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Sans le dire

Publié le 13 avril 2008 par Edlin

Lescalier Je marche dans la rue, de retour d’un déjeuner avec Elisa. Je repense aux sujets de notre conversation du jour et j’essaye de retracer les points que nous avons abordés. J’aime ces échanges avec Elisa. Ils sont même thérapeutiques dans le sens ou ils me permettent de réellement prendre conscience des moteurs de ma motivation. Je crois que c’est de pouvoir parler sans pratiquement aucune retenue, et sur tous les sujets. Pratiquement aucune retenue mais pas tout à fait quand même. Je crois que j’édulcore encore un peu à certains moments. A bien y réfléchir, je pense que c’est pour la protéger ou tout simplement parce que mon Méléonisme me reprend, et que je ne peux pas lui dire ce qu’elle ne veut absolument pas entendre.

Elisa a quitté Méléon avec une espèce de lassitude qui était sensible du regard. Le sourire radieux qui d’habitude illumine son visage, était timide et ses lèvres étaient parcourues de petits frémissements, signe d’une émotion présente chez elle. Elle se tenait les épaules un peu en dedans, et marchait d’un pas lent quand elle a traversé la route en me quittant.

Mon discours du déjeuner est surement la cause de cet état de fait. Même s’il était déjà un peu présent lorsque je l’ai retrouvé au restaurant. Elle était déjà à l’étage, au fond près de la baie vitrée et seule source de lumière naturelle à l’étage. Par contre, elle s’était assise en face de la place qu’elle occupe d’ordinaire. En me quittant, alors que je lui faisais part de la lassitude qui semblait l’habiter elle m’a avoué que je ne lui avais pas dit ce qu’elle souhaitait entendre et que c’était probablement la raison de la mélancolie qui la submergeait. Le décalage entre l’amour qu’elle sait me porter et celui que je démontre à son égard lui fait peur. Nous avons reparlé du monstre que je pourrai bien être, et nous avons aussi disserté sur le côté ange et démon qui nous anime. En nous quittant Elisa m’a presque fait promettre de lui écrire quelque chose pour ce soir. Et je m’y suis pratiquement engagé. Engagé à ne pas stagner cet après-midi, et à passer du temps à écrire.

Mais je sais déjà que ce ne sera pas chose facile tant je suis facilement déconcentré quand je suis dans « l’open space ».


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