentin a éliminé le tenant du titre, les brésiliens du Corinthians. En quart de finale, Boca sera opposé au Newell’s old boys de Gabriel Heinze, actuellement en tête du championnat argentin. Riquelme en profite pour se confier après plusieurs mois d’abstinence dans les médias.

• Il y a presque un an, contre la même équipe des Corinthians, tu perdais en finale de la copa libertadores et tu annonçais ta retraite sportive. Qu’est-ce qui a changé en un an ?
Je suis toujours le même. Il y a un an j’étais triste d’avoir perdu. Là, je suis heureux d’avoir gagné. Nous avons réussi à nous qualifier et c’est très bien mais il ne faut pas s’en contenter. On est sûr d’avoir un club argentin en demi-finale. Je suis optimiste pour que cela soit Boca.

• Carlos Bianchi a dit : « ceux qui critiquent Riquelme ne savent qu’il est très orgueilleux ».
Il a dit çà ? C’est parce qu’il m’apprécie beaucoup. Et moi je l’aime beaucoup aussi. Il est content. C’est le meilleur, je l’ai toujours dit. Ensemble, nous n’avons jamais perdu au Brésil. C’est le meilleur entraîneur de l’histoire de Boca. J’ai commencé à jouer avec Bilardo mais c’est Bianchi qui m’a donné le goût de la victoire. Il m’a beaucoup transmis, comme mon papa et ma maman. Il m’aime et moi aussi ainsi que sa famille.

• Est-ce que les Corinthians vont ont surestimé ?
Non, je ne pense pas. On savait qu’on allait jouer contre le tenant du titre et le vainqueur de la coupe du monde des clubs. Ils ont de gros moyens financiers, ils ont acheté Pato et ont Guerrero en attaque. Mais on avait confiance en nous. Bianchi, c’est le patron. Je n’ai pas besoin de lui parler pour savoir s’il est content ou fâché. Quand nous sommes arrivés au stade, j’ai vu qu’il souriait, qu’il était détendu. Il savait que nous étions prêts. Maintenant, nous devons savourer, cela faisait longtemps que nous n’avions pas été si heureux.

• Quelle est ton opinion sur votre prochain adversaire, Newell’s ?
C’est l’équipe qui joue le mieux au foot en Argentine. Ils ont des joueurs de très haut niveau et qui s’identifient au club. Je pense à Scocco, Heinze, Maxi Rodriguez. Ils ont Martino (l’ancien sélectionneur du Paraguay) comme entraîneur. Ils ont 7 ou 8 joueurs qui viennent du centre de formation dans l’équipe type. Et les joueurs d’expérience qu’ils ont récupéré sont revenus pour aider Newell’s à ne pas descendre. Résultat : ils sont aujourd’hui premiers du championnat.


René Lanouille